I. Le début de la fin

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- Mademoiselle Saltzmann ! Deux heures de colles ! Ce n'est pas juste parce que vous êtes nouvelles dans notre établissement que vous allez avoir droit à un quelconque traitement de faveur !

Vous vous demandez comment j'en suis arrivé là ? Et bien pour commencer il faut remonter une semaine en arrière quand tout était encore normale pour moi :

13h00

bipbipibipbip

Arg. Saleté de réveille ! Heureusement que je l'aime ma Karla. Je dois aller la rejoindre pour 14h au centre ville histoire de faire un peu de shopping entre meilleures amies. Seulement, me lever relève de la mission impossible aujourd'hui encore plus que d'habitude. Pour ma défense il faut savoir que j'ai, hum comme qui dirait, "légèrement" fait la fête hier soir. C'était THE soirée de l'année, organisée chez un de mes ami dans une immense villa avec des DJ qui mettaient la musique à fond et de l'alcool qui coulait à flot.

Pour la soirée je m'étais mise en mode bombasse ( encore plus que d'habitude ;) ). Robe rouge moulante m'arrivant à mi-cuisse, avec une grand décolleté dans le dos, talons Louboutin de 10 centimètres. Même si à la base je suis déjà grande ( je fais 1m77 ) dans ce milieu là pratiquement toutes les filles sont soient actrices, soit mannequins, il y a donc de la concurrence et prendre un peu de hauteur ne fait de mal à personne. A la base, j'avais prévu de ne pas beaucoup boire. Mais au fil de la soirée, l'ambiance ne cessait d'augmentait, les gens se déhanchaient sur la piste  et enchainaient les jeux, donc les verres. Après en avoir bu 4 j'ai cessé de compter. D'après mes souvenirs j'avais finit la soirée avec un mec mais je m'étais éclipsé après notre petite affaire terminée, quand il était aller aux toilettes. Une de mes règles d'or : ne jamais rester après s'être amusée, sa amène beaucoup trop de complications et le gars pense que tu es accros. Non merci !

Vu ma migraine je devais avoir vraiment beaucoup beaucoup beaucoup bu. Heureusement que je supporte très bien l'alcool ! Je crois que de toutes mes soirées, je n'ai cuvée qu'une seule fois. Et c'était du à un mélange assez particulier que je m'étais fait. Un conseil n'essayez jamais de mélanger quelques "substances illicites" avec de la vodka. Sa donne un mélange quelque peu explosif. Croyez-moi.

Pour l'heure il faut absolument que je me lève sinon ma p'tite KK va me passer un savon. Alors que je tentais tant bien que mal de me sortir de mon lit un majordome toqua à la porte.

- Entrez !

- Bonjour mademoiselle Isabelle, j'espère que vous avez bien dormi. Vous me voyez navré de venir vous déranger à cette heure mais votre père désire s'entretenir avec vous.

- Pff décidément il trouvera toujours le moyen de m'emmerder celui-là. (Désolé de ce vocabulaire familier mais depuis toute petite mon père me considère plus comme un faire valoir à exhiber devant ses associé que sa fille. Comprenez donc le fait que je n'entretienne pas de réel rapport père/fille.) Il vous a dit pourquoi ?

- Non mademoiselle.

- Très bien dites lui que j'arrive dans 5 minutes.

- Très bien mademoiselle. Bonne journée mademoiselle.

Puis il sortit. J'allai m'habiller afin d'être un minimum présentable devant mon géniteur mais, après tout je ne sais pas pourquoi je me donnerais cette peine pour lui. Du coup je me rendis à son bureau en pyjamas panda ,pas douché ni maquillé. Evidemment je ne toqua pas.

- Tu voulais me voire ?!

- Ma chérie, comment ça v...

- Trêve de politesse, économise ta salive et dit moi plutôt ce que tu attends de moi. J'ai autres choses à faire.

- Bien, je vois que tu es de bonne humeur dit donc. Assied-toi je t'en pris.

Et le voila qui reprend ses airs de haut dirigeant supérieure à tout le monde.

- Commence pas.

- Arrête ton insolence jeune fille ! Cela suffit ! C'est d'ailleurs à propos de ton comportement que je désirais te voir.

Il se baissa et sortit de sous son bureau une dizaine de magazine people.

- Tu m'a convoquée pour que l'on parle ragots ensemble ?!

- Regarde de plus près.

En y regardant mieux, tout ces magazines avaient à peu près la même couverture : ils parlaient tous de mes <débordements> . Entre batifolage et soirées ils s'en donnaient tous à cœurs joie. Il faut dire que ces dernières semaines je leurs avaient donner de quoi écrire. Enfin bon, autant le provoquer un peu plus :

- Tu sais, pour un peu je pourrais presque croire que tu es fan de moi.

- Arrête Isabelle ! Je t'avais prévenu, tu devais te calmer mais tu continu à n'en faire qu'à ta tête. J'ai donc pris quelques dispositions te concernent.

- Des dispositions ?! C'est à dire ?! Tu va m'envoyer en camp de redressement pour jeunes difficile ?!

- J'y est pensé.

- Ahahaha tu déconne là j'espère ?

Ah non. Il ne rigole pas.

- J'ai donc décidé de te faire interner dans un lycée mais pas sous l'identité d'Isabelle Saltzmann.

- Si tu voulais une autres fille il suffit de demander ! Je me casserais plus tôt !

- Ce n'est pas le problème jeune fille ! Le fait est que tu te crois tout permis pour la seule raison que tu es ma fille ! Tu iras donc là-bas sous une autres identité et non plus sous celle d'une des plus riches héritières qu'il n'est jamais été. Sa t'apprendra un peu l'humilité et tu auras tout intérêt à ne pas te faire remarquer.

- Sinon quoi ?!

- Sinon je te déshériterais. Sa te suffit comme menace ?

Je n'arrive pas à y croire. Mon propre père me menace de me renié et m'envoi dans un lycée avec des fils à papas narcissique. Super.

- Très bien.

Il fut déstabilisé pendant un instant. Il s'attendais à ce que j'essaye de négocier. Mais j'allais faire bien pire. Qu'il m'y envoie seulement. Je vais le leurs retourner leurs petits lycée de pseudo bourges (après tout personne n'est plus riche que moi). Sa va être un massacre.



Héritière sous couvertureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant