J'avais eu, comme un éclair matinal, l'idée de partir plus tôt de chez moi afin de me rendre au travail et j'avais bien fait. Quelques minutes après avoir quitté mon appartement, mon portable s'était mis à vibrer, me signalant l'arrivée d'un message de ma collègue, Martha, la secrétaire personnelle de mon patron, pour m'indiquer que je devrais me rendre directement à la salle de réunion en arrivant. Peu habituel, mais surtout un détail qui aurait pu me mettre en retard puisque j'étais chargée de récupérer les cafés pour elle et Mr Giddens, notre patron.
J'avais récupéré cette tâche peu gratifiante lorsque j'avais réussie à intégrer la maison d'édition "Artkins" de New York. J'aimais pourtant bien cette petite balade matinale et Martha était ravie de ne plus avoir à le faire elle-même, cela me demandais juste un peu d'organisation pour arriver dans nos locaux à l'heure et nécessitait que je devienne une lève-tôt ce qui, encore une fois, ne me gênait pas vraiment.
Présentant mon badge d'accès aux secrétaires du bureau d'accueil de l'immeuble dans lequel se trouvait l'entreprise, je salu également les vigiles avant de prendre place dans l'un des ascenseurs pour me rendre au 12e étage, qui nous était réservé, pressant le pas une fois sortie, bien consciente que, même si j'étais en avance, mon patron trouverait quelque chose à dire.
Il était du genre grincheux, encore plus avant 9h du matin.
Mon entrée dans l'entreprise n'avait été effective que quelques semaines auparavant. J'avais eu cette chance, grâce aux relations de mon père, d'y prendre place à la fin de mes études à NYU, dans l'état de New York, après avoir obtenu un diplôme en littérature anglaise, suivant ainsi les pas de mon paternel, même s'il avait, pour sa part, prit le chemin de l'enseignement. Sa passion pour la littérature, qu'il partageait avec ma mère, enseignante de français, à l'Ecole Française de New York, avait largement contribué à me pousser dans cette voie et je n'étais pas peu fière d'avoir intégré une entreprise aussi importante du haut de mes 23 ans.
Pouvoir faire la fierté de mes parents, après tout ce qu'ils avaient fait pour moi alors que nous n'avions pas de lien de sang, me permettait de leur rendre un peu de ce bonheur qu'ils m'avaient donné toutes ses années à leur côté.
Je sors de la cabine d'ascenseur pour arriver au petit sas d'entrée avant de franchir les portes des locaux. Martha n'étant pas présente à son poste, je présume qu'elle se trouve déjà dans la salle de réunion et longe les quelques bureaux, fermés ou en espace partagé, pour me diriger vers celle-ci, entièrement vitrée. Le fait qu'elle soit complètement vide en dehors de Martha et de Marc Giddens ne présage rien de bon et ce n'est pas l'exclamation de colère de mon patron qui me dira le contraire.
- C'est complètement le bordel !
Martha me sourit en me voyant avant de me faire signe d'avancer vers eux, ce que je fais timidement, tendant son latte macchiato, supplément caramel, à la petite blonde avant de donner son café à mon patron.
- Mr.Giddens ?
- Ah... Merci, Harper, il va m'en falloir aujourd'hui, dit-il en soupirant.
Il le buvait allongé, noir et sans sucre, un petit cliché sur patte qui avait eu tendance à me faire sourire au début. Je récupère le mien avant de jeter le portant en carton, allongé et noir, mais avec du sucre pour ma part.
- Il n'y à pas grand monde, il se passe quelque chose ?, m'étonnais-je.
- Grippe générale, on est dans la merde !
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°.Harper.°
VampirgeschichtenDu jour au lendemain, Harper se trouve plongé dans un monde sombre, celui où à dû évoluer son jumeau qu'elle croyait mort depuis longtemps. Sa vie, jusqu'ici heureuse, mais banale, devient compliquée et dangereuse lorsqu'elle fait la rencontre d'Ada...