HATMAN

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Lundi.

Lundi soir, tout semblait calme. Paul se couchait, prêt à affronter une nouvelle semaine, sans se douter que cette nuit marquerait le début de quelque chose d'effroyable. Alors qu'il sombrait dans le sommeil, il sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il ouvrit les yeux, mais ne vit rien. Pourtant, une ombre semblait se mouvoir dans un coin.

« Lundi, le Hatman arrive,
Dans l'ombre il te fait dériver.
Ses pas sont silencieux,
Mais ses yeux sont curieux. »

Paul éteignit la lumière, ricanant nerveusement à l'idée d'une « présence ». Mais au fond de lui, il sentait quelque chose rôder.

Mardi.

Mardi, Paul sentit une lourdeur inhabituelle dans la pièce dès qu'il posa la tête sur l'oreiller. La même ombre que la veille semblait plus distincte, plus réelle. Il alluma la lampe de chevet, inspecta chaque recoin de la chambre, mais rien. Tout était en ordre. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de sentir qu'il n'était pas seul.

« Mardi, le Hatman est là,
Dans le noir, il te surveillera.
Il se cache, mais te voit,
Tu es à lui, tu es sa proie. »

L'angoisse s'installa lentement en lui. La nuit s'étira, oppressante, tandis que Paul tentait de rester éveillé. Mais le sommeil finit par le rattraper.

Mercredi.

Mercredi, la fatigue pesait sur lui, mais ce n'était pas le pire. Ce soir-là, Paul se réveilla en pleine nuit, figé dans son lit. Il sentait une présence au-dessus de lui. Ses yeux s'ouvrirent, et il le vit. L'homme au chapeau était debout dans le coin de la chambre, à peine discernable dans la nuit, mais ses yeux... Ses yeux étaient rivés sur lui, l'observant avec une intensité terrifiante.

« Mercredi, le Hatman te regarde,
Ses yeux dans l'ombre te gardent.
Ne bouge pas, il te voit,
Car dans la nuit, tu es à lui. »

Le cœur de Paul battait, mais il ne pouvait rien faire. Paralysé par la peur, il ferma les yeux, espérant que l'apparition disparaisse.

Jeudi.

Jeudi, l'apparition fut encore plus troublante. Paul, cloué par la fatigue, sombra rapidement dans le sommeil, mais il fut tiré brutalement de ses rêves. L'homme au chapeau était là, à la même place, mais cette fois-ci, il souriait. Un sourire étrange, tordu, qui n'avait rien d'humain. Ce sourire semblait se dessiner sous le chapeau, comme un piège qui se refermait lentement sur lui.

« Jeudi, le Hatman te sourit,
Son visage t'attire, mais te trahit.
Le froid s'installe, il est là,
Ne résiste pas, c'est déjà trop tard. »

Paul voulut hurler, mais aucun son ne sortit. Il ne pouvait qu'observer ce sourire grandir, comme s'il s'étirait à l'infini, menaçant de l'engloutir.

Vendredi.

Vendredi, Paul savait que l'apparition ne faisait plus partie de ses rêves. C'était réel. Chaque soir, l'homme au chapeau se rapprochait un peu plus, et ce soir-là, il pouvait sentir sa présence tout près de lui. L'air était glacé, comme si l'ombre absorbait la chaleur autour d'elle. Paul était allongé, impuissant, et il sentit une brise glacée caresser son visage. L'homme n'était plus à l'autre bout de la pièce. Il approchait.

« Vendredi, le Hatman s'approche,
Ses pas sont lents, mais rien ne te raccroche.
Il est là, juste à côté,
Ton souffle est court, il va t'emporter. »

Paul sentait son souffle se raccourcir, comme si chaque inspiration devenait un effort titanesque. La terreur s'installait profondément en lui, un poison lent mais sûr.

Samedi.

Samedi, l'horreur atteignit un point de non-retour. Paul n'avait presque pas dormi. Ses yeux étaient cernés, sa peau pâle, mais il savait que ce soir, le Hatman allait faire plus que le regarder. Il allait le toucher. Et c'est exactement ce qui se produisit. Alors qu'il essayait de s'endormir, Paul sentit un contact glacial sur son bras. Il ouvrit les yeux et vit cette main noire, longue et décharnée, posée sur lui.

« Samedi, le Hatman te touche,
Sa main glacée te prend dans ta couche.
Ne tremble pas, c'est fini,
Il t'emmèneras la prochaine nuit. »

Paul hurla intérieurement, mais son corps resta figé. Le Hatman, immobile à côté de lui, souriait toujours.

Dimanche.

Dimanche soir, Paul savait que c'était la fin. Il était allé voir des médecins, des prêtres, des amis, mais personne ne pouvait l'aider. La fatigue l'avait brisé, son esprit était au bord de l'effondrement. Ce soir-là, il ne lutta même pas. Quand le Hatman apparut, il se laissa faire. L'homme au chapeau se pencha sur lui, ses mains se refermèrent sur son cou.

« Dimanche, le Hatman te prend,
Tu le sens, c'est ton dernier instant.
Il t'emmène loin, bien plus bas,
Le Hatman gagne, tu ne reviendras pas. »

Le lendemain, les voisins de Paul le trouvèrent sans vie dans son lit, un sourire étrange figé sur ses lèvres, comme s'il avait vu quelque chose de terrifiant juste avant de mourir. Personne ne sut expliquer sa mort. Mais dans les ombres de la chambre, si on regardait de près, de vraiment très près on aurait juré voir un pied. Le Hatman est là, ne soit pas borné.

FIN.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 27 ⏰

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