A l'ombre De Tes Ailes

Chapitre 1

Nous étions devant la télé en train de regarder un dessin animé sur le canapé du salon, j'étais sur les genoux de ma mère qui me caressait tendrement les cheveux. Il était tard et je n'avais pas réussi à m'endormir, maman était donc venue me prendre dans ses bras pour m'emmener dans le salon et nous regardions un épisode des Winx. Alors que je commençais à somnoler enfin, j'entendis des coups à la porte et une voix s'écria :

-Madame, je sais que vous êtes là, donnez nous l'enfant et aucun mal ne vous sera fait !

Ma maman se releva et au pas de course et m'amena dans sa chambre, elle ferma la porte à clef et me mit dans son armoire alors qu'on entendait un gros bruit venant du salon et des pas qui se dirigeait dans notre direction. Maman se tourna dans ma direction en me faisant un sourire triste et elle embrassa tendrement mon front en chuchotant :

-Je t'aime ma fille chérie, ne l'oublie jamais, tu es précieuse, unique. Je t'aime tellement fort mon petit cœur.

Elle me prit une dernière fois dans ses bras et je la serrais fort moi aussi puis elle fit en sorte que ses longues robes me cachent et ferma la porte de l'armoire que je rouvrais discrètement pour pouvoir voir par l'entrebâillement. Des personnes entrèrent alors de force dans la chambre de maman et celle-ci cria :

-Sortez de chez moi, elle n'est pas là !

-Vous avez mis notre patience à rude épreuve, cela fait des année que nous vous pourchassions. Mais aujourd'hui, c'est fini, nous la prendrons, de gré ou de force !

-Non ! Je ne vous laisserez pas faire !

Maman se positionna devant les méchantes personnes habillées de noir et brandit une arme à feu. Un des hommes souffla et fit un signe de la main à quelqu'un que je ne voyais pas depuis ma cachette.

-Vous l'aurez voulu !

Un grand bruit me fit sursauter et je vis maman tomber sur le sol, du sang sortant de sa poitrine. Je me précipitais hors du placard pour aller auprès d'elle et la secouais :

-Maman, maman. MAMAN ! Hurlais-je alors que je serais son corps tout froid contre moi.

-Ta maman est comme ça par ce qu'elle ne nous a pas écouté petite...

-Ne lui dis pas cela, ce n'est qu'une enfant...

Alors qu'ils parlaient toujours, je sentis une force m'envahir et je hurlais alors en la libérant :

-QU'AVEZ-VOUS FAIT À MA MAMAN ?

Après quelques secondes, j'entendis des grognements et l'un d'eux pointa son arme sur moi :

-Ne fais plus un geste.

Il m'empoigna le bras me faisant mal alors que je commençais à pleurer.

-Doucement. C'est. Une. Enfant de dix ans.

Dit l'autre monsieur en me prenant dans ses bras. Mais comme je ne le connaissais pas, je m'agitais encore plus :

-Non, vous n'êtes pas ma maman, RENDEZ MOI MA MAMAN !

Mon corps fut secoué de sanglots et la personne me serra contre elle, mais je ne reconnaissais pas l'odeur de ma maman. L'autre s'approcha de moi et je me cachais contre le monsieur qui me portait quand je sentis un pique dans ma nuque.

-Allez, on l'emmène. Dit le méchant

Mais alors que j'allais refuser pour rester près de maman, je me sentis tout d'un coup très fatigué :

-Non... Veux.... Maman....

-NON ! Hurlais-je en me réveillant en sueur.

Ce sont les derniers mots que je me souviens avoir prononcés ce soir-là et 8 ans après, j'étais toujours confinée ici, dans un des bâtiments de la fondation ENI.