『🪖』La Seconde Guerre Mondiale.

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—Trois ans se passèrent sous notre toit mal isolé, le petit grenier, caché par nos meubles du salon était inconfortable et nous pouvions à peine rester debout, nos genoux devaient se fléchir pour espérer marcher sur les planches de bois raides et grinçantes, mais nous étions assis sur le sol dur, car le moindre petit bruit pourrait alerter les voisins collabos du rez-de-chaussée, et ils iraient prévenir les boches de notre présence, notre issue se ferait alors naturellement : Exécuter à même dans le centre-ville, où les cadavres jonchent déjà les rues, ou alors transporter en train jusqu'aux camps de transition Français, nous emmenant par la suite en Allemagne dans les camps Nazis, et à partir de ce moment, les juifs n'avaient aucune chances.

Ces trois ans s'étaient durement déroulées, je n'avais jamais vu ma mère autant maigre, ses joues étaient creusées et ses cheveux blancs cascadaient sur ses épaules alors qu'elle avait l'habitude de les porter court au niveau des oreilles. Mon père avait une longue barbe grise, ses cheveux avaient drôlement pousser, mon petit-frère était fébrile, dans les bras de ma mère. Oui, ces derniers mois nous avions arrêtés de nous préoccuper de notre apparence, car à chaque descente du grenier dans notre salon, nous risquions de lourdes conséquences ; le plancher grinçaient, et seulement trois étages nous séparaient du rez-de-chaussée. Les soldats allemands se ruaient souvent dans les maisons et appartements abandonnés, fouillaient dans les placards et les tiroirs, s'introduisaient dans les vies privées des civils pour trouver je ne sais quoi à posséder. Plusieurs fois nous avions notre cœur battant à la chamade car à ne serait-ce que quelques mètres se trouvaient des boches, debout dans notre salon, notre cuisine, nos chambres.

Seulement, même ces traitres de collabos n'ont jamais voulu chercher plus loin dans notre salon, comme si ma famille et moi étions protégés par une sphère qui empêchait les nazis de découvrir notre cachette.

Nous sommes trois hommes dans une famille de quatre, mon père, mon petit-frère et moi. Nous savions tous que si nous étions déporter dans un camp Nazi, on risquerait de ne plus jamais se revoir. Notre bâtiment avait été quasiment vider de toute vie humaine, seulement les collaborateurs du rez-de-chaussée habitait encore ici, à quelques kilomètres des bombardements allemands mitraillant la France.

Avant la déclaration de Guerre entre l'Allemagne et la France, nos voisins étaient généreux, tous les samedis notre bâtiment avait le droit à une part de moelleux au chocolat, je peux dire que mes parents ont été révoltés quand ils les ont vu retourner leurs vestes et dénoncer la deuxième famille juive de l'immeuble aux soldats allemands, la famille avait été expulsé et trainer de force jusqu'au camion de déportation. Les voisins nous avaient dénoncer aussi, et quand les pas lourds et bruyants des bottes allemandes cognaient contre les marches en bois, mon père ferma la porte à clef, cacha toutes nos affaires dans des placards et nous firent entrer en moins de 15 secondes avec une gourde d'eau dans le petit grenier de notre salon, il ferma soigneusement la trappe et posa une petite commode devant celle-ci.

Quand les officiers frappèrent à la porte, je me souvint encore de leurs voix fermes, avec l'accent germanique prononcé, les voyelles étant raccourcies et prononcées plus brusquement; « Oufrez, nous safons que fous êtes là ! ».

Mais quand ils défoncèrent la porte menant sur notre salon, les vêtements ainsi que toutes nos affaires personnelles avaient disparu, ils ont alors vite déduis que nous avions déguerpi et n'ont pas voulu aller chercher plus loin.

Nous sommes restés trois jours sans manger dans le grenier non-isolé et dans le noir complet avec seulement une gourde d'eau, par peur de faire un bruit de trop et d'alerter les collaborateurs en dessous, la survie était un enjeu majeur. Après ces trois jours, mon père a décider de sortir du grenier seul pour aller chercher à manger dans la cuisine, nous avons absolument tout dévorer. Après cinq mois à survivre surement, la cuisine était vide et l'eau avait été coupée. Mon père s'aventura seul dans l'immeuble et trouva une sortie de secours à l'arrière du bâtiment, menant sur une ruelle qui avait une épicerie juste en face. Il requièra mon aide, ma mère et mon petit frère restèrent dans le salon pendant que moi et mon père ramenèrent des vivres de dehors, parfois périmées. On trouvait les moyens du bord pour s'occuper de notre apparence même en cas de crise, toute les semaines nous pouvions nous doucher, et cela pendant 3ans à vivre dans la crasse, à quelques mètres nous séparant de l'appartement des collabos d'en dessous.

Cependant, ces quatre derniers mois nous avons été obligés à être beaucoup plus prudents. Les boches qui était en surveillance dans notre ville avait été remplacé, et ces derniers étaient beaucoup plus sévère. Leurs QG était dans la rue d'en face, au milieu du silence abasourdissant, la ville avait été entièrement été exterminée, mais je me rassurais, je savais que nous étions pas les seuls juifs à nous cacher des soldats allemands rodant dans les bâtiments et ruelles.

Le déclic que nous avions eu moi et ma famille, c'était quand j'étais sorti sortir les déchets de nourriture par la porte de derrière. Au bout de la ruelle, j'aperçus un camion de déportation traverser la rue d'en face brièvement, je jeta les déchets rapidement et marcha en direction du camion pour voir ce qui s'y passait. Je sortis ma tête de quelques centimètres du mur et scruta le camion qui s'était arrêté sur le bas côté. Un homme brun aux yeux noirs sortit du camion, son béret vert et son uniforme décorée de médaille, c'était les boches. Je fis un pas en arrière quand je le vis sortir son fusils et le passer pardessus son épaule. Un deuxième homme sortit et l'accompagna à l'arrière du camion, ils relevèrent un drap et ils sortirent des cadavres avec une étoile de David en brassard sur leurs avant-bras, et trois autres hommes en uniforme allemand les rejoignirent sur des motos allemande, et je reconnus ces dernières, les ayant vu dans un journal datant de la déclaration de la guerre : des BMW R75.

Je fus rentré in extremis dans l'immeuble car un boche m'avait aperçu et avait pointé son fusil sur moi en criant : « verschwinde da! ». Évidemment je fus demi-tour et couru jusqu'au grenier en me précipitant, alertant mes parents et mon petit frère.

À cause de cette incident cela faisait trois mois que nous étions restés cacher dans le grenier à ne pas s'aventurer plus loin que la porte d'entrée du salon. Les boches avait prévenu nos voisins collabos et notre immeuble était surveillé amèrement.

Cependant, un jour de décembre et il y a trois semaines, mon père s'était retrouvé nez à nez avec la voisine d'en dessous, cette dernière lui sortit un revolver sous le nez et le fit embarquer par les allemands. Quelques heures après la disparition de mon père, les allemands dont j'avais vu transporter les cadavres se sont rendus dans notre maison et ils n'ont épargner aucunes trappes, placards ou tiroirs.

C'est donc ainsi que le lendemain, moi et ma famille se sont retrouvés dans une petite pièce coupée de lumière, en attendant que le train de déportation vienne dans ma ville.

Je me souviens exactement de l'endroit, le QG des allemands était à la tour radio de la ville, ils avaient jetés les bureaux ainsi que toutes futilité à l'extérieur, laissant le premier étage du bâtiment radio complètement vide. Ils nous ont enfermé dans un placard à balais vide dont le plancher étais sale et les murs délabrés.

Un allemand venait nous jeter une gourde et un plateau repas tous les soirs pendant deux jours pour toute ma famille : moi, mon père, mon petit frère et ma mère. Nous étions généreux avec mon petit frère puisque son corps était plus petit et faible que nous.

À la fin de ces deux jours ils nous ont pousser dans un camion où des juifs étaient installés aussi. Quand je fus poser mon pied sur le métal du véhicule, je croisa le regard de mon père, et nous savions, je n'ai même pas eu le besoin de parler pour qu'il me dise avec ses yeux que c'était la fin.

On se recroquevilla dans un coin du camion avec ma famille, ma mère chantonnait une berceuse dans le creux de l'oreille de mon frère, et moi je regardais les autres juifs qui était dans le camion. Certains avaient le regard livide, d'autres gardaient espoir et priaient dieu. Je pense que notre voyage a duré huit ou dix heures, le camion roulait à travers les villes et s'arrêtait pour récupérer des prisonniers.

À la fin du voyage, je ne savais même plus où nous étions, j'avais eu l'impression d'avoir traversé toute la France dans la crasse, les gens étaient tellement traumatisés qu'ils faisaient leurs besoins sur eux et que l'odeur de la transpiration était insupportable. Quand le camion s'arrêta pour la dernière fois, nous sommes restés pendant trois bonnes minutes dans le silence pesant. Seulement les prières et les sanglots de certains prisonniers se brisaient dans le camion. Un petit filet de lumière traversait le camion, venant de trous dans les cloisons qui s'apparentait à des douilles.

Les portes se sont ouvertes brutalement, faisant un bruit de crissement infernal. Puis après ça; tout s'était enchaîné très vite.


Part2 dans moins de 5 mois (on espère)

—•🧉 •—
Actuellement entrain de lire Le Pianiste (ça ma donner de l'inspi, mais apparemment pas assez car flemme de continuer...)

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 04 ⏰

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