I don't need the glory,
I don't need the fame,
I just need the Ball.
Je n'ai pas besoin de gloire,
Je n'ai pas besoin de reconnaissance,
J'ai juste besoin du ballon.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je regarde le ciel sans nuages, avec absence. Le regard dans le vague et la nuque penchée en arrière, seule assise sur un banc on pourrait croire que je venais de consommer des substances illicites.
Je soupire et ferme les yeux en faisant rouler la sucette à la pomme sur ma langue, une piètre tentative de distraction de cette fabuleuse journée de merde.
Quelle vie.
Je jette un coup d'œil paresseux à mon téléphone ouvert sur la discussion avec ma génitrice pour ne voir aucun changement.
Je balance nerveusement ma jambes droite tout en regardant le vol groupé de grues noires.
Qu'est ce que j'aimerais être un oiseau parfois...
Je me redresse sur le banc et croise mes jambes pour jouer avec la semelle de ma chaussure. Un coude sur mon genoux et le menton dans la paume de ma main, j'observe les passants avec indifférence.
Un bambin hurle sur sa mère en réclamant une glace, un homme dans la quarantaine crit au téléphone sur ce qui me semble être sa maîtresse, une adolescente pleure à chaudes larmes devant son ex petit ami qui vient de la larguer.
Je ne réprime pas le rictus qui prends place sur mes lèvres.
C'est d'un ridicule.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été observatrice et surtout franche, je ne cachais pas mes pensées à mon entourage. Pouvant aller d'une une simple remarque sur la tâche de chocolat présente sur le col de mon institutrice de primaire, à l'énonciation du fait que voisin trompait voisine avec la boulangère du quartier.
Cette habitude de tout remarquer et de tout dire haut et fort m'a accompagner tout au long de mon périple de vie.
Petite, je trouvais pas ça formidable ni même très utile. Mais avec le temps vint l'ennui et avec lui la capacité à le réprimer en jugeant.
Je ricane en voyant une trace marron sur le jogging d'un homme qui passait par lui.
Il a pas dut bien se torcher le cul, celui là.
Je renifle tout en détruisant le reste de mon bonbon en croquant à pleine dents. Le sucre s'infiltre dans mes papilles et vient glisser contre les parties de mon oeusophage.
