Chapitre 4

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Salam Alaykoum Wa Rahmatoullah Wa Barakatouh☆
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Les deux hommes n'arrêtaient pas de se fixer des yeux. Il existe une tension palpable entre les deux. Je suis à la fois effrayée et mal à l'aise. Mais vraiment je savais que Daddy n'avait pas beaucoup d'amis et même qu'il n'était pas trop ami-ami avec Mô mais de là à s'en prendre à ses potes. Les regards qu'il lance à Rachid sont sanglants. J'essaie d'analyser la situation au niveau de Rachid, mais ce dernier ne montrait aucune torpeur bien au contraire il était zen, pire il semblait amusé à sa manière de frotter son menton avec un sourire au coin. Je ne sais pas pourquoi mais sa façon de scruter mon père commençait vraiment à m'énerver. Là Daddy porte un regard interrogateur sur moi. Je n'y comprends plus rien moi, c'est bien lui qui me doit des explications.

Daddy - QU'ES CE QUE TU FOUS ICI HEIN AMINA avec ce ... ce ... DIS MOI !

Moi - ...

Je suis tellement choqué que j'ai ouvert ma bouche pour la refermée. Daddy ne m'avait jamais parlé aussi mal. Je lève les yeux vers Rachid et croise son regard et là j'ai de la haine. Pas pour lui mais pour moi-même parce que j'ai accepté de le suivre en sachant très bien que ma sœur était contre et maintenant je découvre que papa ne l'aimait pas beaucoup. Le pire c'est que je n'ai pas envie de savoir ce qu'on lui reproche car quelque chose en moi ne veux pas s'éloigner de lui. M**** pourquoi ces genres de choses n'arrivent qu'à moi. J'entends Daddy parler, non hurler, sans l'écouter. Je regardais toujours Rachid qui lui soutenait mon regard et je sens qu'on me tire pour m'introduire dans une voiture.

Moi - mais Daddy qu'es ce qui t'arri ... Je n'ai pas fini qu'il me décolle une tarte et referme violemment la portière de le BM. Il demande au chauffeur de me ramener à la maison avec sa voiture et dit qu'il allait rentrer tout à l'heure avec la mienne. Je laisse couler une larme quand la voiture s'éloigne, je le regarde à travers la fenêtre entrain de parler à Rachid. Je suis super déçue, Daddy n'a pas jugé utile de m'expliquer mais non il m'a traité comme une moins que rien et çà devant Rachid je me sens pire qu'une m****. Mais qu'es ce que j'ai fait mon Dieu. Je n'y comprends que dalle juste que je dois m'éloigner de Rachid.

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Trois jours sont passés depuis la rencontre de Daddy et Rachid. Ni mon père, ni moi n'avions reparlé de çà. Façon Je n'en avais pas envie en tout cas pas avec lui. Maman elle n'arrêtait pas de s'inquiéter depuis le jour même mais je lui ai dit que c'était à cause d'une mauvaise note mais les traces de doigt sur ma joue ne la rassuraient pas. Je n'ai plus entendu Rachid depuis lors. Et la situation avec Daddy n'était pas des meilleurs. Nos discussions se limitaient à des bonjour et des bonsoirs. Cela m'allait bien au début parce que j'étais en colère et il n'a même pas cherché à s'excuser pour la gifle ; mais plus maintenant. Le Daddy d'avant me manque, le Daddy qui était toujours là pour moi, qui cherchait à savoir tout de mes journées, celui avec qui je commentais les matchs de PSG et Marseille, celui qui me défend et me donne raison sur maman, celui qui laisse son travail pour mes moindres caprices, celui qui vient la nuit déposer un baiser sur mon front avant de remonter ma couette et d'éteindre la lumière, ce Daddy là me manque tout simplement. Alors je vais essayer de faire le premier pas.

Sylvie était là et maman avait déjà préparée le petit-déj, il y avait tout ce que j'aime : des œufs farcis au crabe et à l'estragon, des pancakes au sirop d'érable et au brun ost, une quiche rösti, du pain perdu, du fondue au fromage sans compter le Smoothie à la fraise et le milkshake au lait de coco mes préférés, Wallah ma maman c'est la meilleure, elle s'occupe hyper bien de nous quand elle a du temps libre et ne laisse même personne entrer dans la cuisine. Si c'est pour me faire plaisir je suis ravie. Au moins des choses pour me remonter le morale. C'est vrai qu'avec maman on ne s'entend pas souvent même que je ne l'écoute presque (tout le temps) jamais, mais je l'aime beaucoup je crois que parfois je lui en veux de ne pas être toujours là mais on a pas toujours ce qu'on veut. Maman me regarde toute souriante en se plaçant sur la chaise d'en face. J'étais gênée car avec Sylvie on avait commencé à manger sans lui avoir dit merci.

Destin ou ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant