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  " My girl Liddy used to always smoke. Cigarettes when she couldn't sleep"
𝐓𝐕 𝐆𝐈𝐑𝐥



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𝐆𝐫𝐚𝐜𝐞.



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Comme chaque nuit, mes démons me rongent, m'empêchent de trouver le sommeil, et ce depuis petite. J'ai grandi en étant rabaissée nuits et jours par mes parents, surtout par mon père.

« Tu es comme ta mère », « Tu n'arriveras à rien », « Tu es nulle », « Tu ne sers à rien », « Tu es bonne qu'à échouer » et j'en passe.

Heureusement, ma mère a toujours été là pour moi, à l'exception de ma scolarité. Je n'ai jamais été une grande fan de l'école, mais cela ne m'a pas empêchée d'obtenir mes diplômes.

Au début, ma mère me voyait comme une flemmarde. Une fille qui préférait sécher pour ne rien faire de ses journées ou qui avait trop la flemme d'aller en cours mais pas pour sortir. Puis elle a compris que ce n'était pas de la flemme mais une phobie scolaire. Elle m'a alors aidée et encouragée. C'est grâce à elle que j'ai réussi, et je lui en serai toujours reconnaissante.

J'en veux à l'école d'avoir détruit ma relation avec mes parents. Avec ma mère, la situation s'est améliorée avec le temps, mais avec mon père, c'est bien plus compliqué, et cela dépasse le cadre de la scolarité...

Ces humiliations et dénigrements me hantent encore aujourd'hui. Elles sont devenues mes démons, m'empêchant de passer ne serait-ce qu'une seule nuit paisible.

Alors, comme chaque soir depuis un an, je décide de sortir fumer une cigarette ou deux en me promenant dans les rues de Paris, la ville de l'amour. J'enfile mon jogging gris clair ample, un sweat-shirt à capuche Vogue large gris plus foncé, mes Ugg beige, puis je me fais rapidement un chignon. Avant de partir, je mets dans mes poches mes clés, mon téléphone et mon paquet de cigarettes sans oublier mon briquet.

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Me balader dans les rues de Paris la nuit restera mon activité préférée. Le ciel noir recouvert de nuages gris, les rues et bâtiments baignés par la lumière des lampadaires. L'air frais, les rues désertes, tout ce que j'aime.

Après avoir marché quelques kilomètres, je décide d'allumer ma première cigarette, et sûrement pas la dernière de cette sortie. Je prends mon briquet, appuie sur le bouton : échec. Une deuxième fois : toujours rien. La troisième, la quatrième, la cinquième fois se  termine par un échec.. Je comprends que mon briquet n'a plus de gaz. Je lâche une insulte en pestant contre mon briquet en me disant que ce genre de chose n'arrive qu'à moi.

Il doit être aux alentours d'une ou deux heures du matin, je suis certaine de ne croiser personne à cette heure-là. Je continue ma promenade, lançant toutes les insultes possibles à mon briquet. Pourquoi a-t-il décidé de me lâcher alors que je suis dehors ? J'avance en espérant croiser au moins une personne, de préférence une fumeuse, si je veux allumer ma foutue cigarette.

Au moment où je commençais à désespérer, je ne sais pas par quel miracle. Je vois une bande de garçons à quelques mètres de moi. Grâce au lampadaire qui éclaire la rue, j'aperçois de la fumée, ce qui signifie qu'ils sont en train de fumer. Dieu merci.

Arrivée devant eux, Je constate qu'ils sont quatre, formant un carré et je constate également qu'ils ont remarqué ma présence puisque tous leurs regards sont braqués sur moi. Gênée et intimidée par tant de paires d'yeux qui m'observent, je leur demande si l'un d'entre eux pourrait me prêter un briquet car le miens a décidé de me lâcher, mon sourire timide aux lèvres.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 19 ⏰

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