Prologue.

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Valentino

J'essaie d'ouvrir les paupières, mais tout est flou, brouillé. J'ai un affreux mal de crâne.

Bordel... Qu'est-ce qu'ils m'ont fait ? Somnifères ? Tranquillisants ? Je n'en sais rien, mais ça ne colle pas avec les méthodes habituelles. La mafia italienne, eux, préfèrent les coups de poing ou le canon d'un pistolet pour vous faire taire, pas ça.

Lorsque je tente de bouger, je me rends compte que mes pieds sont attachés et que mes mains sont liées. Une voix féminine me parvient. Une femme ? Qu'est-ce qu'elle fout là ?

Et voilà que cette salope se met à chanter à tue-tête la chanson de Noël que tout le monde déteste. Sauf elle apparement.

— All I Want For Christmas Is ... Youuuuu

Elle chante comme si elle n'avait pas un otage ficelé à l'arrière de sa camionnette.

Ma tête va exploser.

Cette saloperie qu'elle m'a fait ingérer coule encore dans mes veines et ça me refile la nausée. Puis, il y a les secousses de la route – probablement des pavés – qui m'éclatent le crâne à chaque choc. Et pour finir, cette chanson ?

Je jure que je vais la buter à la première occasion. Elle ne verra plus jamais Noël !

Le foulard enfoncé dans ma bouche m'empêche de lui gueuler de la fermer. Dommage. Je me contente de grogner histoire qu'elle capte que je suis réveillé.

Un virage brutal me projette avec violence contre la paroi en métal de la camionnette. Une douleur explose dans mon épaule.

— Oups ! Pardon, ça va là-derrière ? lance-t-elle avant de reprendre. Ah ouais, c'est vrai, tu ne peux pas répondre.

Pas moyen de voir le visage de la conductrice, caché de l'autre côté du grillage qui nous sépare.

— Bon, maintenant que tu es réveillé et que tu te tiens tranquille, on va pouvoir discuter. Enfin toi... tu vas plutôt m'écouter.

Elle klaxonne, insulte le « vieux chnoque » de « sac à merdre » et reprend son blabla.

Putain, elle m'emmène où ?

Si j'avais été conscient dès le départ, j'aurais pu tenter de mémoriser le trajet. Mais là, c'est le flou total.

Depuis combien de temps je suis dans les vapes ?

C'est bizarre, ça ne colle pas avec les méthodes de Lucas. Vraiment pas.

Réfléchis Val, de quoi te souviens-tu ?

Je m'efforce de faire fonctionner mon cerveau alors que la meuf continue son incompréhensible monologue. Je me demande si finalement elle n'est pas au téléphone parce que ce qu'elle raconte n'a ni queue ni tête.

Concentre-toi!

Je me rappelle qu'Hunter, mon bras droit à tiré dans la tête de Vadim, l'un des membres de La Mano Nera, après lui avoir soutiré de force des informations concernant les affaires de Luca.

Ce fils de pute organise des soirées de débauche avec des mineures droguées. Grâce à Vadim, j'ai pu dérober une clé USB contenant des dossiers avec des preuves qui pourraient servir à faire chanter des célébrités.

D'après Vadim, les dossiers comportent des photos intimes, des clichés compromettant d'hommes riches et connus en plein acte avec des partenaires multiples, non consentantes. Les hommes d'affaires impliqués ne s'arrêtent devant rien pour satisfaire leurs désirs pervers. Et moi, je vais détruire ce réseau avant qu'ils ne vendent ma nièce.

Isabella, passionnée par la justice, a intégré la police italienne. Sa mission ? Infiltrer le réseau criminel de Luca Gallo, mon ennemi juré. Sauf que c'était une mission suicide. La police l'ignore, mais dans leur rang se trouve des ripoux.

Maintenant, je dois la sauver avant qu'il ne soit trop tard. La vente aura bientôt lieu. 

J'ai kidnappé un mafieux pour Noël [Sous contrat d'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant