La rentrée, habituellement, je l'aime. Cette année est différente pour plusieurs raisons. Premièrement, je ne suis pas entourée de ma bande d'amis. Deuxièmement, ma maman n'est plus là pour m'accueillir le matin, pour partager le petit déjeuner. Troisièmement, on m'a exilé chez mon père aux États-Unis ( je suis originaire d'Angleterre où je vivais avec ma mère) et je ne connais personne. Et quatrièmement, le mec qu'on appelle plus communément mon frère, et que je n'avais jamais rencontré avant, me déteste. Pourquoi ? C'est une question qui reste, pour l'instant, sans réponse. Je commence le nouveau lycée demain et une boule se forme dans le creux de mon ventre chaque fois que j'y pense tellement ça m'angoisse. Je suis déjà de nature anxieuse, mais tous ces changements pèsent très lourds sur mes épaules et j'ai de la difficulté à tout encaisser. Tout ce que j'espère, c'est que j'arriverai à me fondre dans la masse et à me faire des amis.
Je suis arrivée chez mon père il y a à peine quelques jours et je vis encore dans mon fouilli de boîte de déménagement. Je suis présentement à quatre pattes, le tête dans ma penderie, entrain de trier des vêtements. Il est environ midi, à ce que j'en conclus à cause des gargouillements de mon ventre. Je suis en grand questionnement de savoir si je mange une salade repas ou riz au poulet lorsque j'entends la porte de l'entrée en bois massif claquer, ce qui est étrange étant donné que mon paternel est au travail, comme toujours, et que le mec qui me sert de frère est sorti avec ses potes. Ne sachant pas trop si le nouveau venu est l'un d'eux qui est revenu tôt ou s'il s'agit d'un intrus, je me relève d'un coup, en ne manquant pas de me cogner le dessus de la tête. J'étouffe un juron en me frottant le crâne au moment où une voix masculine, et inconnue, se fraie un chemin jusqu'à ma chambre.
- IL Y A QUELQU'UN ?! Crie la voix venant du rez-de-chaussée.
Un frisson parcourt mon corps au moment où je réalise, qu'en effet, je ne reconnais pas cette voix. Je tourne en rond dans ma chambre, me cherchant quelque chose pour me défendre.
- ALLO ?! Continue la voix du pédophile cannibale.
Allez Em, on se calme. Ça ne sert à rien de paniquer, il faut réfléchir à la meilleure façon de se défendre. Je cherche mon téléphone dans le fouilli de mes boîtes jusqu'à ce que je me souvienne que je l'ai laissé dans la cuisine tout à l'heure. Je m'arme de la première chose qui me tombe sous la main : mes écouteurs. Je regrette mon choix à peine quelques secondes après l'avoir fait. Ce n'est vraiment pas assez violent comme arme. Quoi que, je pourrais en faire un bon lasso. CONCENTRATION Em ! Il y un tueur à la hache dans la maison !
Bon, changeons de techniques. Je traverse ma chambre sur la pointe des pieds, en essayant de faire le moins de bruit possible, jusqu'à ma salle de bain. La porte émet un grincement sonore lorsque je l'ouvre, ce qui me fait grincer des dents et grimacer. J'espère que le zigouilleur n'a rien entendu. J'empoingne le débouche-toilettes, alias mon arme de destruction massive, et je sors discrètement de ma chambre, toujours sur la pointe des pieds. J'avance dans le couloir du troisième étage, que je suis d'ailleurs seule à utiliser, et j'entame la descente aux enfers, bon j'exagère à peine, par le grand escalier de marbre en tenant mon arme comme si c'était une batte de baseball : par le manche en bois avec le bout circulaire en caoutchouc dans les airs, prêt à assommer le tueur.
Arrivée en bas de l'escalier, j'avance vers la cuisine, l'endroit où j'entends le psychopathe. Je vois sa silhouette dos, appuyer contre le comptoir de la cuisine. Un mec blond à la carrure assez imposante et il semble être sur son téléphone. Je prends mon courage à deux mains et, au lieu d'agir en personne sensée et m'enfuir de la maison, je me mets à courir dans sa direction, en lançant un cri de mort assez effrayant pour faire peur à n'importe quel mammifère, brandissant bien haut mon arme et je lui envoie un bon coup sur la tête avec mon debouche-chiottes. J'entends un « bong » sonore lorsque mon arme percute le derrière de son crâne et je le regarde perdre l'équilibre. Il lâche une bonne demi-douzaine de jurons et se tourne vers moi en se frottant la tête, le regard totalement sous le choc.
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Virginity Game
Teen FictionTome 1 : Attraction 4 gars 8 filles Elles sont les pions Ils sont les joueurs La seule règle : Ne pas flancher