chapitre 11

99 5 10
                                    

Nous restons un long moment assis sur ce banc, nos mains entrelacées comme si, en se touchant, le monde autour de nous s'effaçait. Aucun mots ne franchit nos lèvres depuis notre baiser, mais les battements de nos cœurs résonnent dans le silence, et nos regards suffisent à se comprendre. Le vent léger fait bouger les feuilles des arbres, et la lumière douce de la lune crée une atmosphère presque irréelle. Tout semblait suspendu, comme si le temps lui-même s'était arrêté pour nous.

Je me lève doucement, mes doigts glissant lentement des siens. Gabriel me regarde intensément, ses yeux brillants capturant la lumière nocturne comme deux étoiles.

Tu as la permission de minuit, Gabriel ? murmuré-je, ma voix douce, presque timide.

Il me fixe, un sourire léger flottant sur ses lèvres.

Pourquoi ? demande-t-il avec une lueur de curiosité.

Je lui rends son sourire, mon cœur battant plus fort, sentant l'instant chargé de promesses.

Parce que je t'emmène chez moi, dis-je avec un éclat de malice dans le regard, comme si je l'invitais dans un secret que seuls nous deux pouvions partager.

-Chez toi ? Pourquoi faire ? Son regard se faisait pétillant,un regard remplis d'excitation,de curiosité.

-On sera mieux,plus confortable et au chaud.

Il s'y trouvait une part de vrai,l'air se faisait plus frais au fur et à mesure que les heures passées et tout les deux n'avions pris de quoi se couvrir.Cependant je savais que je me mentais à moi même,que nous n'allions pas chez moi pour les raisons que j'ai donnés mais pour des raisons plus profondes,plus sombres,des maux pas encore guéris.

Alors silencieusement nous nous levions,essayant pour ma part de n'avoir aucun contact physique avec lui durant notre trajet jusqu'à chez moi.Un trajet qui se faisait dans la bonne humeur,dans la rigolade,un moment où les personnes qui nous voyaient pouvaient penser que nous étions seulement amis,c'était de ça dont j'avais besoin,que les gens pensent que nous sommes simplement des amis rien de plus.

Silencieusement nous rentrons dans mon appartement où nous n'entendions que le parquet craquer sous nos pieds.

Pourtant je ne pouvais plus me contenir j'avais besoin après temps de temps à m'abstenir j'avais besoin de le toucher,encore plus de sentir son toucher sur ma peau,j'avais besoin de l'avoir dans mes bras,c'était comme une addiction,une douce addiction qu'on ne pouvait stopper.

Je lui tendais mon bras lui faisant signe de s'approcher de moi,je posais délicatement mes mains sur ses hanches comme si j'étais effrayé de lui faire mal,mes yeux parcouraient chaque centimètres de son visage,comme pour me rappeler de lui si un jour tout venait à se terminer,peut-être bien par ma faute.

D'un geste simple je posais les lèvres sur les siennes,mes mains parcourant en même temps le haut de son corps puis le baiser devient plus urgent,plus frénétique,un baiser où nos langues s'entremêlent ne faisant plus qu'un.

Puis finalement à bout de souffle,nous nous détachions l'un de l'autre mais j'avais besoin de lui,j'avais besoin de plus,comme si nous n'avions qu'un temps limité,un temps avant qu'il ne soit trop tard.

-Tu me fais confiance Gabriel ?

Il me murmura un faible oui et sans perdre de secondes je l'entraîna dans ma chambre.Nos lèvres se rencontraient encore une fois dans un rythme si doux que cela en devenait insupportable,les baisers ne suffisaient plus.

Alors mes lèvres se déposaient sur son cou,posant de délicats baisers dessus,des baisers devenant des petites morsures qui le faisaient réagir,sa respiration se faisaient plus rapide,des sons sortaient de sa bouche me laissant comprendre son plaisir.

Je me permettais de déboutonner sa chemise délicatement,pendant qu'il pose de délicats baiser lui aussi au creux de mon cou.

Sa chemise enfin tombé au sol,je nous dirige lentement vers mon lit là où il s'allonge contre ce matelas,et moi me positionnant au dessus de lui.

Certaines de mes boucles tombaient sur mon visage faisant rire Gabriel qui s'amusait à les dégager de mon visage et passer sa mains dans mes cheveux.

-Tes cheveux c'est sûrement la meilleure des choses chez toi.

-Moi qui pensais que c'était mon intelligence ou je ne sais pas ma beauté peut-être,je suis déçu.

Un rire s'échappait de ses lèvres,donnant un peu de légèreté à ce moment si lourd.Portant je reprenais là où je m'étais arrêté,ma bouche se posait sur son cou,laissant des marques qui seront sûrement apparentes le lendemain.Ses mains parcourant son torse,suivi par sa bouche se rapprochant des endroits les plus interdits.

Mais au fil que mes baisers devenaient plus interdits les uns après les autres,ce qui avant s'apparenter à du plaisir au vu des gémissements qui sortaient de sa bouche devenaient de plus en plus de l'inconfort.

Plus rien ne sortait de sa bouche,son corps se tendait directement me faisant comprendre que quelque chose n'allait pas,que il fallait que je m'arrête.

-Gabriel quelque chose ne va pas ? Demandais-je plus inquiet que je ne le devrais.

-Te moque pas de moi mais j'ai jamais rien fait avec un garçon.Son visage c'était teinté d'une couleur plus rosé me révélant son inconfort face à sa révélation.J'ai un peu honte sans te mentir,je vois que tu en as vraiment envie.

Sans réfléchir,je m'allonge à côté de lui et passe son bras autour de son épaule,faisant que sa tête se trouvait sur mon torse.

-Tu sais que c'est ok de n'avoir rien fait même si tu penses que n'avoir jamais rien fait à vingt-cinq ans c'est la honte,ça l'est pas,surtout que tu commences à t'assumer pleinement,c'est déjà hyper courageux de faire ça,d'autres aimeraient l'être aussi.Cette phrase était malheureusement rempli de sous entendus.Puis pour ce qui est de moi,t'occupes pas de ça,je te forcerai jamais à te presser à le faire et surtout à faire quelque chose que tu ne veux pas faire,je t'attendrai,on prendra notre temps.Ne te sens pas coupable pour quelque chose que tu ne peux as contrôler d'accord?

Sur cette fin de monologue,je déposa un baiser sur son front pour le rassurer.

C'est comme cela que nous passions la soirée,dans mon lit enlacé l'un à l'autre,se racontant des histoires de nos vies respectives,parlant de tout et de rien.

Et Dieu sait que je rêvais de passer ma vie comme ça,avec lui,enlacé l'un à l'autre comme si rien ne pouvait nous arriver.

Pourtant ce n'était que le début de la fin,le début de cette spirale infernale qui était l'amour,qui était surtout Gabriel.

Car tout autant il était celui que je voulais,il était tout autant celui qui nourrissait les démons les plus enfouis en moi.



coucou ;)

strawglitter on l'a remercie encore pour le début du chapitre....

laissez moi vos avis en commentaire!

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

deux âmes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant