VENDETTA

1~Amis de toujours

- Vous avez jusqu'à Jeudi pour me les rendre. Bon week-end.

  Nous sortons de la salle précipitamment, nous nous bousculons involontairement pour certains, volontairement pour d'autres.
  Les cours de M. Greco étaient intéressants mais rien ne vaux le week-end.
  Serrant mon sac contre moi, je me faufile entre les élèves pour espérer arriver à mon casier et récupérer mes affaires.
  À mon casier, je me dépêche de prendre mes affaires car il fallait encore que je passe au café où je travaille.

  Sortant de l'école, j'inspire une grande quantité d'air que je relâche progressivement. Un bras se place sur mes épaules, faisant basculer mon Jansport sur le sol.

—Alex. Arrête, t'abuses.

—Pfff, c'est toi qui abuses ! On ne peut plus faire chier sa meilleure amie ?

  Alessiandra Romano, Alex, ma meilleure amie qui déteste son vrai prénom. Ses parents avaient mélangés les prénoms de leurs deux mères respectives, Alexia et Sandra, pour former  ce prénom et je comprends pourquoi elle est fille unique. 

— Pffff, toi même.  Je me tourne pour lui faire face.  Tu es assez chiante, n'en rajoute pas.

  Ses cheveux aubruns virevoltent dans le vent et ses yeux marrons pétillent de malice. Ses tâches de rousseur éparpillés sur ses pommettes et son nez comme si quelqu'un les avait éparpillés à l'aide d'un pinceau, son nez droit et ses lèvres légèrement pulpeuses, elle est magnifique.

— Tu me détestes, je l'ai toujours su, ta tête là ! Me dit-elle en me bousculant la tête.

— Si moi, je te faisais ça, ça delogerait ton cerveau tellement il est petit.

— Connasse.

  Une voiture claxonne et se gare devant nous.

— Les filles ! Dépêchez-vous, y'a des mamans que j'ai doublé !

   En gloussant, nous montons dans la voiture de Lorenzo, qui démarre au quart de tour.

— Alors, ça a été les cours ? Demande Lorenzo.

— Vivement les vacances ! Nous répondons en cœur, Alex et moi.

— Hera, tu va au café aujourd'hui aussi ? Il me demande.

— Ouais. Si tu pouvais me déposer…

— Non, j'allais me garer sur le bas côté et te laisser marcher, ironise t-il.

— …En fermant ta gueule, ce serait bien, je termine. 

— Yash, elle t'a eu.

— Oh ta gueule, Alessiandra.

  Elle se met à l'insulter d'avoir utilisé son prénom pour l'attaquer et moi, je me permets de le détailler parce que j'en ai rien à foutre de leur conflit. Il est beau, brun et a les cheveux ondulés assez long pour lui tomber dans ses yeux bleus. Il a une petite bosse sur le nez, remontant au jour où il s'est battu contre un mec qui n'arrêtait pas de me provoquer, ensuite on avait fui car les amis du mec rappliquaient mais on s'était bien marrés. Je lui en suis à jamais reconnaissante.

  Sa voiture propre signifie qu'il vient à peine de la laver.

— T'as un date ce soir ? Je lui demande.

— N’importe quoi, pourquoi j'en aurais un ?

— Ouais, ta voiture est propre. Pas de cartons de bouffe, de cannette et même de vêtements ? Cette fille doit être magnifique. Renchérit Alex.

— Pff, fermez-vos gueules et oui, elle s'appelle Lina.

  Lina ? Lina ?!

— Lina Perez ?! Demande Alex.