The Lige

Le Lige

Le soleil se couchait doucement à travers les épais arbres de la forêt de Blackwood, baignant l'air d'une lueur dorée qui donnait à la canopée un aspect presque féerique. Les chants d'oiseaux remplissaient encore l'air, et la légère brise de la fin d'après-midi faisait frémir les feuilles. C'était un endroit parfait pour se déconnecter du monde, un refuge loin des tracas quotidiens. Lisa et Thomas étaient ravis. Après des semaines de stress au travail, ils avaient enfin trouvé un moment pour partir en camping, juste tous les deux.

Leurs rires se faisaient écho dans les bois alors qu'ils terminaient de monter leur tente. Le crépitement du feu de camp résonnait dans la tranquillité environnante, et l'odeur de bois brûlé les enveloppait. La soirée fut douce. Ils se racontaient des anecdotes, parlaient de leurs projets futurs, rêvant tout haut des voyages qu'ils feraient ensemble. Les étoiles scintillaient au-dessus d'eux, et l'immensité de la forêt ajoutait une touche de magie à cette soirée idyllique.

Le premier soir, tout semblait parfait. La forêt était accueillante, presque apaisante. Mais ce qui les attendait au-delà de cette sérénité dépassait tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

Avant de rentrer dans la tente Lisa jetas un dernier regard dehors comme pour s'assurer que personne n'était là.

Le lendemain matin, Lisa se réveilla en se sentant étrange. Une nausée inexplicable s'était emparée d'elle. Ce n'était pas simplement un mal de ventre passager. Son estomac semblait se tordre, comme si quelque chose en elle réagissait à la présence d'une force extérieure.

« Ça va ? » demanda Thomas, inquiet en la voyant pâle, recroquevillée sur son sac de couchage.

« Je sais pas... j'ai une drôle de sensation, comme si quelque chose n'allait pas. J'ai surement du manger un truc qui n'est pas passé. »

Elle n'arrivait pas à décrire exactement ce qu'elle ressentait. Thomas, essayant de la rassurer, proposa qu'ils reprennent la route pour une petite randonnée avant de retourner au camp. Peut-être que l'air frais et l'activité leur changerait les idées. Ils rangèrent leurs affaires et se mirent en marche, le long d'un sentier qui s'enfonçait encore plus profondément dans la forêt.

C'est là que tout commença à basculer.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, la forêt changeait imperceptiblement. Les bruits habituels de la nature, si vivants la veille, semblaient s'estomper. Les oiseaux se turent, et même le bruissement des feuilles dans le vent semblait s'étouffer. Lisa se sentait de plus en plus oppressée. L'air autour d'eux devenait lourd, presque suffocant. La mousse verte qui recouvrait les rochers c'était transformer en un miasme de bois morts et de terre noir.

Lisa leva les yeux aux ciels et ne vit rien, le soleil qui perçait les branches était étouffées par une masse de végétation entrelacer comme si le soleil n'avait plus de droit sur cette terre noir.

Thomas lui avançait sans se retourner, confiant il marchait tout en parlant à Lisa. Elle continua  de le suivre tendant une oreille craintive. Un léger bruit la stoppa net.

« T'entends ça ? » murmura-t-elle.

Thomas s'arrêta, tendant l'oreille, mais il n'y avait rien. Pas un bruit, juste le silence absolu.

« Non... rien. Peut-être qu'on devrait retourner au camp. »

Mais alors qu'ils se tournaient pour revenir sur leurs pas, quelque chose bougea dans les sous-bois. Un craquement, presque imperceptible, comme si une créature massive s'était déplacée sans se soucier du bruit qu'elle faisait.

« Qu'est-ce que c'était ? » demanda Lisa, sa voix brisée par la peur qui commençait à poindre.

Thomas, toujours rationnel, haussa les épaules, essayant de masquer sa propre angoisse. « Probablement un animal. Y'a rien ici de dangereux. »