10| ANASTASIA

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— 5 000, je lève la pancarte.

— 5 000 pour la jolie dame. Qui dit mieux ?

— 7 000, renchérit un vieil homme en levant la planche.

Merde. Je vais perdre la brésilienne si je ne bouge pas.

— 10 000 ici.

Je relève la pancarte. 10 000 pour une fille de ce gabarit c'est la moyenne. C'est pour ça qu'il faut les miser, car personne n'essaiera de me la prendre.

— 10 000 une fois, deux fois, trois fois. 10 000 et la brésilienne pour le numéro 46 !

Heureusement que j'ai de l'argent et que notre dernier braquage nous a rapporté gros. La prochaine femme rentre sur la scène.

C'est Jeong, je ne vais pas miser sur elle ; elle a déjà un bon acheteur. Yumei n'essaie pas de faire le show. Elle se tient assise sur un tabouret et se cache le bas du visage grâce à son éventail rouge écarlate. Ses cheveux noirs coupés au carré encadrent son visage. Son expression neutre et calme, ses yeux feignant l'innocence. Elle pourrait faire tomber n'importe qui si elle n'avait déjà pas un petit ami. Je ne l'ai jamais vu, mais d'après Jeong,  il est un " sacré cas ".

Yumei est vendue à 15 000 $, ce qui est un très bon prix. Souvent, les étrangères ont plus de popularité. Surtout si elles viennent d'un autre continent.

Je jette un coup d'œil à la salle. J'arrive à voir les frères et sœurs Pawlik mais je ne distingue pas Nikiforov. J'appuie sur mon oreillette -que j'ai remise juste avant d'entrer dans la salle- et je contacte Jay.

-Où est-il ? dis-je à voix basse.

-Je ne l'ai plus en visuel, je vais le chercher.

Merde. Il peut, à lui tout seul, faire foirer la vente. Et si il le faisait cela aurait de terribles conséquences sur mes activités.

La prochaine fille rentre. Je commence les négociations à 3 000. Les gens surenchérissent et je fais de même. C'est toujours moi qui ai le dernier mot ; et c'est une bonne chose.

-Je l'ai ! cri Kennedy en me faisant sursauter. Il arrive, il est armé et arrive du mur Est. Je crois qu'il veut entrer par la fenêtre.

-Mais, il n'y a pas de fenêtre ?

Je regarde autour moi puis, m'arrête sur le plafond. Si, il y en a une.

-Il va entrer dans quelques secondes, lui indiquai-je.

Je passe ma main dans mon sac et sort discrètement mon pistolet. Je le cache sous ma cuisse en attendant le moment propice, je rabat mes cheveux derrière mes oreilles et fixe mon ennemi avec insistance.

Il semble me remarquer, je peux sentir son sourire à travers le masque de Ghostface qu'il porte. Alexeï est posté avec un certain équilibre sur la toiture, son arme est efficacement posée sur le rebord de la fenêtre ; la direction, l'angle de tire et même la distance sont parfaitement calculés. Je ne peux pas en douter venant de quelqu'un comme lui, il est doué et habile, ça ne fait aucun doute.

-Kennedy, quand il aura abattu sa cible tu éteindra le système électrique. Plonge nous dans le noir complet et rejoint moi par derrière ; on libère les filles.

-Compris Cheffe.

Je prépare la lunette infrarouge qui se trouve dans ma poche et j'attends encore quelques secondes. Personne n'entend le tire mais tout le monde voit l'homme tomber raide mort sur le sol. C'était un diplomate devenu un peu trop à l'aise dans les affaires de trafic. Je le sais car j'ai passé ces trois derniers jours à étudier chacune des personnes qui seraient dans ce club cette nuit.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 08 ⏰

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