J'habite en campagne, dans un village. J'étudie dans une toute petite école. Si petite , qu'elle ne comporte que deux classes et deux professeurs. Mais je ne m'en plaignait pas et aimait ma vie comme elle était. Mais un jour, mes parents décidèrent de déménager. Je dut partir de cet endroit où je suis né. Cette endroit où j'ai découvert la vie. Où je me suis fait mes premiers amis. En regardant le paysage défilé par la fenêtre de la voiture, un sentiment nouveau m'envahit. Je ne sut pas comment le définir. Je pensais à cet endroit où j'allais habiter. A cet endroit où je ne connaissais personne. Je n'avais aucune envie d'y aller. Je ne veut pas. Voiture. Arrête toi. Je ne veux pas abandonner cette vie. Je ne veux pas découvrir autre chose. Je veut me réveiller en entendant les animaux crier. Je ne veux pas quitter cette endroit plein de vie. Mais la voiture ne s'arrête pas. Pourquoi devons nous partir ? Je ne suis pas triste, j'en suis sûr. Je ressent autre chose. Cette endroit me sera totalement inconnu . Puis, je me rends enfin compte du sentiment que j'ai.
J'ai peur.
Peur de l'inconnue.
Quand j'ai contemplé notre nouveau salon, qui étais plus petit qu'une chambre, je sentie un vide en moi . Cette pièce m'était inconnue : je ne m'y sentait pas à ma place. J'allais devoir recommencer ma vie à partir de zéro. J'aida mon père à ramener les cartons remplie de nos affaires dans notre nouvelle maison. Ma mère et ma petite sœur étaient partie en train et n'étaient pas encore arrivées. Je m'assied sur notre canapé dans cette pièce que je ne connaissais pas ou plutôt je m'y écroulait. Nous nous étions pas encore dit un mot.
- Papa ? Demandez-je d'une tout petite voix.
- Oui, mon fils ? Répondit mon père.
- Pourquoi, nous sommes partis ? Questionnez-je.
Mon père ne répondit pas toute suite et réfléchis à sa réponse.
- Nous devons vivre en ville. Répondit simplement mon père.
Ce n'était pas la réponse que j'espérais.
- Tu sais, tu te feras des amis ici. Il n'a pas de raison que tu ne t'en fasse pas. Déclara mon père comme pour me rassurer.
Mais au fond de moi, je savais qu'il avait raison. Il n'avait pas de raison que je ne me fasse pas d'amis ici. Ici.
- Où sommes nous ? Demandez-je.
- A Croix. Répondit mon père. C'est chez nous maintenant.
Chez nous. De quoi ai-je peur ?
- Tu veux qu'on se promène ? Proposa mon père. On pourrait voire ta nouvel école.
- Oui... C'est quand que je vais y aller ? Demandez-je.
- Après les grandes vacances. Répondit mon père.
Les grandes vacances... Donc, deux mois.
- Tu viens ? Demanda mon père.
En guise de réponse, j'enfila mon manteau avant de lui dire "je suis prêt". Mon père me souri et nous quittions la maison. J'observa la rue qui me serais bientôt familière et ensuite regarda notre maison de l'extérieur. Mon père me fit signe d'y aller et je le suivit. A la différence d'où j'habitait, il y avait beaucoup de voitures, beaucoup plus de maisons toute collées et donc, beaucoup plus d'habitants . Je me fit soudainement arrêté par mon père, qui me tirait le bras. Je compris que je n'avais pas regardé des deux côtés avant de traverser et une voiture s'était arrêté. Je rejoignit mon père en hâte, effrayé.
- Pardon papa. Murmurez-je, dans ses bras.
- Ce n'est pas grave. Répondit mon père.
Je ne comprenait pas ce nouveau monde qui avait devant moi. Où suis je ?