Halloween

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Ce soir-là, le palais de justice d’Annecy se transformait en une grande fête de l’Halloween, un bal masqué où se côtoyaient des costumes mystérieux et des décorations gothiques. Florence avait été invitée, tout comme ses collègues, bien qu’elle ne se sentît guère d’humeur festive.
Le palais de justice fourmillait de rires et de discussions animées. Les invités étaient tous déguisés, et la décoration gothique de la salle contribuait à une atmosphère à la fois mystérieuse et festive.

Florence, masquée en sorcière, se mêlait à la foule, accueillant quelques sourires complices et éclats de rire lorsqu’elle croisait des collègues ou des amis.
Non loin de là, le procureur Chappaz, costumé en fantôme victorien avec une veste usée et une perruque poudrée, ne cessait de lancer des regards amusés autour de lui. Il semblait savourer chaque interaction et, en apercevant Florence, il s’inclina avec élégance. « Ah, Florence ! Sorcière élégante, comme toujours ! Je n’aurais pas imaginé de costume plus adapté. »
Florence lui répondit d’un sourire amusé. « Et vous, Monsieur le Procureur, ce fantôme semble tout droit sorti d’un roman gothique. Vous êtes sûr que ce n’est pas votre tenue de bureau habituelle ? »
Ils éclatèrent de rire, attirant l’attention de Jean-Paul, déguisé en loup-garou avec un maquillage impressionnant, ses cheveux dressés et un museau poilu appliqué sur le visage. « Eh bien, entre le fantôme et la sorcière, nous voilà avec un sacré trio, » lança-t-il en se joignant à eux. « Si les criminels d’Annecy nous voyaient comme ça, ils ne s’y frotteraient plus. »

À quelques pas de là, la major Kerouac, habillée en vampire aristocrate avec une longue robe noire et un collier de dentelle, observait la scène avec son regard espiègle habituel. Elle glissa près de Florence, un sourire en coin. « Pas mal du tout, commissaire. Vous êtes presque aussi effrayante que lorsque vous interrogez nos suspects. »
Florence répondit avec un clin d’œil. « Et vous, major, avec ce regard perçant et vos crocs, on croirait que vous êtes sur le point de mordre un coupable. »
Leurs rires furent interrompus par l’arrivée de Nicky, déguisée en sorcière maléfique, ses cheveux teintés de mèches violettes et des bijoux sombres ornant ses doigts. Elle regarda Florence et la major avec un sourire complice. « On dirait que les sorcières et vampires sont à l’honneur ce soir. Ça ne m’étonne pas ! »

Soudain, un silence bref s’installa alors que Pascal entrait dans la salle, vêtu de son costume de démon, avec ses cornes discrètes et ses lentilles dorées. Son allure élégante et envoûtante ne laissait personne indifférent. Quelques regards surpris et admiratifs se tournèrent vers lui, mais lui n’avait d’yeux que pour Florence.
La major haussa un sourcil en apercevant Pascal. « Eh bien, voilà notre capitaine dans un rôle qu’il porte étonnamment bien. » Elle regarda Florence avec un sourire en coin. « Vous ne trouvez pas, commissaire ? »
Florence fit mine de garder son calme, mais elle sentait le regard intense de Pascal peser sur elle. « Le capitaine Roche a toujours eu un certain… charisme », répondit-elle, un léger sourire en coin.

Pascal s’approcha finalement, saluant les uns et les autres, puis tendit discrètement la main à Florence pour l’inviter à danser. Elle hésita un instant, consciente des regards autour d’eux, mais se laissa guider. Ils rejoignirent la piste de danse, entourés des autres invités. Pascal posa une main délicate sur sa taille, la tenant d’une manière presque protectrice.
Jean-Paul, qui observait la scène, lança un regard complice à Chappaz. « Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais on dirait que le démon et la sorcière forment un joli duo, non ? »
Chappaz hocha la tête, amusé, tout en ajustant sa perruque. « Oui, mais attention à ne pas s’y brûler les ailes, mon cher Jean-Paul. »

Sur la piste de danse, Pascal murmura à Florence : « Ils nous regardent tous. Vous avez peur qu’ils se posent des questions ? »
Elle détourna les yeux pour éviter que quiconque ne puisse capter l’échange complice entre eux. « Peut-être… mais ce soir, j’ai envie d’oublier les regards. » Elle glissa ses doigts dans la main de Pascal, qui serra doucement les siens en réponse, un sourire apaisant aux lèvres.
Leurs regards se croisèrent, et Florence sentit ses doutes s’effacer. À cet instant, dans cette danse lente, entourés des rires et des discussions animées de leurs collègues, elle se laissa emporter par la présence rassurante de Pascal. Ils échangèrent des sourires discrets, et Pascal approcha son visage du sien, ses lèvres frôlant son oreille.

Halloween au palais Où les histoires vivent. Découvrez maintenant