Prologue.

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“Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu’au jour où être fort reste la seule option.”
-Bob Marley. 

(TW; mort, violence, sang, drogue/alcool, traumatisme)

Eira, 7 ans.

La neige tombait en tourbillon à Stavanger, ville côtière au sud-ouest de la Norvège. À sa fenêtre, enroulée dans un plaide, Eira regardait les flocons virevolter et s'écraser un peu partout dans son jardin. 

Ce jour-là, malgré le froid hivernal et la douce chaleur de sa maison, la petite blonde ressentait quelque chose de différent planant dans l’air et elle ne su en décrire les effets. 

Elle était juste angoissée devant sa fenêtre. Et ce fût bien trop soudainement qu’elle comprit cet étrange sentiment quand le son d’une porte se défonçant résonnait dans la maison familiale. Des cris et bruit de luttes ainsi que des objets détruits suivirent le son déjà angoissant. 

Eira figée sur son lit n’arrivait plus à faire quoi que ce soit, ses oreilles se mirent à siffler et les battement de son cœur se faisaient exagérément fort quand des coups de feu résonnaient à leur tour dans la demeure. Le rez-de-chaussée était devenu un espace de guerre.

Tendue et à la fût de tout bruit pouvant venir du couloir, elle restait là sans bouger. Trop terrifiée pour faire quoi que ce soit qui puisse la mettre en danger. 

”forbanna Eira flytt, løp og gjem deg nå !!” se répéta-t-elle silencieusement plusieurs fois. (putain Eira bouge, cours et caches-toi maintenant !) 

Quand elle réussit à reprendre le contrôle de son petit corps frêle de fillette, elle sortit de sa chambre, tentant désespérément de rejoindre son père à l'autre bout du deuxième étage.

Sans compter les tires qui se faisaient plus proches et plus forts. Ses cheveux bouclés et tressés tournoyaient dans l’air quand elle tourna dans l’angle du couloir l’amenant au bureau. 

À l’entrée de celui-ci, La porte était déjà ouverte. Son père, présent et le visage troublé, se battait contre un homme de dos à la petite. Elle observait impuissante, les larmes embuent ses yeux magnifiquement bleu glaciale. Prise de panique quand l’homme planta un couteau dans la jambe de son père, elle se retourna à nouveau et courut se cacher. 

Le dernier tire se fit entendre et elle en conclut que c’était le décisif, celui qui annonçait que c’était fini. 

Pendant une dizaine de minutes plus aucun bruit ne vint à ses oreilles jusqu'à ce qu’une rafale de tire recommence. La porte de sa cachette s’ouvre dans la voler et sa mère lui attrapa le bras.

- Eira, skynd deg, vi må gå !, lui hurle sa mère en la tirant. (Eira, dépêche-toi, nous devons y aller !)

En repassant devant le bureau de son père, elle le vit, effondré au sol du sang coulant de sa poitrine au niveau du cœur. Une Lys posée sur lui. Sa mère s’empressait alors de la sortir presque en lui arrachant son fin poignet.

Enfin sortie, laissant sur leur passage des morts, terrifiant tout simplement l’enfant. Elle laissa derrière elle, son père, cet homme qui en mourant emporta avec lui un amour enfantin, une joie sans fin et ne laissa qu'une tristesse déchirant les entrailles. 

Kerato, 10 ans.

Au même moment, dans les ruelles animées de Larissa, dans le nord de la Grèce, un jeune garçon se promenait sous la neige glaçante de décembre. Pendant que les gens fêtaient joyeusement la fin d’année, Kerato, lui, errait. Sans réelle destination.

PSYCHÓS [en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant