Les Olympes - Artémis, Les camps de la Rage

Prologue

🎵NF - Paralyzed

Hach, deux ans plus tôt.

🎵La surface froide dans mon dos m'électrise. Un frisson parcourt mon échine. Mon estomac se révolte contre le tournis de ma tête. 

Ma vision est floue, mon esprit divague. Il ignore où il se trouve, toutefois mon coeur, lui, sait.

Il connaît chaque détail de cette pièce aux murs gris, au plafond qui l'est tout autant. Cette odeur immonde flottant dans l'air. Celle de la honte, du dégoût, de la terreur et celle de mon âme qui se meurt à chaque seconde passée ici.

La bile remonte le long de mon œsophage. Je tente de basculer sur le côté, mais les liens autour de mes poignets et de mes chevilles m'en empêchent. 

Je tire plus fort, à m'en arracher la peau pour me détacher. Ça ne sert à rien, je le sais. Pourtant, à chaque fois que je me retrouve dans cette position, je lutte à m'en briser les os. Je hurle à m'en casser la voix. Je pleure à m'en arracher l'âme.

La gerbe redouble lorsque les gonds de la porte grincent. L'atmosphère s'alourdit d'un parfum féminin pestilentiel. Je ne supporte plus cette odeur. 

Depuis trois ans, je la sens. Elle se mêle à la mienne. Contamine mon corps, lacère mon être à coups d'ongles manucurés de rouge.

Je vais vomir, putain.

Groggy par la drogue que l'on m'a injectée, je lâche un râle furieux, impuissant, implorant. Dans les sons que je gémis, je demande pitié autant que je profère des menaces de mort. Ni l'un ni l'autre ne les atteint. 

Jamais.

J'ai envie de mourir. Tout ça doit s'arrêter, il le faut. Je préfère crever que d'endurer ça une fois de plus.

Je me débats contre mes liens. Non, contre les chaînes qui me maintiennent, les membres écartés sur cette table métallique. Mon corps nu transpire, lutte contre la drogue, contre la terreur sourde dans ma poitrine.

Je suis paralysé.

Par les injections, comme par la frayeur.

— Tsss, tsss, tsss, Hach, calme-toi. Mon beau prince, susurre cette salope de Lili.

Ses ongles longs et peints de rouge effleurent mes abdos, griffent ma peau. Un nouveau haut le cœur me fait me contracter.

— Ne me touche pas, craché-je d'une voix molle.

Son rire me casse le crâne, fait grincer mes dents. Mes chaînes claquent contre le métal tandis que ses doigts continuent leur exploration dégueulasse.

Je voudrais les lui arracher un par un pour ce qu'elle me fait.

— Arrête mon beau prince, nous savons tous les deux que tu aimes ça.

Sa main froide s'emparre de mon sexe mou, m'arrachant un cri de rage. Je me révolte comme un forcené, hurlant ma colère, ma honte. La chaîne autour de ma poitrine me maintient contre le métal glacé.

Je suis paralysé.

Mon rythme cardiaque est si fort que je sens mon pouls dans mes tempes transpirantes. Je relève la tête pour croiser son regard sombre. 

Ses iris aussi noirs que ses cheveux m'observent avec attention, me scrutent, me désarment tant le pouvoir qu'ils expriment est réel dans cet endroit.

L'Arène.

Ce bunker dans lequel je suis enfermé depuis trois longues années. Trop confiant, trop arrogant, je n'ai pas imaginé un seul instant me retrouver un jour dans cet enfer.

Cet endroit est comme son nom l'indique. Un blockhaus souterrain reconverti en prison, dirigé par le pire des monstres dans lequel, pour survivre, les combattants se battent jusqu'à la mort de l'adversaire.

Blade Turner, celui qui m'y a enfermé, le dirige, fait régner la terreur, la puissance et la mort. Certains d'entre nous ne sont que des pions, des larbins, uniquement ici pour assouvir la soif de sang des plus forts. D'autres ont le droit à des traitements particuliers.

Des séances de torture, comme pour Arès Turner, son propre petit frère enfermé ici. Lui aussi déguste, mais c'est sa psyché que son aîné malmène en maltraitant Maxine Callaghan, la seule et unique femme prisonnière de ce supplice.

Puis il y a les sévices, les abus, dont je suis la victime. Ma propre séance personnelle, menée par une garce au corps plantureux, au physique aussi beau que son âme est hideuse, putride.

Lili Sanchez est mon bourreau, mon cauchemar. La vipère qui plante son venin à chaque fois qu'elle utilise mon corps pour son plaisir.

— Tu es si beau... murmure-t-elle.

Ma vision s'éclaircit, ma queue entre ses mains ne réagit pas et la bile dans ma gorge remonte un peu plus.

C'est bien ça le problème. C'est mon enveloppe corporelle qui a attiré l'attention de cette saloperie. J'aimerai remonter le temps et me défigurer définitivement pour ne pas subir l'attrait de cette veuve noire.

— Va te faire foutre ! éructé-je fou de rage en faisant teinter mes chaînes à nouveau.

— Oh c'est bien ce que je compte faire, minaude-t-elle en retroussant sa robe pourpre sur le haut de ses cuisses.

Malgré ma vision embrumée, je distingue chacun de ses gestes. Je les connais par cœur telle une danse avilissante se répétant inlassablement. Son corps chaud se positionne sur le mien, sa main tente toujours de me faire bander.

Comme à chaque fois, elle n'obtiendra rien de moi. Pas de manière naturelle en tout cas.

Comme à chaque fois, elle m'injecte une substance érectile.

Mes cordes vocales s'arrachent, ma voix n'est qu'un hurlement de haine, de terreur et elle aime ça. Ses ongles s'enfoncent dans la peau de mon torse à l'instant où elle me brise à nouveau en s'empalant sur mon sexe devenu dur.

Encore.

Chaque jour, à chaque séance, elle nourrit mon envie de mourir, de lâcher prise. Elle accroît le chaos dans mon esprit. Celui qui fait tellement de bruit que je n'entends plus mes propres pensées.

Celui de l'homme que j'étais, qui n'est plus.

Je suis Hach Prince, un combattant de l'Arène sans pitié à la belle gueule de playboy.

Je suis Hach Prince et depuis trois ans, je suis un pantin désarticulé entre les ongles manucurés de mon bourreau.

J'étais Hach Prince, aujourd'hui, je ne suis plus qu'un amas de chairs servant au plaisir d'un monstre aux ongles rouges.

Je ne suis plus rien, j'ai juste la tête pleine de chaos.

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NDA La Queen,

I' m back !

Oui vous l'avez attendu longtemps ! La voilà !

Initialement, nous devions l'écrire en 4 mains, mais avec nos projets persos et nos boulots, on a décidé que j'allais reprendre les Olympes en solo et j'en suis ravie ! J'avais beaucoup trop hâte !

Pour les ancien(ne)s lecteurices, vous allez relire des précisions du passé de Hach. Bien évidemment, je recontextualise tout afin que ce soit clair pour tout le monde. Mine de rien, l'OA c'était il y a longtemps.

Bienvenue aux news ! Il n'est pas nécessaire d'avoir lu la saga précédente pour entamer celle-ci, toutefois, vous allez vous spoiler sur les SOD et L'Ombre d'Arès.

C'est parti pour l'ERA des Olympes ! Partagez à fond les ballons, je veux les voir partout !

Sinon, on en parle de ce prologue... Il pique à fond notre bébouh, et ça ne fait que commencer !

Je reviens vite !

Love 🏹🎈