Wake Up

{𝐋𝐞 𝐑é𝐯𝐞𝐢l} 𓂃 ࣪˖ ִֶָ𐀔

Un son bourdonnait dans ma tête. Ça me faisait mal aux oreilles. C'est sûrement ce bruit qui m'a réveillé. Je ne me lève pas tout de suite, mon crâne se tord et je me frotte les visage avec ma main. Qu'est-ce que je fou ici ? Je tourne la tête sur le côté et vois un mur gris et sale. Purée, quel est cet endroit ? Aucune idée. Tout ce dont je me rappelle c'est... Punaise ! Je n'ai plus aucun souvenir ! Je ferme les yeux et essaye de me réveiller. J'ai dû me prendre un coup sur la tête, c'est la seule explication. Et là je doit être dans un hôpital. Vu l'endroit, je vis sûrement dans un quartier pauvre. 

Le bruit agaçant bourdonne toujours dans ma tête, et j'en peux plus. Je me retourne et plaque ma tête contre un oreiller poisseux et je retient un cris. Mes côtes ! Je me remet alors sur le dos et pose une main chaude sur mon ventre. Je sentais la texture d'un bandage couvrir mes côtés. J'ai dû vivre un sacré accident ! Vivement que ma famille vienne tout m'expliquer. D'ailleurs, j'aimerai bien savoir qui je suis. Je sourit alors en imaginant toutes sortes de vies qui pourraient être la mienne. Je ferme mes yeux, la douleur est insupportable.

Je suis à bout. Mes oreilles saignent à présent mais le bruit suraiguë ne cesse pas pour autant. A côté j'entend crier, et je me retient à grande peine de faire de même. Qu'est-ce qu'on attend pour venir me voir ? Je me masse les tempes avec désespoir puis je tape mes mains contre le sol. Fichu accident. Les minutes passent lentement, bien trop longtemps alors je me met et bouger de plus en plus. J'essaye de me lever, mais le son dans mes oreilles augmente en intensité et mon corps vacille, alors je me rallonge et m'endors.

Je ne sais pas combien de temps ont passé depuis que je me suis endormie, mais lorsque je me réveille je n'entend plus le bourdonnement excessif qui me donnait envi de vomir. Je me masse le front avec soulagement et respire longuement. Je me sens mieux. C'est pourquoi je décide de me lever tout en douceur. Tout d'abord je prend appuis sur mes bars et je contracte mes muscles. Enfin, je me redresse à moitié, mes côtés me faisant souffrir et de la sueur perlait de mon front, à cause de l'effort. 

J'étire mes bras et soupir, puis je regarde autour de moi. C'est une pièce rectangulaire sale et usée par les années. Sur le mur étaient gravés des petits bâtonnets représentant sans soute le nombre de jours qu'une personne était restée ici, comme dans les prisons. Alors j'angoisse. Et si j'étais en faite en prison ? Et si j'étais une criminelle ? Je soupir et me recouche sur le matelas à même le sol. Les seules personnes qui pourraient me donner des réponses seraient d'autres personnes comme moi, ou nos hôtes. Alors je tente le coup.

— Hé Oh ! Y'a t'il quelqu'un ?

Mon cœur bat et je retient mon souffle : personne ne me répond. Mon cœur se serre et je respire de plus en plus vite. Et si j'étais seule ici ? Je ferme les yeux et pose mon bras sur ma tête. Je suis brûlante, il faudrait que je me repose, mais je ne veux pas. Je ne veux pas risquer de laisser passer une occasion de rencontrer une personne. Mais malgré toutes mes bonnes résolutions, mes paupières deviennent de plus en plus lourdes et se fermes toutes seules.

Quand je me réveille pour la troisième fois, je vois un bol fumant près de la porte. Sans prendre garde à mes côtes, je me redresse vivement tout en ravalant un rictus de douleur et fixe le bol. L'étau  autour de ma poitrine se desserrait petit à petit et je pousse un soupir de soulagement. Je n'était pas seule ! Quelqu'un s'occupait de moi ! Tentant ma chance une deuxième fois, je regarde la porte avec espoir.

— Quelqu'un ? Répondez-moi...

Je devais avoir l'air désespéré mais je n'y prêtai pas une grande importance. Ma priorité numéro une était d'établir la communication. Je voulais au moins connaître mon nom, mon passé. Cette perte de mémoire me faisait presque aussi mal que les bourdonnements, mais je m'y habituais petit à petit. Je trouverai bien des réponses de toutes manière. En regardant le bol un peu plus longtemps, je remarque que j'ai faim et essaye de me lever pour l'attraper. Sans succès. Je pousse un grognement et me met à ramper avec précaution jusqu'à la porte, puis j'attrape le bol. Je regarde avec envie mon matelas confortable depuis la porte mais je préfère manger.

Une fois la soupe avalée, je retourne vers le matelas, toujours en rampant, et je remercie mentalement la personne m'ayant mise là de ne pas avoir placé un lit impossible d'accès. Je m'allonge avec satisfaction et me masse encore les tempes, ça me fait du bien. Je continue pendant tellement longtemps que je me demande même si je suis consciente. Heureusement, un bruit venant de l'autre côté de la porte me ramène a la réalité. J'écarquille les yeux et me redresse. 

— Allô ?

Seul le silence me répond et je me recouche ne jouant avec mes cheveux, en remarquant seulement maintenant qu'ils sont noir de jais. Je sourit et me dit que je doit avoir de très beaux cheveux. Je regarde le bol toujours posé près de moi et sourit encore plus. J'attrape la cuillère avec précipitation et le porte devant mes yeux. J'ai de beaux yeux gris, et ça me plaît. J'aime ce que je vois dans le reflet de la cuillère et je repose ma tête contre l'oreiller avant de fermer les yeux et de me laisser bercer par ma respiration. Je savais au moins à quoi je ressemblais.

J'ouvre les yeux soudainement. Je me suis faite réveillée par quelque chose, oui, mais par quoi, je ne le sais pas. Pour la millième fois je me redresse et écoute. Pour l'instant, un silence étrange règne et puis je l'entend enfin. Des bruits de pas s'approchent de la porte. Je me retient presque de respirer et j'ai l'impression que l'on peut entendre mon cœur battre à des kilomètres. Une clé tourne dans la serrure et un déclic se fait. La poignée tourne et j'attend avec impatience que la personne entre. Je veux des réponses.

⋆𓆝 𓆟 𓆞 𓆝 𓆟⋆.

Voilà voilà j'espère que ça va vous plaire et que vous serez nombreux à lire !

Hésitez pas à me faire des remarques !

Bonne lecture ..