Prologue

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Attaqué, nous sommes attaqués. La maison familiale est prise pour cible, mais que se passe-t-il bon sang ! Qui sont nos assaillants, pourquoi ils s'en prennent à nous ? Qu'avons-nous fait ? 

Je suis enfermée dans ma chambre sous l'ordre de mon père mais pourquoi il a l'air aussi...stressé ? Nous sommes une famille comme les autres qui ne pose aucun soucis à personne. D'autant plus que notre domaine est reculé de la civilisation, je ne comprends pas...Qui pourrait nous en vouloir ?

Tout d'un coup, je sens. Une odeur de brûlé, j'ai de plus en plus chaud. Putain la maison prend feu ?! Entre ça et les coups de feu incessants depuis maintenant trente minutes. Ça commence à faire beaucoup. Beaucoup trop, ça m'insupporte, je veux savoir ce qu'il se passe !

Prenant mon courage à deux mains, j'ouvre doucement la porte de ma chambre. C'est l'apocalypse, l'odeur de brûlé est encore plus prononcé que dans ma chambre, rien que dans le couloir on commence à ne plus voir grand chose. Je m'avance en restant sur mes gardes car les coups de feu continue au rez de chaussée, il faut que j'atteigne la chambre avant l'escalier...Il le faut absolument. J'espère qu'il va bien. J'avance tant bien que mal avec cette fumée épaisse et cette odeur désagréable qui me brûle les poumons.

Je suis enfin devant sa porte, j'ouvre. Personne. Je vérifie histoire d'être sûre que je ne rêve pas. Il n'est pas là, il n'est plus là. La panique s'empare de mon corps, mes jambes tremblent. Mais où est-il ? Le silence me sort de mon état second, attendez, du silence ?
Les coups de feu ont cessés. J'avance pour sortir de la chambre, tout doucement, main sur ma bouche pour éviter de trop inhaler la fumée toxique. J'arrive au niveau de l'escalier qui mène au centre du hall de la maison. Si je descends par ici, je suis complètement découverte mais je n'ai pas le choix, prions pour que la fumée de l'incendie me couvre. De toute façon il faut que je sorte de la maison si je ne veux pas cramer avec. 

Je descends en appréhendant ce qu'il peut m'arriver en arrivant en bas. Il n'y a plus un bruit, hormis le crépitement des flammes qui lèchent les murs tout autour de moi. J'arrive en bas, le carnage. Les meubles sont retournés, certains ont servi en guise de protection durant les échanges de tir vu les nombreux impact de balle. Le feu a déjà bien attaqué le rez-de-chaussée. Je remarque de nombreuses douilles au sol, des flingues. Au fur et à mesure que mes yeux balaient la pièce du regard, je remarque des masses noirs contre les murs. Des corps, j'arrive à distinguer qu'ils possèdent un gilet par balle et qu'ils sont armés. Mort, ils sont morts.

C'est eux nos assaillants ?  

Je ne m'attarde pas plus sur leur cas, il faut que je sorte d'ici. Je commence donc à me diriger vers la sortie, du moins ce qu'il en reste mais je m'arrête. Deux corps au sol m'intrigue. Ces habits, ces masses corporelles, je les connais. 

- Maman, Papa ? Dis-je en m'avançant vers eux, je m'agenouille.

- Ma chérie...sors de cette maison tout de suite c'est dangereux, suffoque-t-elle. 

- Je ne vais pas vous laisser ici !

- Trésor, tu ne peux rien pour nous. On ne peut  bouger, rajoute mon père.

Je comprends rapidement ce qu'il me dit, mon père a ses jambes bloquées par une des grosses poutres qui soutiennent l'étage supérieur. Ma mère crache du sang, vu le trou au niveau de sa poitrine elle a dû être touchée. Il faut que je l'accepte, ils ne peuvent pas être sauvés.

- Mais je...je n'ai pas trouvé-

Un lourd craquement, une autre poutre est sur le point de tomber. Si elle tombe, la maison tout entière s'effondre avec.

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