Ma dernière lettre

25 4 24
                                    

          A toi qui est partie bien trop tôt,
            

           Je t’écris cette lettre pour te dire à quel point tu me manque, à quel point la vie sans toi me semble fade, à quel point je me sens vide depuis que tu es partie, à quel point je regrette de n’avoir rien vu de ce que tu as vécu.

Ce jour où je t’ai vu dans ce parc, larmoyant et sanglotant parce que tu t’es perdu. Je t’ai demandé comment tu t’appelais et tu m’as répondu « Jisung… Han Jisung » ce jour j’ai tout de suite su que je voulais te protéger de tout, ce jour j’ai su que ce serais toi, toi et personne d’autre. Je n’avais que 13 ans et toi 11 mais ça ne nous a pas empêché d’être avec l’autre, même si c’était seulement entant que meilleur ami. Depuis ce jour, on ne s’est plus jamais quitté, on était tellement collé ensemble que même tes parents en étaient étonnés ; moi je n’en avais pas de parents alors les tiens me traitaient comme si j’étais le leur, je passais toute mes journées chez toi, et le jour où ton père m’as dit qu’ils allaient demander à mon orphelinat d’être mon tuteur pour que je puisse légalement vivre chez vous je me suis mis à pleurer de joie car c’était la première fois que des gens me donnaient de l’importance. Toi aussi tu pleurais, et quand je t’ai demandé pourquoi, tu m’as dit que tu étais heureux car tu pourrais me coller même dans mon lit maintenant, ce qui nous a fait rire.

A 15 ans, j’ai dû partir au lycée, alors on s’est séparé d’école, ce qui t’as fait pleurer grand sensible que tu étais, j’ai dû aller dormir avec toi cette nuit pour te calmer, comme je le faisait toujours quand tu étais triste. Le lendemain tu boudais en disant que tu voulais me suivre alors que tu savais pertinemment que tu ne pouvais pas y aller. Pour que tu me laisse partir j’ai dû te promettre qu’après mes cours je t’apporterais un cheesecake.

A 16 ans, je passais je passais en deuxième année de lycée et toi tu as sauté une classe alors tu es entré dans mon lycée en première année, on était tellement content, on pouvait enfin être dans le même école, même si au fond être séparé d’école n’était pas si grave vu qu’on habitait ensemble, mais bon je n’allais pas m’en plaindre. Tu étais tous souriant le premier jour, soit disant parce que tu allais dans un nouvel endroit, mais entre nous je savais très bien que tu détestais ça, faire de nouvelle rencontre ce n’était pas ton fort. Tu prenais sur toi quand on était dans la foule d’élève pendant le discours du directeur Park, tes mains tremblaient, tout comme tes jambes, alors j’ai glissé discrètement ma paume dans la tienne pour te rassurer ce qui a fonctionné. Tu as tourné ta tête vers moi et m’as donné un sourire, CE sourire, ce sourire qui faisait prendre des embarder à mon cœur, ce sourire qui me faisait perdre tous mes moyen, ce sourire pour lequel je pourrais tout donné afin de le revoir ne serait-ce qu’une seule fois. Je t’ai rendu ton sourire et au moment où on nous à demander d’aller dans nos classes respectives tu m’as fait une petite moue triste totalement adorable. Tu t’es approché et tu m’as fait un câlin et un baisé, tu m’as chuchoté que tu m’aimais et tu es parti en courant, si tu savais à quel point je te trouvais mignon dans ton uniforme avec ton cartable rose bonbon et ton sourire. Moi j’étais resté là figé. Pendant toute la journée on ne s’est pas vu et à la fin de celle-ci je t‘ai attendu à l’arrêt de bus. Tu étais arrivé, en m’apercevant tu t’es arrêter et tes joues sont devenu rouge cramoisie, je me suis avancé vers toi et je t’ai pris la main. On s’est assis sur le banc, toujours main dans la main, j’ai embrassé ta joue et je t’ai dit « moi aussi je t’aime, Hannie » tes yeux se sont écarquiller et tes lèvres se sont étirer en ton magnifique sourire, depuis ce jour je pouvais t’appelé mon petit ami, et même dans la maison vue que tes parents l’ont très bien pris.

Un mois passa depuis notre mise en couple, et c’était tous les jours un paradis pour moi, tout allait pour le mieux, enfin… c’est ce que je croyais, tu souriais tout le temps, toujours aussi joyeux. Mais tu semblais de plus en plus fatigué et je remarquais que tu avais de plus en plus de bleu sur le corps, au début je croyais à tes excuses mais à la neuvième fois j’ai commencé à avoir des doutes, alors une fois j’ai demandé à Felix, ton ami, de te surveiller et ce qu’il a découvert m’a fait froid dans le dos tu te faisais harceler. Alors j’ai décidé de te parler et tu m’as dit que ce n’était pas grave et qu’ils allaient arrêter quand ils s’en lasseraient ; mais surtout tu m’as formellement interdit de m’en mêler ce qui m’a choqué, mais j’ai accepté ton choix. Mais à ce moment-là, je ne savais pas que j’allais fortement le regretter.

Les partiels étaient proches, et au fil du temps je m’inquiétais de plus en plus pour toi mais j’essayais de me contenir pour ne pas intervenir pour respecter ton choix. C’était dur, je t’entendais pleurer chaque nuit, mais je ne disais rien. Et là c’était la fois de trop, ce jour-là je n’avais pas cours, je révisais dans notre chambre et t’es soudainement arrivé en pleure... mais surtout en sang, des bleus sur les pommettes, un œil au beurre noir et une arcade fissurée. Tu te tenais les côtes surement dû à la douleur, et t’es tombé au sol devant mes yeux. J’ai accouru vers toi en appelant ton nom mais tu ne me répondais pas, tu t’es évanoui. Je t’ai soigné et ça m’as brisé le cœur de voir l’état dans lequel tu étais, tu avais des traces violette, bleu vert et noir sur tout le corps, tu grimaçait au moindre frôlement sur ta peau. En te réveillant, tu as souri quand tu m’as vu, mais ce n’était pas Ce sourire, ce sourire que j’aimais tant, ce sourire que tu m’as donné était faux, mais encore une fois je n’ai rien dit.

Le lendemain, on est allé au lycée main dans la main comme à notre habitude. Mais ce que je ne savais pas, c’est que ce serait la dernière fois, tu m’as embrassé avant d’aller dans ta salle, et moi je suis parti dans la mienne, sur le chemin j’ai croisé ton agresseur et j’ai vu rouge, je l’ai trainé jusque dans les toilettes et je l’ai menacé suivi de quelques coups, qui selon moi n’était pas assez. Au milieu de mon dernier cours un élève est entré brusquement dans notre salle criant mon nom, disant que je devais le suivre car tu te faisais tabassez dans les toilettes. Un de mes plus grands regrets est de ne pas avoir couru plus vite ce jour-là, de ne pas être arrivé plus vite, de ne pas avoir intervenu plus tôt, peut être que tu serais encore parmi nous si j’avais fait ça. Quand je suis entré, je t’ai vu allongé dans une mare de sang sur le sol, lui au-dessus de toi te donnant des coups dans le ventre… un couteau à la main. Les profs se sont interposés et moi je me suis rué vers toi je t’ai pris dans mes bras. Mes larmes coulaient, je t’appelais, tu me répondais à peine. Je t’ai supplié de ne pas me laissé mais c’était trop tard, ton corps devenait froid, et la mare de sang dans lequel nous étions ne cessait de s’augmenté. Après quelques minutes, la police est arrivée et en nous voyant,  je crois qu’ils ont bien vite, plus vite que moi, compris que tu n’étais plus. Ils ont dû s’y mettre à trois pour me séparer de toi.

A tes funérailles, je n’ai cessé de pleurer, je me sentais tellement vide… vide et triste à la fois, j’ai perdu celui que j’aimais, je t’ai perdu toi. Pourquoi toi ? pourquoi il a fallu qu’il t’enlève à moi ? tes parents ont essayé de me réconforter, nos amis aussi, mais rien n’y faisait, la seule personne qui pouvais me rendre heureux était parti à tout jamais, je suis resté jusqu’à la fermeture du cimetière, seul, sous la pluie, devant ta pierre tombale, je n’avais même plus de larme tellement j’ai pleuré

Ça fait trois mois maintenant que t’es parti, et le gars qui t’a enlevé à moi est derrière les barreau mais ça ne te fera pas revenir, depuis ces trois mois je ne cesse de t’écrire mais ça n’enlève pas ma douleur, tes parents m’ont même fait voir un psychologue mais vraiment rien n’y fait.
J’en peux plus Jisung ! tu me manque tellement, rien n’a plus de goût sans toi, rien n’a plus de sens, même les choses que j’aimais tant faire ne me donne le sourire.
J’ai même arrêté la danse tellement ça me fait mal de danser si ce n’est toi le premier qui le vois, comme avant. Mais ce n’est rien je viens te rejoindre bientôt, ne m’es veux pas tu sais très bien que c’est toi qui a donné un sens à ma vie alors elle ne vaut pas la peine d’être vécu sans toi.

Aujourd’hui je vais enfin te rejoindre là où tu es, ceci est ma dernière lettre
                       
                   Je t’aime,
                   Lee Minho

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 15 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

My One Shoot  .•°~ Straykids ~°•.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant