Mon vilain milliardaire

Mon sexy patron

-  Elliot, je sais que t'es là ! Je ne partirai pas tant que tu ne seras pas venu assumer tes actes !

- Mon mari n'est pas à la maison.
Maintenant vas t'en s'il te plaît avant que j'appelle la police !

- Tu aimerais bien, hein ? Sauf que je ne partirai pas avant qu'Elliot ne sache ce qu'il m'a fait !

- Comment ça, ce qu'il t'a fait ?

- Il ne t'a pas tout raconté sur cette fameuse nuit, on dirait, hein ? Et ben, bon courage ma chère. Parce que je suis enceinte, et c'est lui le père.

Elle est... enceinte ? Mais moi aussi...

Il y a deux mois...

J'entre au bureau en affichant le plus grand calme possible, ignorant tous les regards intrigués qui se tournent vers moi.
J'ouvre en vitesse des fichiers sur l'ordinateur pour commencer à y inscrire des données.

Plus jamais je ne prends le bus.

Une demi-heure plus tard, en voyant que j'en suis à peine à la septième page du document, je pousse un soupir exaspéré.

J'ai tellement de boulot à faire ! Comment est-ce que je vais faire pour terminer à temps ? On ce concentre, Iris. Tu peux le faire. Tu aimes ce boulot et tu ne peux pas te permettre de le perdre, de toute façon.

Juste à cet instant, mon téléphone bippe.

Ça doit être Thea... est ce que je lis son message ?
Pas le temps !

Je jette un œil à l'affiche du gossip today sur le mur. Sur le papier glacé, le visage d'Elliot Anderson, un sourcil légèrement haussé, le foudroie du regard.
C'est supposé me pousser à travailler plus dur encore, mais c'est raté... je n'arrive plus à détacher mon attention de son regard sexy.

Elliot Anderson. Le producteur de musique la plus sexy de LA, qui est également l'employeur le plus terrifiant et le plus distant de toute la Californie... Et aussi mon patron... Il change de personnel aussi souvent qu'il se brosse les dents. Mais, je suis la première assistante en un an à tenir aussi longtemps, donc peut-être qu'il y a toujours de l'espoir pour que ça dure ?

A cet instant précis, l'un de mes collègues sort du bureau d'Elliot et me souffle en silence :

- Il te demande.

Super. Ben tant pis pour mon travail, hein...

J'entre dans le bureau d'Elliot et le trouve en train d'examiner quelques papiers.

- Vous vouliez me voir, monsieur ?

Il relève le nez et me transperce du regard.

- Oui, asseyez-vous.

Elliot s'appuie contre le dossier de sa chaise et croise les bras. Ses lèvres sont pincées, et ses yeux m'examinent froidement.

Oh, non. Ça y est. Je vais me faire virer !

Les jambes tremblantes, je m'assieds devant lui.

- Monsieur Anderson... Vous faites une grossière erreur. Je suis très douée pour mon travail, si vous me laissiez au moins ma chance...

- Iris, taisez-vous, je vous prie.

Il marque une petite pause, puis reprend la parole.

- Je ne vais pas vous virer.

- C... c'est vrai ?

- Oui. Alors calmez-vous et respirez. On dirait que vous avez oublié comment on fait.