PROLOGUE

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"Rien dans la vie, ne résiste aux dégâts que celle-ci a décidé de t'infliger."


Les vacances d'été touchent déjà à leurs fin.
Ces vacances là sont souvent synonyme de bouffée d'oxygène après une année scolaire éprouvante. C'est le moment idéal pour relâcher la pression, sortir et aller "vivre notre jeunesse sans se soucier de quoi sera fait demain".
C'est drôle car c'est ce que me reproche mon entourage.

Selon eux, je ne profiterai pas assez de la vie ne saisissant pas les opportunités qu'elle m'offre depuis mon déménagement à Londres.

Mais aucun d'eux n'a réellement chercher à savoir le "pourquoi" j'agissais ainsi. Car il est vrai que depuis que j'habite à Londres, mon quotidien est ennuyeux, devrais-je même dire, routinier.

Pourtant j'ai envie de changement. Je veux vivre au jour le jour comme si ça en était le dernier. Que mon "demain" n'entre pas en synonyme avec "routinier". Que chaque jour soit autant spécial que diffèrent que le précédent. Je souhaite du changement, de l'action, de l'intensité, une expérience nouvelle, sur chaque jour que constitue ma vie.

Or, arriverais-je à obtenir ce que je souhaite ? Je doute de la réponse.
Depuis la mort de mon père, je n'arrive pas à me détacher de la vie que je menais à Paris. Pourtant j'adore Londres, c'est ma ville natale après tout. J'ai retrouvé un morceau de moi qui contribue à une partie de mon identité.

Simplement l'inconnu, m'effraie.
Car quand on vit avec nos démons au quotidien, on s'habitue à les subir, à vivre avec eux constamment Mais surtout à souffrir. Parce qu'au final on est tellement habitué à cette douleur encrée en nous qu'on finit par en créer une dépendance.
Cette douleur fait désormais partie de nous.
Nous avons l'habitude donc d'y être confronté puisque c'est devenu une accoutumance sur lequel nous avons forgé nos repères.
Mais est-ce qu'il est mieux de rester à un endroit parce nous avons nos repères, ou, au contraire, aller s'aventurer dans un "ailleurs" qui nous est inconnu, mais, qui nous garantit ce que l'on cherche depuis des années, c'est-à-dire vivre, se sentir réellement vivante ?

Á force d'y réfléchir je finis par m'éloigner de ma réalité.
C'est ainsi que je fonctionne. Je m'échappe de ma réalité, préférant me laisser submerger par toutes sortes de questions, sans y avoir les réponses. Envisager un "si" dans un futur antérieur.
Je noie donc mes démons, et décide de subir la vie que je mène, plutôt que de la vivre.

Pour célébrer ces derniers jours de vacances, avec mes meilleurs amis nous avons instauré une tradition. Une "Selfcare night cozy & chill routine", qui constitue à se tartiner le visage de masque en écoutant la playlist "spécial édition" dédiée à cette tradition, tout en faisant un marathon de film se goinfrant de cochonnerie.
Mais cette année, mes amis ont décidé d'établir un accord: s'ouvrir à la vie. Aux opportunités. Les saisir pour éviter tout regret.

Je sais qu'ils ont fait ça en mon attention.
Depuis que je broie du noir, ils essaient tant bien que mal de me faire sortir la tête hors de l'eau.
J'essaie de les rassurer du mieux que je peux, en acceptant donc leurs accord. Seulement, je ne sais pas pourquoi cela me paraît impossible. Je ne sens rien qui va.

Pourtant, je sais que c'est le meilleur moyen de me faire sortir de ce cercle vicieux que je me suis auto-forgée.

Mais alors pourquoi je crains tant ce que l'avenir me réserve ? Surtout quand ma conscience me rappelle que rien dans la vie, ne résiste aux dégâts que celle-ci a décidé de t'infliger, malgré la curiosité de ne pas savoir de quoi est fait demain ?........

ᴘɪᴛʏꜰᴜʟʟʏ ᴡᴇʟʟOù les histoires vivent. Découvrez maintenant