All about us

Premier chapitre.

"La faiblesse est le seul défaut que l'on ne saurait corriger."

Le 5 juin 2009.

Point de vue: Omniscient.

La jeune fille attendait son tour dans la salle d'attente, écoutant de la musique sur son ipod.. Elle voyait les personnes assises en face d'elle. Certaines avaient une mine affreuse, ce qui devait sûrement prouver la raison pour laquelle elles étaient là; alors que d'autres ne laissaient rien paraître. Aucune expression sur le visage, le regard vide, les yeux grands ouverts, regardant attentivement les personnes défiler avant elles. Brooke, ignorait ce qu'elle faisait là, elle ne souhaitait en aucun cas paraître parmi ces gens au passé douloureux même si elle en faisait partie.. Elle n'assumait pas.

Point de vue: Brooke Heather.

Cela faisait trois quarts d'heure que j'attendais dans cette salle d'attente avec ce spécimen qui me sert de père. Mais, qu'est ce que je fou ici en faite? Ah oui, c'est vrai, c'est lui qui m'a envoyer chez cette thérapeute, d'après lui, elle est super. Ça sent du vécu hein... Tout ça parce-que j'ai fait une tentative de suicide. C'est si grave que ça? C'est pas la mort quand même, enfin ça a failli mais bon. Je vais bien, je me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie! Non, je déconne. Tout va mal, tout s'est écroulé autour de moi. À croire qu'il va falloir que je parle de tous ces problèmes à cette psychologue, comme ci que je n'allais pas assez mal comme ça. Non, il va falloir que je fasse resurgir le passé, une nouvelle fois... "Brooke Heather silvouplait!" Tiens, c'est à mon tour. J'ai peur, c'est normal? Non Taylor, reste indifférente à tous ces gens qui veulent t'aider. Je me levai donc et entrai dans la salle, décorée par quelques tableaux et plusieurs diplomes, cool, au moins je sais que je n'ai pas affaire à quelqu'un d'inexpérimentée! Je m'assis donc sur le fauteuil avec mon père et fis la muette, jusqu'à que Agatha, -oui c'est le prénom de ma psy- ne commence à parler:

Agatha- Bonjour à vous. Alors, pour cette première séance Brooke, j'ai demandé à ton père de venir, je vais donc vous poser quelques questions mais aux prochaines séances, il faudra que tu viennes seule. Alors, commençons. Dis moi Brooke, es tu consciente de la cause pour laquelle tu es ici, à mon cabinet?

Moi (sèchement)- J'ai jamais voulu venir, c'est mon père qui m'y a obliger. Si c'était de moi même je serai restée dans ma chambre, tran-qui-lle-ment.

Sebastian Heather- Brooke voyons, parle lui correctement silteplait!

Moi- Putain, mais je rêve ou quoi? Je la connais pas cette fille. Puis, pourquoi tu la défends toi? Tu comprends pas ou quoi?! J'ai pas besoin d'un psy moi. Je veux ma mère et mon frère. Juste eux. Ah non, j'ai besoin de toi aussi, mais (ironiquement) t'es tellement présent aussi que je peux vraiment tout te dire à toi! (les larmes aux yeux) Tu te rends pas compte que j'ai besoin d'un père là, tout de suite? Et pas d'une inconnue? Juste toi. Mais apparemment, t'as toujours pas compris ton rôle de père, pourtant, ça fait 16ans bordel. 16 ans que j'essaie de compter un minimum pour toi, j'essaie de bien faire les choses, je fais tous les efforts possibles pour que tu me remarque, mais non. Malgré tout, tu continues à faire l'aveugle. Moi, ce que je veux, c'est juste être ta fille. Mais ça, depuis ma naissance tu le captes pas, alors je vois pas comment ça pourrait changer...

Je me levai et sortis en claquant la porte du cabinet.. Tant pis si je suis passée pour une folle hystérique devant les patients, mais bon, au moins ça leur donnera un peu d'espoir, ce ne sont pas eux les cas les plus désespérés...! Je pris l'ascenseur, sortis de l'immeuble et , appelai mon frère pour qu'il vienne me chercher. C'est alors que je réalisai que je ne pouvais pas, il était parti, pour toujours. Je m'écroulai à terre, pleurant à chaudes larmes. Je me relevai et courrai le plus vite possible, je ne savais pas où est ce que j'allai, mais ça ne pouvait pas être pire que dans ce cabinet. Une fois essoufflée, je me retrouvai dans un parc. Je m'assis contre un arbre, la tête sur mes genoux, je sentais des gouttes couler le long de mes joues pour atterrir sur les manches de mon sweat. Je pleurais en silence, quand quelqu'un me demanda:

...-Ce n'est pas pour être indiscret, mais je t'observe depuis cinq minutes, et je me demandais... pourquoi es-tu dans un état pareil..?

Je relevai la tête; mais qui cela pouvait-il bien être? J'essayais tant bien que mal de deviner qui était cette personne, mais avec les larmes, ma vue était brouillée, je voyais flou. Sa voix, une voix masculine m'était inconnue; tout comme son visage... Je décidai alors de sécher mes joues, puis commençai à dévisager cette personne, pendant plusieurs minutes.