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» have you ever needed something so bad you can't sleep at night? »
Je nage dans les cartons. Je dors, me lave et mange dedans. Après mes deux ans d'expatriation en Russie, j'ai décidée qu'il était temps pour moi de rentrer sur Paris. Je suis arrivée il y a un peu plus de deux semaines maintenant mais j'ai mis un peu plus de temps que prévu à trouver un endroit où m'installer.
Bien sûr, se fut au plaisir de la maman de Billy qui m'a quasiment eu pour elle toute seule pendant ce temps-là. J'ai eu les clés du logement hier et je n'ai pas vraiment réfléchis avant de ramener le bazar qui dormait dans les hangars de location depuis deux ans, ici. L'avantage c'est que je n'ai plus de location à payer, l'inconvénient c'est que je n'arrive plus à circuler dans l'appartement.
Mon appartement. Il est à moi.
J'ai du mal à empêcher mes lèvres de s'étendre depuis que le notaire m'a donné les clés. Même encore maintenant, j'observe la grandeur de la pièce principal où sont entassés les tonnes de cartons et je n'arrive pas à faire autres choses que rêver d'un nouveau départ.
— RITA ?!
Je quitte la position mi-allongé sur le sol que j'avais pour me redresser sur mes fesses et dévisager ma porte d'entrée. Je ricane en sachant pertinemment qui c'est.
— C'est ouvert !
Je m'accoude au carton en face de moi en les observant d'un air amusée tourner la poignée et s'infiltrer dans l'appartement. Billy apparait en premier dans mon champs de vision, les mains prises par deux gros sacs de course dans lesquels ont l'air de se cacher des boîtes emballés. Amine qui le suit au pas en tient deux autres à bout de bras et à voir son visage aplati contre l'une d'elles ; c'est lourd.
— C'est quoi tout ça ? je me lève pour les rejoindre, sourcils froncés. — Cadeaux d'emménagement, Billy me sourit comme un débile en agitant ses sacs. — Oh non vous êtes trop mignon, je moue alors qu'ils déposent tout par terre.
Ils bombent fièrement le torse et je ricane en allant les serrer dans mes bras chacun leur tour pour les saluer. Mais j'avoue, ici on adore les cadeaux, alors je me presse de poser les genoux sur le sol pour me mettre à déballer les nombreux paquets. Je dois faire le tour de l'appartement en sautillant au moins six fois en découvrant ce qui se cache dans les boîtes. Ça va du dyson Airwrap, en passant par un Thermomix et allant jusqu'à des coffret de soins. Je tape des pieds comme une enfant avant de leur sauter dessus.
— Merci mes loups, je bafouille, les joues aplati contre les leurs. — C'est trop facile à satisfaire une femme, se vante Amine.
Je le bouscule légèrement pour sa bêtise mais ne me retient pas de rigoler avec eux.
Je connais Billy depuis que je suis toute petite. Nos mamans étaient copines alors on s'est suivi tout le long de notre vie. Puis il a rencontré Amine. Un soir je suis passée chez lui et il était là, le feeling est passé alors on s'est revu. Puis autant que Billy, Amine a su se montrer présent dans les moments les moins sympa. Alors forcément, maintenant lui aussi je le garde près de moi.
