Le soleil venait a peine de se lever qu'on entendait déjà des bruits de coups de feux. On n'était plus en sécurité nulle part depuis que le gouvernement vendait des armes dans touts le pays.
Une petite fille venait de se réveiller après avoir entendue les coups de feux. Elle avait peur, même si elle voulait se montrer courageuse. Elle n'a pas connue son père qui s'est battue pour qu'on ne vende plus d'armes, mais il est mort. Sa mère fait tout son possible pour qu'il ne manque de rien, elle est toujours anxieuse. Elle n'arrive pas à faire son deuil, son mari lui manque terriblement et elle a peur de perdre sa fille à son tour. Sa fille s'appelle, donc, Lili. Elle tente toujours de redonner du courage à sa mère.
- Tu es déjà réveillée, Lili ? Constata sa mère, en entrant dans sa chambre.
- Oui, j'ai entendue... Du bruit dehors. Expliqua Lili.
Lili n'était encore qu'une enfant et avait à peine neuf ans, elle était très courageuse pour son âge. Elle était toujours pleine de vie. Sa mère était venue pour la réveiller, car elle devait aller à l'école.
- Je t'ais préparé ton petit déjeuner, tu viens ? Demanda sa mère, un sourire triste se dessinant sur ses lèvres.
Lili et sa mère n'étaient pas une famille avec de très grands moyens. Lili voyait bien que sa mère était de plus en plus maigre et se forçait à manger très peu pour que sa fille puisse manger à sa faim et grandir en bonne santé.
- Maman, je peux aller à l'école toute seule ? Demanda Lili.
- Mais c'est beaucoup trop dangereux ! S'empesta de répondre sa mère. Et tu le sais très bien !
- Et tu sais très bien, que si tu m'emmènes tu sera en retard pour ton travail. Rétorqua Lili. C'est déjà arrivée plusieurs fois et tu t'es fait renvoyé de ton travail, ça a été très dur pour toi de trouver un nouveau travail. Va au travail sereinement, rien ne m'arrivera.
- Tu as toujours le derniers mots. Conclu sa mère, qui s'avéra vaincue, elle soupira. Tu me promets de faire attention, hein ?
- Oui, maman promis. S'engagea Lili, un sourire triste comparable à celui de sa mère au même moment.
Lili se jeta dans les bras de sa mère et lui demanda de faire, elle aussi, attention à elle.
La petite fille partit finalement seule à l'école. Comme touts les matins, l'atmosphère était tendue, des types louches erraient dans les rues, qu'elle prenait soin d'éviter. Un brouillard épais lui bouchait la vue, elle était sur ses gardes.
On n'était en sécurité nulle part, mais Lili ne pouvait s'empêcher de se sentir en sécurité à son école, en compagnie de sa meilleure amie, Anna.
Les deux petites filles bavardaient pendant que leur professeur cherchaient des fiches d'exercices dans touts ses papiers. Il était clairement désordonné, mais il était chaleureux et Lili l'aimait bien. Son bureau était bien plus qu'en "bordel".
Lili riait en compagnie d'Anna, elle n'aurait jamais pensé que ça allait bientôt se terminer pour elle.
La porte de la salle de classe s'ouvra soudainement brutalement pour laisser passer un homme terrifiant tenant à sa main... Un fusil.
La peur paralysa tout les élèves y compris le professeur. Lili et Anna se donnait la main, pour se donner du courage, en tremblant.
L'inconnu ne prononça aucun mot. Il tua le professeur d'une simple balle, en à peine une seconde. Les élèves se mirent à crier et paniquer.
- SILENCE LES GOSSES !!! S'exclama l'étranger.
Tout le monde l'obéit, mais il tue... Un par un... Touts les enfants dans la pièce... Pourquoi ? Personne ne le sais.
La balle partit en plein dans le cœur de Lili.
Elle était morte...
***
- QUOI !? S'exclama la mère de Lili. Ma fille... Et morte ?
- Oui... Répondit un policier. Un homme armé à tuer touts les élèves, et son professeur, de sa classe.
Cette réponse semblait si neutre que s'en était terrifiant. Il partit comme si ne rien n'était, laissant la mère bouleversé. Seule, perdue, sans mari, sans sa fille.
***
Trois ans était passé, c'était là qu'elle se posa une question bien terrifiante :
A quoi bon vivre ?
Elle était dans un bar, regroupant des personnes qui avaient, comme elle, perdue un être chère, à cause de cette vente d'armes. Et c'est là qu'elle le rencontrait. Le deuxième amour de sa vie. Elle aimait toujours son mari, mais elle avait besoin de quelqu'un, quelqu'un pour supporter cette douleur qui ne disparaissait jamais. Et il était là. Elle l'aimait, il l'aimait.
Mais comme son premier mari, sa fille, il mourut. Tué d'une balle en plein cœur.
Et c'est en le comprenant qu'elle se donna la mort.
