Jeux de pouvoir- tome 1

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯𝟴. Provocation

(...)Lendemain

Villa Era'Cosa

Je me réveille à la lumière du soleil qui filtre à travers les rideaux, la chaleur réconfortante m'arrachant à mes rêves. Je m'étire, et une détermination nouvelle m'envahit. Aujourd'hui, je vais me battre pour retrouver ma force, non seulement physique mais aussi mentale.

Je file sous la douche, l'eau chaude me revigorant et me permettant de chasser les souvenirs sombres de la nuit. En sortant, je réfléchis à ce que je vais porter. Un regard dans le miroir me rappelle que je dois me sentir à l'aise et prête à bouger. Je choisis un legging noir et un t-shirt oversize qui me donne une sensation de liberté. J'attache mes cheveux en un chignon rapide, prêt à affronter la journée.

Je me dirige vers la cuisine, mais elle est vide. Personne n'est là pour me surveiller, ce qui me donne un soupçon de répit. Je prends une pomme juteuse et une bouteille d'eau avant de sortir, déterminée à trouver une salle de sport.

Je parcours le rez-de-chaussée, ouvrant chaque porte à la recherche d'un endroit pour m'entraîner. Je passe devant les chambres à l'étage supérieur, conscientes que c'est l'espace privé des autres membres de la famille, et je me concentre sur le reste de la maison.

En bout de couloir, je repère une porte. Je l'ouvre et entre dans le bureau. L'endroit est toujours sombre et rempli de mauvais souvenirs de ma traque. Je scrute la pièce, cherchant des traces de la panthère noire, mais elle semble introuvable.

Au fond de la pièce, j'aperçois une autre porte. Curieuse, je l'ouvre et découvre une salle de sport splendide. Des équipements modernes, un jacuzzi dans un coin, et un balcon donnant sur une chute d'eau.

Je ne peux pas croire ma chance. C'est exactement ce dont j'ai besoin.

Je commence par un échauffement, faisant quelques exercices de cardio. Je me sens revivre. Chaque mouvement est une libération, chaque goutte de sueur est une victoire sur ma situation. Je passe ensuite à la musculation, soulevant des poids, repoussant mes limites. Je me sens forte, déterminée à ne pas laisser les ombres de mon passé m'écraser.

Je poursuis ma séance d'entraînement, chaque mouvement me rapprochant un peu plus de la force et de la confiance que je veux retrouver. Après un dernier effort sur un appareil de musculation, je me sens épuisée mais satisfaite. J'ai besoin d'une pause.

Je me dirige vers le jacuzzi, mon corps encore chaud de l'effort. Je retire mon t-shirt et mon legging, me retrouvant en sous-vêtements, puis je plonge dans l'eau chaude. La chaleur m'enveloppe, apaisant mes muscles fatigués. Je laisse échapper un soupir de soulagement et ferme les yeux, savourant ce moment de répit, loin des tensions et des incertitudes.

Lorsque j'ouvre les yeux quelques instants plus tard, je suis soudain confrontée à une vision qui me fait sursauter. Aylan se tient là, juste devant moi, son expression impassible. Nos regards se croisent, et une vague d'adrénaline parcourt mon corps.

Je ne sais pas combien de temps il est resté là, ni à quel moment il est entré dans la pièce, mais sa présence me dérange profondément. Je réalise que je suis vulnérable, exposée.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? dis-je, ma voix froide.

— C'est mon bureau, insiste-t-il, me fusillant du regard

Aylan me fixe avec une intensité qui me coupe le souffle, mais cette fois, je refuse de plier.

— Dégage, dit-il d'un ton froid et négligé, comme s'il chassait une mouche. Et ne remets jamais les pieds dans mon bureau.

Je lève les yeux au ciel, un sourire provocateur sur les lèvres.

— Tu veux que je sorte ? À vos souhaits, votre majesté, dis-je en brandissant mon legging et mon t-shirt à la main, un défi silencieux dans ma voix. Je me déhanche sensuellement vers la sortie.

Il me crie de revenir, mais j'ignore son ordre et me dirige rapidement vers la sortie. La colère et l'adrénaline me poussent à courir à travers la maison, chaque pas résonnant comme une petite victoire.

J'atteins le couloir et me faufile dans la première pièce que je trouve. Je continue de courir, parcourant les couloirs, savourant cette sensation de liberté, même si je sais qu'il ne me laissera pas partir aussi facilement.

Mais je ne peux pas échapper à lui. Soudain, je sens une main ferme se saisir de mon bras, et avant que je puisse réagir, Aylan me tire vers lui, me faisant tomber au sol.

Je me retrouve sur le parquet, le souffle coupé, alors qu'il se positionne au-dessus de moi, dominant l'espace avec son corps musclé. Son regard est sombre, une lueur de détermination mêlée à une frustration palpable.

— Tu cherche la mort ? faut que tu comprennes que ce n'est pas toi qui dicte les règles ici.

Je tente de me redresser, mais je sens son poids sur moi, m'empêchant de bouger. La tension entre nous est électrique, et je refuse de me laisser intimider.

— Ou peut-être que je devrais t'apprendre à jouer à ma manière, dis-je avec un sourire insolent

Il fronce les sourcils, visiblement agacé par mon attitude.

— Tu joues avec le feu, ne me fait pas perdre mon temps

— Le feu ne me fait pas peur.

Aylan reste silencieux un instant, puis se redresse brusquement, me laissant étendue sur le sol. Dans ses yeux, la noirceur semble avoir éteint la lueur habituelle de ses iris marron noisette. D'un geste impérieux, il me tire par les pieds vers une salle mystérieuse.

— On va voir ça, murmure-t-il d'une voix glaciale.