CHAPITRE II

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Un papy est assis et fait sauter sur ses genoux un petit garçon qui rit aux éclats.

- Encor' papy, encor '.

- Mais c'est que je suis vieux moi ! Je fatigue ! Ah tiens, voilà ta maman.

- Maman !!! Et le petit garçon blondinet bondit des genoux de son papy pour se jeter dans les bras de sa mère qui vient juste de rentrer dans la pièce.

- Coucou Arthur ! Dit-elle en souriant. Tu as passé une bonne journée chez papy et mamie ?

- Oui ! Nous sommes allés au parc et on a vu Thomas.

- Thomas ? Demande Alice en haussant les sourcils, l'air suspicieuse et se tournant vers son père.

- Oui, et il m'a dit que j'étais grand maintenant ! Répond Arthur.

- Oui, je sais, ne t'énerve pas. On l'a juste croisé.

- Tout de même, je ne sais pas comment tu peux encore lui parler ! Après ce qu'il t'a fait !

- Oui je sais. Mais c'est bon maintenant et je n'ai plus envie de m'énerver.

- OK, si tu le prends comme ça.

Thomas était chercheur dans la même société que le père d'Alice, Henri. Ils étaient amis et Henri l'avait pris sous son aile. Après de longues années de recherche, Henri avait fait une découverte qui allait révolutionner le monde du médicament. Il avait découvert une molécule qui permettait de limiter l'évolution du diabète. Et Thomas, à qui il avait confié les résultats s'était attribué cette découverte. Henri avait tenté un recours en justice mais n'avait pas réussi à prouver que la découverte émanait de ses recherches. Il avait perdu son procès et Thomas avait récolté l'avancement et la notoriété qui auraient dû lui revenir. Alice en voulait à Thomas, d'autant plus qu'elle avait un faible pour lui. Si elle n'avait pas été mariée, et heureuse en ménage, elle aurait craqué. Il avait aussi un petit garçon de l'âge d'Arthur et ils fréquentaient la même crèche.

- Bon, on y va. Merci papa d'avoir gardé Arthur.

- De rien ma chérie, il est toujours aussi adorable. A dimanche.

- A dimanche.

- Bisous papy ! Arthur saute dans les bras d'Henri et frotte sa petite tête bouclée dans le cou de son papy.

L – Je pense qu'on ne va tarder à le voir revenir. Il se fait vieux et j'ai remarqué que son coeur avait des faiblesses.

M – Oui, j'ai remarqué aussi. On peut rentrer et attendre, pas la peine de commencer une autre partie.

Léa et Margaux tournent sur elle-mêmes et tapent dans leurs mains trois fois avant de disparaître.

Quelques mois plus tard, Henri se réveille en pleine nuit. Il ressent une forte pression dans la poitrine. Il n'a pas le courage de regarder l'heure sur son réveil, il est minuit dix sept. Il respire difficilement, pousse un dernier soupir et referme les yeux.

AvalanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant