4. La soirée

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Nous arrivâmes sur les lieux aux alentours de 19h et il y avait déjà beaucoup de monde. Nous étions un groupe d'environ 12 personnes à devoir nous retrouver ici. C'était une fête de village, avec des attractions pour les bambins, des stands de nourriture et un orchestre devait animer la soirée. Je trouvais cela très pittoresque, et mon appréhension concernant la longueur monotone de cette soirée se confirma dans mon esprit. On me présenta à diverses personnes que je ne connaissais pas et nous décidâmes tous d'aller tirer à la carabine ! Je me prenais volontiers aux jeux des stands et avait même réussi à récupérer 2 nounours ! On s'installa pour prendre l'apéritif et l'orchestre entama l'animation. Des chanteurs plutôt talentueux et des musiciens passionnés, c'était de très bonne qualité pour une fête de village. Je mangeais sans grande conviction le repas huileux composé de frites, de saucisses et de mayonnaise. On nous annonça le feux d'artifice à 22h juste après le passage des taureaux, chouette. Les courses de taureaux sont très populaires dans la région, loin des corridas mortelles, elles sont un plaisir pour les animaux comme pour les hommes. Certains adolescents essaient de les arrêter dans leur course et finissent en général par terre en rigolant. La bonne humeur se lit sur le visage des riverains, le plaisir de participer à leur fête annuelle est palpable. Je me sens aussi heureuse en ce moment même sans trop savoir pourquoi. Le feu d'artifice était magnifique également, plein de couleurs, bien que le bruit est un peu inconvenant pour moi, j'ai tout de même apprécié ce moment. Il était 22h30 et je commençais à me sentir fatiguée, Laya était en pleine forme et je n'allais pas lui gâcher sa soirée. Nous retournâmes donc voir le concert qui allait démarrer, il faisait noir à présent. Le rendu était totalement différent, voire même bluffant : des lumières entremêlées, les artistes sur leur 31, une scène qui paraissait immense. Les premières notes me firent frissonner, elles provenaient d'une guitare électrique, tenu par un homme, qui, quand mon regard croisa le sien, semblait comme moi... Déstabilisé, perturbé, arraché à la réalité du moment.

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