Chapitre 4

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« Ma couleur est celle de l'or noire , tu diras encore que je ne suis pas précieuse ?»

Je m'étais réveillée depuis 15 minutes déjà , malgré ma peau foncée, j'avais quelques bleus. Lucka vint me demander comment je me sentais et me dire aussi que j'avais perdue connaissance depuis 2h déjà , mais c'est qu'il ne blaguait pas le costaud !
Soudainement, une voix grave mais calme se fit entendre. Cependant cette voix perdit vite son calme en m'apercevant , j'entendis brusquement son ton se hausser au fur et à mesure qu'il me voyait mieux :
- une noire ! Mais qui a emmené une noire ici putain !
Même après mes deux heures de sommeil , j'étais encore assez sonnée donc je ... attends il a dit « noire » , « une noire » ? C'était assez raciste ça !
La voix grave monta les marches avec Lucka . Puis une jeune fille claire vint me demander si j'allais bien , comment voulait elle que j'aille là maintenant !
- Ne t'inquiètes pas , malgré tout il te mettra en sécurité .
Malgré tout ? Qu'est-ce qu'elle entendait par malgré tout ?
Les deux deux jeunes hommes se parlaient mais j'ai juste pu entendre un bout de conversation
Lucka : Du coup quoi ? On l'abandonne ?
- non , on l'a mis dans la merde , on l'en sort !
Même si jusqu'à présent je ne savais vraiment pas ce qui était entrain de se passer.
Quelques heures après , j'étais installée dans une chambre par Chelsea ( la fille claire) , plutôt sympa d'ailleurs . Je pris une douche froide pour me réveiller parce que j'avais l'impression d'être dans un cauchemar, mais rien .
Le lendemain après mon réveil , je marchais dans le couloir quand je croisai ce gars qui me rappela vachement le disparu de ma classe , oui c'était lui , j'en étais sure . D'autant plus qu'il avait toujours ce regard dédaigneux à mon égard. Il était torse nu avec un pantalon pour homme qui laissait voir son sous-vêtements, « hey la pudeur tu connais ? » .
En bas , il y avait plein de monde , je pris l'initiative de demander des explications à Lucka sur ce qui se passait dans ma vie en ce moment sauf que Lucka hésitait de me le dire alors l'autre avec son regard hautain vint m'expliquer la chose de façon assez brutale . Il s'approchait de moi au fur et à mesure avec une expression faciale vide , très vide :
- bon disons qu'on faisait nos petites affaires dans ton petit bar et que maintenant nos petits ennemis se disent qu'ils peuvent tirer des informations de toi et te tirer dessus par la même occasion !
J'étais choquée par l'odeur de son parfum , ah oui c'est pas ça le sujet. Reprenons , j'étais choquée par ce qu'il me racontait .
- mais vous pouvez juste leurs faire comprendre que je ne sais rien
-si c'était aussi facile , j'irai moi-même le leurs dire pour me débarrasser le plus vite possible de toi !
Chelsea : Esdras , arrêtes ! C'est bon !
J'étais choquée , vexée et énervée. Je le regardais avec l'envie de le brûler vif . Comment il pouvait être raciste dans mon propre pays , je suis chez moi et j'ai le droit d'être noire putain !
- tu te rends au moins compte que ton racisme est idiot j'espère , tu peux pas détester les noirs dans un pays de noirs !
Il se retourna , me fixa un regard inexpressif et s'approcha jusqu'à mon oreille pour me dire , ce qui me créa des frissons d'ailleurs :
- ce ne sont pas tous les noirs que je n'aime pas , juste les femmes , oui les femmes noirs me répugnent.
J'aurai du me dire ça aussi parce-qu'il y a beaucoup de noirs ici sauf que ce sont pas des femmes . Alors je m'approchai également de lui jusqu'à son oreille pour lui dire :
- on en rien à foutre de l'effet qu'on te fait mais si on te répugne autant que ça , prends le premier vol et dégages !
Tout le monde était silencieux observant la scène , lui me regardait comme si il allait me tuer mais moi je préférai m'en aller parce-que si je restais là , c'est moi qui allais le tuer .
Les jours qui suivirent ne furent pas meilleurs . J'étais la seule fille qui vivait dans un domaine d'hommes, et d'hommes pas très net . Ils s'amusaient donc à me donner toutes sortes de stupéfiants : LSD , crack , cocaïne , Ketamine et j'en passe . J'en avais marre et je ne sais pas comment ils arrivaient à me les donner sans que je ne m'en rende compte .
Je me baladais avec un mal de crâne , des vertiges , ma vie était vraiment entrain de tourner en véritable merde, à croire que le scénariste de ma vie avait commencé a se droguer . Le domaine était assez grand mais trop étourdie pour regarder plus attentivement, j'entendais soudain quelqu'un crier :
- mais c'est qu'elle est tenace la petite , toujours debout ! Chapeau petite !
Ils étaient tordus ces types , vraiment . Je m'asseyais sur un banc que je ne voyais pas presque pas lorsque je vis Chelsea s'approcher, ça faisait un petit bail dit donc !
- ça va Salem ?
- je ne sais pas trop !
- t'as pas l'air bien là !
- après avoir consommée beaucoup de stupéfiants de toutes sortes ça donne sûrement ça !
- quoi ? Qui t'en donne !
- tous ces gros tordus. ( dis-je en leurs pointant du doigt ) .
Chelsea s'en alla un peu plus tard , enfin je crois , ma notion du temps était assez perturbé. Je buvais du lait dans la cuisine et 5 minutes plus tard mes paupières commencèrent à peser , encore et encore plus lourdes devinrent elles ...

Amour Ébène Where stories live. Discover now