Serais-tu jalouse, petite sœur ?

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RILEY

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RILEY

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— Tu ne connaîtrais pas quelqu'un qui cherche un coloc ou qui loue un appart ?

— Tu en as déjà marre de ton frangin ? se marre ma meilleure amie.

Ses mains se posent sur mon crâne pour un savoureux massage qui libère quelques tensions. Maddy a ouvert son salon d'esthétique il y a maintenant trois ans. Elle en avait ras-le-bol de son ancienne patronne. Installée sur Dominion road, dans le quartier de Mont-Éden, elle a réussi à se créer une clientèle de fidèles, dont je fais partie. Aujourd'hui, ne bossant pas, j'en profite pour venir me faire chouchouter.

— À moins qu'il ne soit trop bruyant avec sa copine ? m'interroge-t-elle, hilare.

Je ne peux même pas reprocher ça à Mike. L'appartement à deux chambres qui sont éloignées. Celle que j'occupe jouxte l'appartement de Gabin. Alors, même s'il m'est arrivé une fois ou deux d'entendre Clara gémir un peu fort, ces deux-là ne m'empêchent pas de dormir.

— Non, aucun souci avec les orgasmes de Clara, soufflé-je.

— Alors pourquoi vouloir quitter un appartement à seulement quinze minutes à pied de ton taf ?

Je ferme les yeux quelques secondes, laissant les images de Gabin imprégner mes rétines. Bordel ! Il faut vraiment que je me trouve un plan cul pour un soir !

— Tu te souviens du français avec qui j'ai couché l'année dernière ?

— Ton super coup, qui t'a fait oublier tous tes principes ? Celui dont tu as soufflé le prénom en plein acte avec Eddy ? me nargue-t-elle.

Oui, je lui ai tout raconté. Quelques jours après avoir couché avec Gabin, Maddy m'a tiré les vers du nez alors que nous passions une soirée ensemble à Queenstown. Elle a vite compris qu'il s'était passé quelque chose avec Eddy. Et même si nous venions de nous réconcilier, ma nuit torride dans les bras du français me hantait encore. J'ai donc tout craché, lui faisant promettre de ne jamais rien révéler.

— Celui-là, en effet.

— Il est toujours aussi attirant ?

— Hum...

Ses mains, qui s'activent sur mon crâne, me détendent complètement. À croire qu'elle a trouvé les points névralgiques pour me faire parler.

— Attirant, sexy, baisable, canon... mais atrocement distant, grogné-je. Samedi, alors que nous n'étions que tous les deux, il n'a même pas cherché à me toucher, ni même à me frôler. Pourtant le soir, il me bouffait des yeux pendant que je bossais. Je crois qu'il bloque sur le fait que je sois la sœur de Mike.

— Lui aussi a ce foutu code d'honneur ! s'exclame-t-elle. Bon sang, mais ils sont lourds ces mecs ! Heureusement, que nous n'avons pas le même, sinon je serais peut-être encore célibataire.

Shaker et aiguilles, au pays des kiwisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant