Après une année de terminale riche en émotions, Délia décide de changer de continent pour poursuivre ses études universitaires. Un peu trop sûre d'elle et un poil hautaine, elle compte mener cette nouvelle vie comme elle l'entend, dans les règles de...
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— Je suis prête.
Il est dix-huit heures et demie lorsque Léa entre dans ma chambre. Installé à mon bureau depuis des heures, je lève le nez de mes cours et les pose sur ma sœur.
Vêtue d'une petite robe pull marron au col roulé et aux manches bouffantes, avec des collants aux mailles fines et aux motifs géométriques surplombant des bottines noires hautes de quelques centimètres, ma sœur me fixe et attend visiblement une réaction de ma part ; mon verdict face à sa tenue.
Il est sans équivoque : OUF !
Entre son maquillage hyper discret et son timide rose à lèvres, Léa va probablement passer pour une sainte nitouche et essuiera quelques railleries de prémachées en manque de sexe mais ce n'est pas grave. Au moins elle n'est pas à moitié nue. Et c'est ce qui compte.
— Donne-moi dix minutes, dis-je simplement, me reconcentrant sur l'écran d'ordinateur.
— Euh...ça va tu trouves ?
— Hmmm ?
— Ma robe...Avec la mer agitée, le vent marin en fin de journée et...et les températures qui chutent...j'ai pensé qu'il va faire froid et je...
— Elle est parfaite Léa, coupé-je en affichant un bref rictus qui se veut réconfortant.
Elle acquiesce. Sans un mot, ma sœur reste plantée dans l'encadrement de la porte et me fixe.
— Pour Délia...reprend-elle.
— J'ai...interromps-je immédiatement. J'ai dit que j'avais besoin de dix minutes, Léa.
— Je ne savais pas qu'elle serait si compréhensive...insiste-t-elle pourtant.
Visage fermé, je me retourne et lui fais comprendre par un regard, qu'elle aborde un sujet qui m'est tabou pour le moment.
— Dix minutes...Léa, articulé-je mécaniquement.
— Ok, dit-elle en tournant les talons.
***
Après un plutôt long détour chez les Bamba, il est quasiment vingt heures lorsque Thibault, Léa et moi arrivons sur le lieu sablonneux. Et, la fête semble déjà battre son plein. Il y a bien plus de monde que j'aurais imaginé...surtout pour un dimanche soir. Faut croire que les jeunes trouvent toujours un prétexte pour faire la fête. Au loin, sur une estrade à quelques mètres du bar, une équipe de L3 Chimie ambiance en faisant les DJ derrière un Mac et des platines. Il n'y a pas que la foule qui se déhanche sur la musique car, l'océan au loin qui reflète la noirceur de la voute céleste, déchaine tout doucement ses vagues et rend l'air ambiant aussi humide qu'agréable.
— Ouaiiiis ! C'est mon son çaaaa ! hurle Thibault. You are a womanizer babe! You you-you are... You you-you are! Womanizer, womanizer, womanizer ! chantonne-t-il. Viens Léa ! se déchaine-t-il en attrapant la main de sa meilleure amie.