Chapitre 17

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J'entre dans le bâtiment, vêtue mon pantalon large et ma veste assortie un peu courte avec mes bottines. Mes cheveux sont attachés en un queue-de-cheval haute, ce qui le donnait un air sérieux et professionnel. J'ai un petit sac qui contient deux ou trois choses importantes. L'entrée contenait seulement un grand bureau, une femme brune assise juste derrière. Deux couloirs s'étendaient de chaque côtés du bureau. La femme me remarqua enfin et me sourit.

- Livia Matélia ? C'est bien ça ? 

- Oui, je confirme.

- Bien.

Elle prit son téléphone et appela une certaine Chloe. Une ou deux minutes après, une autre femme, qui devait avoir la trentaine ou un peu moins, rousse très jolie, arrive, un dossier rempli de feuilles à la main. Elle a un regard pétillant qui paralyse tout le monde. Sa beauté est incomparable. On dirait presque qu'elle arrive au ralenti. Je reviens à la réalité lorsque la dame de l'accueil lui dit :

- Livia Matélia, la nouvelle. 

La rousse se tourne vers moi et me tend une main, souriante. 

- Chloe Arison. Enchantée. 

Je sers sa main et me présente à mon tour :

- Livia Matélia. 

Elle me conduit vers le couloir de gauche.

- Le couloir de gauche te mène vers les bureaux. Nous sommes six psychologues et il y a aussi des sophrologues et des hypnothérapeutes. Tu auras ton bureau aussi mais tu ne l'utilisera pas pour le moment, ou seulement pour stocker tes affaires. Pour le moment, tu iras voir les autres psy, pour comprendre leurs techniques, conseils... 

Il y a dans le couloir qui ne fais pas plus de 6 mètres avec seulement  des toilettes. Le couloir s'ouvre sur une assez grande pièce. C'est une sorte de cafétéria avec des fauteuils et des canapés. L'ambiance est détendue et cool par rapport à l'ambiance du couloir de droit où Chloe m'emmène juste après. Une rangée de portes s'étend. Les couloirs sont bleus, froids. J'entre dans le bureau de Chloe. Elle l'a aménagé de façon à ce que les patients se sentent bien pour parler. Elle l'emmène ensuite dans le mien. 

- Il y a seulement un canapé avec un fauteuil et un bureau pour le moment car tu dois décorer ton bureau à ta façon. 

Je pose mes affaires puis ressors. Je vois ensuite une grande salle d'attente avec la même ambiance que celle du couloir de gauche, ce qui est plutôt rassurant. Aujourd'hui, c'est la rentrée pour tout le monde donc les patients ne seront pris qu'à partir de demain, je crois. Enfin, pas pour moi. 

D'abord, je vais me former avec les autres psy et je vais tester des patients faciles. Ça a l'air cool. Je passe le reste de la journée dans la grande salle avec Chloe, en faisant connaissance avec les autres personnes. Je rencontre Jonas et Sarah, deux autres psychologues. Ils sont tout les deux jeunes, beaux et respirent la confiance. Jonas a l'air super gentil et très beau. Il est blond, grand et assez musclé. Il a son bureau à côté de moi et m'a promis qu'il m'aiderait. 

Vers 17h, je sors de cet endroit, contente de ma journée et accompagnée de Chloe. Elle me dépose en voiture chez moi. A peine entrée, je reçois un appel de Noah. Il veut savoir comment s'est passé la rentrée. J'enchaîne après avec des appels de ma mère et de Jenna. Dans l'ensemble, la journée s'est bien passée. Nous sommes mardi et nous commençons les visites mercredi donc demain. Je commence vers 8h30, et finis vers 16h. Les horaires sont cool, mais ça dépendra après des consultations prévues chaque jour. J'aurais environ sept à huit consultations par jours de une heure ou moins pour chaque patient. La dame a l'accueil, Fiona, me passera par mail mes heures et mes patients.

Apres mon appel de deux heures avec Jenna, que j'ai d'ailleurs trouvée bizarre, je fais du sport dans le salon : des étirements. Je réfléchis en même temps. Jenna avait une voix faussement enjouée. C'est bizarre. Je change de position, mais, perdue dans mes pensées, je dérape. Je me retrouve à plat par terre. D'un coup, la journée me revient dans le visage et je commence à angoisser. Pour le boulot, pour Jenna, pour tout... d'un coup, je change d'humeur. D'un coup, les larmes coulent. D'un coup, je commence à me recroqueviller, une douleur dans le genoux, en pleurs.

After six yearsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant