Banks—Strokerecule, jusqu'à la porte, ses mains tremblantes tâtonnant derrière elle à la recherche de la poignée. Une fois qu'elle l'atteint, elle sort précipitamment, l'angoisse visible dans ses yeux. Un sourire s'étire sur mes lèvres. Ah, Lyla, tu es tellement sublime dans ta peur de l'inconnu. Il est clair que je lui plais, mais elle est perdue, hésitante entre l'attirance et la terreur, et j'adore cette ambivalence. Cette angoisse qui l'étreint ne fait qu'aiguiser mon désir, comme une douce mélodie de tension. Elle est terrifiée à l'idée de plaire à un homme, et savoir cela me ravit. Je ne suis pas près de la laisser tranquille ; au contraire, j'ai l'intention de l'envoûter davantage.
— T'as pas honte de terroriser cette fille ? On dirait qu'elle est sur le point de pleurer, dit Klea derrière moi, sa voix tranchante comme un couteau.
Je serre la mâchoire, mon regard se durcit. Elle a ce don agaçant de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Je décide de l'ignorer, me concentrant sur le matériel à nettoyer, une tâche qui, bien que banale, me permet de canaliser la colère qui monte en moi. Mon téléphone vibre dans ma poche, une interruption bienvenue. C'est Jayden.
Je décroche, sortant à l'extérieur du bâtiment. L'air frais m'accueille, un contraste agréable avec la chaleur suffocante de l'intérieur. Je scrute les alentours avant de m'accroupir, isolé du bruit et de la cacophonie ambiante.
— T'as trouvé le responsable ? demande ma voix, feignant une nonchalance que je ne ressens pas.
— Quartier nord. J'ai réussi à pirater les caméras de la rue avant que les images ne soient effacées. Il semblerait que le tueur ait aussi des compétences en hacking. J'ai eu un peu de mal à mettre la main dessus, mais finalement, j'ai pu obtenir son visage nettement. Je t'ai envoyé la photo.
Mon cœur se serre à l'idée de ce qu'il pourrait faire à Lyla si je ne suis pas assez rapide.
— T'as réussi à approcher la femme qui s'adonne à l'inceste sur son fils ?
Un frisson d'impatience me parcourt. Je vais être débordé ces prochains jours. Je ne pense pas avoir le temps de rendre visite à Lyla, surtout quand elle sera réveillée. L'idée de la laisser seule, vulnérable, m'irrite. J'aimerais me libérer, mais l'injustice m'obsède. Je ne peux pas permettre qu'on se fasse passer pour moi, surtout lorsque la victime est innocente.
— Elle sera seule demain dans la journée. Son fils sera chez un de ses amis, alors tu auras le champ libre. Son mari rentre tard. Apparemment, il n'est pas au courant de ce qui se passe sous son toit. Mais je vais me renseigner et te transmettre les informations.
— Bien.
Il est compliqué de déterminer si un des deux parents est vraiment ignorant, et je préfère m'assurer de leur culpabilité. Les mots de Jayden résonnent dans mon esprit. Le gosse n'a pas parlé de son père. Il semble que sa mère soit la seule responsable. Une rage sourde m'envahit. Je ne peux pas tuer d'innocents, ça ferait de moi un vrai monstre. Je suis juste un homme qui prend plaisir à punir ceux qui le sont déjà.
Un élan d'obsession m'étreint alors que je pense à Lyla. Chaque instant passé loin d'elle est une torture, une mélodie douloureuse que je ressens au fond de mon être. Son innocence m'enflamme, et la manière dont elle fuit me pousse à la désirer encore plus. Je veux qu'elle comprenne que, même dans sa peur, elle est irrésistible, un paradoxal mélange d'angoisse et de séduction.
La nuit avance, et je m'y perds. Le désir grandit en moi, dévorant mes pensées. Je veux qu'elle se retourne, qu'elle réalise que derrière cette peur se cache une passion ardente, une connexion que seule la douleur peut façonner. L'obsession s'intensifie, et je me rends compte que je ne peux pas reculer. Chaque instant passé à l'observer de loin alimente cette flamme dans mon cœur. Je vais la libérer de sa prison dorée, et elle ne saura jamais ce qui l'a touchée.
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HEART (T1)
Mystery / ThrillerLa petite Fouine Un intrus. Un parfum boisé, avec une touche de framboise masquée. Toujours ce sourire figé, effrayant, plaqué sur son visage comme une malédiction. Je suis prise dans sa toile, incapable de m'en défaire, et pourtant... je suis irrév...