Chapitre 15

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[Kelly]

Il est presque minuit et Zach et moi sommes toujours sur le canapé. Il me tient contre lui et nous parlons de nos vies respectives.

"Et tu n'as plus jamais eu de nouvelles d'elle ?" Je lui demande.

Il soupire et prend ma main dans la sienne.

"Si... un de nos amis en commun m'a dit qu'elle s'était mariée et qu'elle attendait un enfant..." Dit-il tristement.

"Je suis désolée..."

"Oh non ne le soit pas, au final c'est pas plus mal. Quand j'y repense, on était pas fait l'un pour l'autre. On n'avait pas les mêmes rêves, les mêmes ambitions à l'époque."

"C'est-à-dire ?"

"Elle voulait des enfants, une grande maison... Moi, je ne vivais que pour mon boulot. Je venais d'ouvrir mon magasin et une vie de famille ce n'était pas compatible à l'époque."

"Ouais je comprends... Tu voulais d'abord assurer ton avenir, c'est logique."

"C'est exactement ça... elle ne l'a jamais compris. Et toi, il s'est passé quoi avec ton ex ?"

Je soupire, c'est l'heure de vérité...

"On s'est rencontré pendant mes études, c'était un patient et je devais lui faire ma toute première prise de sang... On s'est tout de suite bien entendus. On est sorti ensemble très vite, un an après on a emménagé ensemble et tout se passait bien jusqu'à ce que je fasse une fausse couche..."

Je fais une pause et reprend.

"J'étais enceinte de trois mois...On m'a fait faire des tests... j'ai le syndrome des ovaires polykystiques donc à peine 20% de chance d'être mère un jour...et si j'ai la chance de l'être je n'en aurais probablement qu'un...j'ai eu plus de mal à l'accepter que lui, du moins c'est ce que je croyais, j'ai fait une dépression... J'ai mis du temps, six mois pour être précise mais je m'en suis remise au final et j'ai fini par accepter. Deux ans après, je suis rentrée plus tôt du boulot un soir car je ne me sentais pas bien et je l'ai trouvé en train de faire l'amour dans notre lit avec ma meilleure amie qui se trouvait être une collègue également..."

Il me serre alors plus fort et je me blotti encore plus contre lui.

"Ce qui m'a fait le plus mal, ce sont ses paroles..."

"Qu'a-t-il dit ?"

"Qu'il en avait marre de se taper une grosse, il faut dire que j'avais pris pas mal de poids avec la dépression et la maladie n'a rien arrangé, et qu'au moins Rachel pouvait lui faire des enfants elle... A noter que Rachel est le genre bombasse mannequin si tu vois ce que je veux dire, à côté d'elle je fais plutôt sac à patates."

Zach me détache alors de lui et me fixe les sourcils froncés, il y a un torrent d'émotions dans ses yeux.

"Kelly, tu es sublime et je t'interdis de te dévaloriser comme ça...cet imbécile ne te méritait pas."

J'esquisse un sourire et baisse la tête.

"Je suis sérieux tu sais... Tu vois peut-être tes formes comme une barrière, un obstacle où je ne sais quoi. Moi je vois des courbes sensuelles qu'on a envie d'explorer, de découvrir..." Dit-il en caressant mes hanches.

Il relève alors mon menton et je vois dans ses yeux qu'il est sincère.

"C'est ce qui te rend unique Kelly... Ta couleur de cheveux, tes tâches de rousseur...t'es rondeurs... c'est toi, c'est ta force et tu devrais t'en servir pour te démarquer des autres. Et pour ce qui est des enfants...il y a toujours des solutions si vraiment tu en veux."

Des larmes s'échappent de mes yeux et je ne fais rien pour les retenir, c'est la chose la plus belle que l'on ne m'ait jamais dite. Je passe mes bras autour de son cou et dépose mes lèvres sur les siennes. Il me répond avec ardeur et toutes nos barrières éclatent.

[Zach]

Je ne voulais rien précipiter et me voilà en train de l'embrasser comme un fou...je n'ai pas envie d'arrêter et j'ai l'impression qu'elle non plus. Elle fait passer mon tee-shirt par-dessus ma tête et je fais pareil avec le sien. Quand j'aperçois sa poitrine proéminente... putain je suis au paradis, je passe mes mains dessus et je commence à les caresser.

"Tu es sûre ?" Je lui demande.

Elle hoche la tête et me donne accès à son cou, je laisse des baisers de son oreille jusqu'à la base de ses seins. Elle enlève alors son soutien-gorge et je me jette dessus avec avidité. Je suce et lèche ses tétons, je l'entends pousser des cris de plaisir et je continue de plus belle.

"Où est ta chambre ?" Je lui demande.

"Deuxième porte à droite." Répond-t-elle essoufflée.

Je la prends dans mes bras et tout en continuant à l'embrasser, je pousse la porte avec le pied et la dépose sur son lit. J'enlève le reste de mes vêtements et je vois qu'elle me regarde avec envie. Je fais glisser son short et sa culotte, elle m'aide car avec son plâtre ce n'est pas évident et je la regarde à mon tour.

"Tu es vraiment magnifique..." Je lui dis avant de fondre sur elle.

D'un océan à l'autre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant