Rencontre au coin de l'ombre

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Il est 7 heures du matin. Mon réveil sonne et, franchement, je n'ai même pas la force de me lever. Je soupire, les yeux encore fermés, ma tête me dit que je pourrais bien dormir encore une heure, mais je sais que ça ne va pas être possible. Avant même que je puisse vraiment réaliser, mon réveil se met à sonner de nouveau. Un dernier avertissement. J'ai un contrôle ce matin, et je suis en retard.

Je me présente, je m'appelle Elara, bientôt 18 ans, une lycéenne au quotidien pas toujours facile. Je suis jolie, je le sais, mais pas du genre à m'en vanter. Ma peau est d'un brun riche, éclatante de santé, et mes cheveux crépus, souvent portés en chignon négligé, ne me laissent pas passer inaperçue. Ma silhouette est plutôt fine, mais j'ai ces formes qui me rappellent que je viens d'une famille où la force et la beauté sont dans l'ADN. Bref, je suis jolie, mais je ne me préoccupe pas trop de ça.

Je suis introvertie devant les inconnus, un peu réservée, mais quand je suis avec mes amis proches, je me transforme. J'ai cette énergie sauvage et cette spontanéité qu'ils aiment. Je suis une fille un peu silencieuse, hypersensible parfois. Si on me regarde de trop près, je vais probablement me renfermer. Je n'aime pas trop qu'on me pose trop de questions, mais j'ai un cœur ouvert aux gens que je connais bien. C'est ce paradoxe qui fait de moi ce que je suis.

Bon, revenons à notre journée. Tout est bien, tout est normal, jusqu'à ce que je réalise que je suis en retard, comme d'habitude. Le prof va m'attendre de pied ferme, c'est certain. Pas le temps de traîner. Je cours dans la salle de bain, sous la douche à la va-vite. Pas le temps de réfléchir à ma tenue. Je mets le premier jean qui traîne et un t-shirt, en espérant que ça ira. Je me maquille en vitesse, histoire de ne pas avoir l'air trop fatiguée.

En sortant de ma chambre, je m'élance vers la porte, sans même avoir eu le temps de dire au revoir à ma mère. Elle est probablement encore endormie dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Je file comme une furie, mais je suis tellement pressée que je n'ai même pas remarqué mon amie Maya, qui me suit de près, courant à ma suite.  

La ville s'étend devant nous, ses gratte-ciels aux structures métalliques brillent sous un soleil voilé par une fine couche de pollution. Les routes, bordées de néons clignotants et d'affiches publicitaires holographiques, contrastent avec l'air pesant d'une civilisation en déclin. Les voitures à lévitation filent silencieusement, laissant derrière elles des traînées lumineuses, tandis que des drones patrouillent dans le ciel. Les bâtiments, bien que futuristes, semblent ternes, marqués par l'usure d'une société qui a perdu son éclat d'antan. Des pancartes de surveillance omniprésentes rappellent l'omnipotence du gouvernement, renforçant cette atmosphère oppressante.
Maya, quant à elle, avait l'air dans son élément. Elle avait des cheveux courts et bouclés, teintés de mèches roses, contrastant avec ses yeux pétillants de malice. Maya était toujours pleine d'énergie, extravertie et un peu rebelle. Elle portait une veste en cuir noir avec des broderies lumineuses qui s'allumaient par intermittence, signe de son goût pour les dernières technologies. Contrairement à moi, elle ne semblait jamais être affectée par l'atmosphère pesante de la ville. Toujours joyeuse, pleine d'entrain, elle réussissait à illuminer les moments les plus sombres avec son rire contagieux et son enthousiasme débordant.

En route vers le supermarché, la ville continuait de nous entourer de son ambiance dystopique. Des écrans géants projetaient des messages d'avertissement et des bulletins d'information déprimants, alors que nous rigolions, imaginant à voix haute des scénarios absurdes sur des bad boys mystérieux, tatoués et dangereux. Les rues étaient jonchées de débris de journaux volants, flottant dans le vent qui s'engouffrait entre les gratte-ciels. Mais à cet instant, tout cela nous semblait lointain. Maya et moi, nous étions perdues dans nos discussions frivoles et insouciantes, essayant de repousser l'oppression quotidienne.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22 ⏰

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