Fantastique / Roman d'ado
Un trait, une ligne... Non, un dessin, un dessin tribal. C'est flou... un loup ? Non. Un chat...? Non... Cette sensation... Une chaleur ? Un battement ? Un battement... Une parole... Non c'est plus fort... un cri ? Un cri !
- Alienore ! Alienore ?
- Oui maman ? dis-je encore dans les vappes.
Un gros brouhaha. Non, une classe qui parle ? Non. Qui rit... de moi.
- OH PUT- ! Oups désolée Mme Mishersky ! J-je...
Cette dernière poussa un long soupir.
- Pas besoin d'explications, tout le monde avait remarqué que vous étiez bien entrain de dormir. Dans mon cours ! N'est-ce pas mademoiselle Alienore ?
- Erm... ouais.
- Donc que je vous envois chez le directeur est bien compréhensible ?
- Oui chef, j'y vais de ce pas ! dis-je d'un ton blasé.
Quelques élèves pas très subtiles pouffaient dans leur coin pendant que je me démerdait avec mes affaires.
Après m'être encore une fois excusée au prof se mon insolence, je me dirigeait dans les couloirs menant au bureau du directeur.
Pourquoi fallait il que ça me prenne dans le cours de français. Mme Mishersky n'est pas méchante et son cours est souvent intéressant. Elle ne méritait pas ça. Mais ce n'est pas normal, car cette vision m'est apparue plus d'une fois et je n'ai toujours aucune idée d'où cela pourrait bien provenir.
Un autre tournant et je suis rendue ! Let's go ma vielle Ali, tu peux le faire ! Tu l'as déjà fais un million de fois.
C'est ce que je me dis, mais j'ai comme l'impression que cette fois-ci il y aura quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais j'ai comme cette apréhension désagréable qui me monte à la gorge.
Je cogne à la porte
Une trait, une ligne...
- Oui entrez ! entendis-je dire le directeur.
Un dessin tribal de... de...
J'ouvre la porte et aperçois..
... Lapin !
Ce gars qui parle au directeur, avec un tatouage en forme de lapin tribal sur son épaule. C'était un simple gars, avec des cheveux blé, la personne légèrement bronzé, des yeux vert - gris, mais surtout, surtout...
Cette sensation... Une chaleur... Un battement... Un battement de coeur. Le miens. Et sans le savoir, aussi du sien.
Je le savais, au plus profond de moi. J'ai entendu sa voix.
Il était comme moi.
