Perrine, quand j'étais petite, j'aimais dire que ton nom rimait avec héroïne.
Car tu étais la mienne, n'est ce pas ?
J'aimais jouer avec toi, jour après jour.
J'aimais t'inviter à mon anniversaire.
J'aimais qu'on ait les mêmes amis.
J'aimais te faire des dessins, t'apporter des bonbons et peluches.
Mais je n'aimais pas que tu me frappes.
Ni que tu gâches chacune de mes fêtes.
Ni que tu retournes le monde contre moi.
Ni que, tout ce que je t'ai donné, tu me l'ai quémandé.
J'aimais t'avoir en amie, sauf quand tu me prenais pour ennemie.
Jalouse de moi, m'ont dit les adultes.
Mais jalouse de quoi ?
Car dans cette histoire, celle qui a raison, c'est toi.
Je ne suis qu'une moins que rien.
Qui, 10 ans après, écrit sur toi.
10 ans après, pense à toi, là où toi, tu as su m'oublier.
Mais sais-tu que, à chaque fois que je rentre chez moi, j'ai peur d'y croiser ton père, qui viendrait mettre fin à mes jours, comme tu me l'as dit, il y a 10 ans.

VOUS LISEZ
les larmes de mon coeur
Poetryrecueil de mon existence, aussi futile soit elle GROS TW, j'évoque des sujets sensibles tels que le suicide, l'automutilation, les troubles du comportement alimentaires, les troubles affectifs et bien d'autres