Un Rayon diaphane

Chapitre 1

"Tu ne répéteras cette conversation à personne ! cria le parrain de la mafia en braquant son arme sur la tempe de sa victime : Léa.

-Oui, monsieur, répondit Léa, terrifiée."

Yanis, le parrain de la mafia, s'était déjà détourné de cette pauvre petite qu'il venait de terrifier. Il ordonna à ses sous-fifres de la relâcher mais de toujours avoir un œil sur elle. La petite sortit de la pièce en pleurs, secouée de spasmes et de tremblements...

Elle savait que si elle continuait de les chercher, le parrain n'aurait pas cette clémence si elle se refaisait attraper, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle. Elle devait savoir ce qui se tramait derrière tout ça. Elle savait ce qui l'attendait si elle remettait les pieds là-bas : sûrement la torture, l'isolement, voire même la mort. Ce n'est pas rare de voir des enfants comme elle se faire assassiner pour avoir osé désobéir à la mafia.

Le parrain chassa de son esprit cette pauvre petite qui s'était amusée à défier son organisation. Il se retourna et estima un jeune homme fort bien bâti, torse nu, enchaîné à une chaise. Il retira sa ceinture et commença à frapper le jeune homme du nom de Dorian. Yanis, le parrain, posa à plusieurs reprises des questions à sa victime, suivies d'un coup de ceinture pour essayer d'en obtenir des informations. Dorian n'en fit rien...

La jeune fille était là, derrière la porte à pleurer. Elle entendait les coups et les cris de son meilleur ami: Dorian jusqu'à ce qu'il n'ait plus la force de crier. Tout était mélangé dans sa tête, toutes ses émotions la traversaient tour à tour. Le surmenage de ces dernières semaines la fatiguait, mais avec ce qu'elle venait de vivre, elle ne pouvait plus tenir debout. Léa s'écroula sans savoir où elle se réveillerait.

Le parrain continua sa séance d'interrogatoire jusqu'à l'évanouissement de Dorian. Il sortit pour prendre l'air. Tout d'abord, il prit une grande bouffée d'air puis prit sa ceinture et fouetta le mur de son entrepôt pour en retirer le sang. C'est alors qu'il posa les yeux sur une silhouette rachitique évanouie au sol. C'était la jeune fille qu'il avait menacée avant de torturer Dorian... Il appela un de ses sbires et lui ordonna d'amener la jeune fille à l'hôpital personnel de la mafia. Peut-être pourrait-elle s'avérer utile...

La petite se réveilla dans une chambre d'hôpital, elle était encore ensommeillée. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle venait de vivre, tout était flou... Son dernier souvenir était un mur gris et froid. Tout ce qu'elle entendait autour d'elle dans sa chambre n'était que des murmures incompréhensibles, mais dans ce charabia de mots, elle en entendit un qui lui fit mal aux tripes rien que de l'entendre : « Yanis ». Mais elle ne savait pas qu'elle attendait une visite.