Chapitre 1

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Je me délectais de la musique qui venait me chatouiller les oreilles. Le chef d'orchestre fit deux petits mouvements de poignet et le chant s'arrêta ainsi que la mélodie. La foule qui m'entourait applaudit généreusement sans compter mon frère et ma sœur qui vinrent me tapoter l'épaule et  firent une large révérence. Ma très chère mère s'approcha de moi et me tendit une enveloppe en tressaillant d'impatience. Je la pris et je la retourna une fois, deux fois, et je me décida à l'ouvrir. Sur un grand parchemin était écrit d'une magnifique écriture que j'étais convié, ainsi que toute ma famille, au palais du Roi Aurélien II pour y discuter de mon avenir. Je ne fus pas véritablement emballé, mais je me força à sourire pour faire plaisir à mes parents. Je releva la tête et je remercia ma mère qui m'enlaça. Mon père, lui, vint me frotter les cheveux de son poing. J'ouvris mes autre cadeaux et la fête continua. Le soir venu, ma sœur alla me parler.

- Alors, monsieur est il satisfait de sa fête d'anniversaire? Ce n'est pas tous les jours que l'on a dix-sept ans!

-Tout à fait satisfait! Répondis-je d'un sourire forcé.

Elle soupira:

-Tu sais très bien que tu ne peux rien me cacher? Qu'est ce qu'il ne va pas?

Effectivement ma sœur était mon omnisciente. Je pris une profonde inspiration avant de me lancer car je détestais remettre en question mes parents, et encore moins de paraître capricieux; mais ma sœur me comprenais mieux que personne.

-Très bien, commençais-je, je ne veux... je ne souhaite pas aller voir le roi. Je ne... tu me connais, je suis incapable de réagir face à ma timidité je serais incapable de savoir comment je devrais faire ou ce que je devrais dire face à lui!

-Mais père t'apprendra.

-Oui mais... tu sais très bien comment je suis, quand je me retrouverais face à la situation j'aurais tout oublier! Et même je paraîtrai bien idiot quand il me demandera ce que j'aimerais faire comme travaille: je n'en ai aucune idée! Et puis je suis médiocre en offrande, que vais-je lui apporter? Est-ce que si il me propose un choix d'avenir, je devrais répondre oui, même si cela ne me plaît pas? et comment je devrais m'habiller? Version soldat ou chiquement? Et devrais-je me sentir coupable du fait que je ne sache que faire plus tard? Qu'est-ce que je suis sot!

-Autre chose? Me demanda Marguerite

-Oui je...

-Non! Il n'y a pas d'autre chose! Parce que tout se passera bien! Mais je sens qu'il y a une vrai chose que tu ne m'a pas dis.

- D'accord je... ne t'ai pas tous dit. Le problème c'est que tu vois... Père et mère croient que c'est la meilleur chose qui pouvait m'arriver de recevoir une invitation du roi, sauf que ça, c'est leur rêve, pas le mien... J'ai toujours trouvé ça idiot tout ce... toute  cette mise en scène, juste pour montrer que nous valons mieux que les autres. Alors que ce n'est pas le cas...

Je baissa la tête, il y eu un moment de silence entre Marguerite et moi, puis elle déposa ses mains sur mes joue, me faisant ressembler à un hamster.

-Écoute petite frère, tu as le droit de ressentir ce que tu veux, et personne, je te dis bien personne ne pourras te dicter ce que tu ressens ou pas. Tu ne veux pas y aller? D'accord alors parles en à père et mère et je serais là pour te soutenir.

Bien sûr, elle avait raison mais...

-C'est impossible!

-Qu'est ce qui est impossible?

Mon frère venait de surgir derrière ma sœur. Avait il, entendu toute la conversation? Je l'appréciais énormément, mais ce n'était pas mon confident, ce n'était pas Marguerite. Ma frangine posa un regard interrogateur sur moi qui voulais sans doute dire "vas-tu lui raconter ou préfères-tu garder ça pour toi comme tant d'autre choses que tu m'as dis mais pas à lui?". Il en était hors de question. Mon frère est bien trop dévoué au traditions. 

Rex meus  [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant