Chapitre 2: Les Ombres du Passé

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Mes premières semaines ici ont été... étrangement simples. Chaque jour, je m'habituais un peu plus à cette école, et surtout, je me rapprochais des garçons d'EXO. Ils m'avaient accueilli sans poser de questions, avec une chaleur qui m'avait surpris.

Au début, je restais un peu sur la réserve, observant leurs interactions, essayant de comprendre cette dynamique entre eux. Baekhyun avait pris l'habitude de me charrier à propos de ma timidité, mais toujours avec bienveillance. "Tu verras, Hyun-Suk, tu ne pourras plus te passer de nous dans deux semaines," plaisantait-il souvent, un sourire éclatant sur le visage.

Et, à ma grande surprise, il avait raison. En l'espace de ces deux semaines, j'avais découvert une routine qui me plaisait. Pendant les pauses, on se retrouvait tous ensemble, parlant de tout et de rien. Chanyeol m'avait même appris quelques bases au foot, bien que je sois loin d'être doué. Kai, toujours silencieux mais attentif, m'observait d'un air amusé, tandis que Chen m'embarquait parfois pour goûter les snacks les plus improbables vendus dans les petites échoppes près du lycée.

Les soirées, elles, étaient souvent passées à rire devant des films ou à discuter dans un café non loin de l'école. Sehun m'introduisait aux petites habitudes du groupe, Suho jouait souvent le médiateur lorsqu'on débattait sur des sujets futiles, et D.O, bien que plus discret, avait un talent certain pour calmer les esprits agités avec quelques mots bien placés.

Petit à petit, je commençais à sentir que, peut-être, je pouvais trouver ma place ici. C'était agréable d'avoir un groupe sur lequel compter, une sorte de famille de substitution.

Mais en dépit de cette nouvelle vie plus agréable, il y avait quelque chose que je ne pouvais ignorer.

La maison était restée dans la famille après le décès de mes parents. Ma tante, bien que vivant ailleurs, avait décidé de la garder en tant que refuge pour moi. Elle avait pensé qu'un jour je pourrais vouloir revenir, que ce serait peut-être une maison à moi, un lieu où je pourrais retrouver mes racines. C'était une belle intention, mais cela signifiait aussi que tout était resté en l'état.j 'ai commencé à fouiller dans le grenier de la maison. Ce n'était pas vraiment une recherche précise, mais plutôt une manière de me reconnecter avec mon passé, de trouver peut-être un peu de réconfort dans les vieux souvenirs que cette maison abritait. C'était la même maison que j'avais partagée avec mes parents avant leur décès, et pourtant, après cinq ans, elle semblait à la fois familière et étrangère.

C'est là que je suis tombé sur une mallette. Elle appartenait à mon père. Je me souviens encore de la sensation que j'ai eue quand je l'ai ouverte. À l'intérieur, j'ai trouvé des dossiers. Pas des documents de bureau, mais des fichiers confidentiels, des photos, et... une arme. Une arme. Comment est-ce possible ? Mon père travaillait dans un bureau. Ma mère était secrétaire. Pourquoi possédaient-ils des choses aussi étranges ? Et pourquoi personne ne m'avait parlé de ça ? Le choc de cette découverte me hanta pendant des jours. J'étais en colère, confus, effrayé.

Les jours passaient, et je commençais à m'habituer à ma nouvelle vie. Ma tante était gentille, mais il y avait toujours une certaine distance entre nous. Le soir, je la voyais souvent penchée sur son ordinateur, l'air préoccupé.

"Tout va bien, tante ?" demandai-je un jour, essayant d'initier une conversation.

"Oui, tout va bien, Hyun-Suk. Je suis juste très occupée," répondit-elle avec un sourire fatigué, avant de retourner à son travail.

Je ressentais un vide, comme si je ne pouvais pas vraiment partager ce que je ressentais. À l'école, les choses étaient différentes grâce à EXO. Pendant les pauses, nous discutions et rigolions ensemble.

"Hey, Hyun-Suk, tu veux faire équipe avec moi au foot ?" demanda Chanyeol un jour, son sourire contagieux illuminant son visage.

"Je ne suis pas sûr d'être à la hauteur," répondis-je, un peu hésitant.

"Allez, ne t'inquiète pas ! Je te montrerai quelques astuces. Tu vas voir, tu vas déchirer !" s'exclama-t-il avec enthousiasme.

Les entraînements étaient amusants, et chaque jour, je me sentais un peu plus intégré. Baekhyun, toujours prêt à faire une blague, lança : "Il va falloir qu'on te trouve un surnom, Hyun-Suk ! Comment est-ce qu'on pourrait t'appeler ?"

"Le roi du dribble !" proposa Chen en riant.

Mais il y avait aussi des moments où je me sentais seul. Lorsque je rentrais chez moi, après avoir partagé tant de rires, le silence de la maison me pesait. Je me retrouvais souvent à réfléchir sur tout ce que j'avais découvert dans le grenier.

Un soir, alors que je scrutais une vieille photo de ma famille, je murmurai pour moi-même : "Pourquoi leurs affaires sont-elles toujours là ? Qu'est-ce qu'ils ont vraiment fait ?"

C'est dans ces moments de solitude que le besoin de réponses devint plus pressant.

Les jours passaient, et je commençais à m'habituer à ma nouvelle vie. Cependant, il y avait des moments où mes pensées me tiraient vers le passé. C'était particulièrement le cas un jour, pendant un cours d'histoire. Alors que le professeur parlait de l'importance de connaître ses racines, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents, à la mallette et à tout ce que je ne savais pas sur eux.

"Hyun-Suk, tu es avec nous ?" me lança Baekhyun, me tirant de ma rêverie.

Je sursautai et réalisai que je fixais le tableau sans vraiment écouter. "Euh, désolé. J'étais... perdu dans mes pensées," répondis-je, un peu gêné.

Chanyeol se pencha en avant, un sourire amusé aux lèvres. "On a tous nos moments, mais tu sembles un peu plus dans la lune que d'habitude. Ça va ?"

Je hochai la tête, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir un poids sur ma poitrine. "Oui, ça va. Juste des choses en tête," dis-je, essayant de cacher mon malaise.

"Si tu as besoin de parler, on est là," intervint D.O, son regard sincère et attentif.

Je souris faiblement, reconnaissant leur soutien, mais je ne savais pas comment leur expliquer ce que je ressentais. Pendant le reste de la journée, ils continuèrent à faire des blagues et à me tirer vers le haut, mais mon esprit restait partagé entre l'envie de partager mes pensées et la peur de ce que je pourrais découvrir.

À la pause, alors que nous étions tous assis ensemble, Kai m'observa attentivement. "Tu es sûr que tout va bien, Hyun-Suk ? Tu sembles un peu... distant."

Je pris une profonde inspiration. "C'est juste que... il y a des choses qui me trottent dans la tête. Mais je vais gérer."

Baekhyun, toujours plein d'énergie, essaya de détendre l'atmosphère. "Allez, fais-moi confiance. Une bonne dose de musique et de rires, et tout ira mieux !"

Mais malgré leurs efforts, je ne pouvais pas échapper à mes pensées. C'était comme si un nuage flottait au-dessus de moi, et je savais qu'il fallait que je parle de ce qui me rongeait. C'est à ce moment-là que je décidai qu'il était temps d'en parler à Sehun et aux autres.

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