CANTIQUE DES CANTIQUES 2:16 [ EN PAUSE / RÉÉCRITURE ]

𝟎𝟓

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Je me suis réveillée avec une sensation étrange ce matin-là.

Une tranquillité intérieure, mêlée à une attente silencieuse, comme si quelque chose d'important était sur le point de se produire.

Le soleil filtrait doucement à travers les rideaux, colorant ma chambre d'une lueur chaude, et je pris un moment pour savourer ce calme avant que la journée ne commence.

Anayah était déjà debout, sa tasse de café dans les mains, les yeux brillants d'excitation comme toujours. Elle avait ce don de transformer n'importe quelle situation en une aventure.

C'était pour cela que je l'aimais tant. Elle était ma bouffée d'air frais, mon pilier dans ce monde parfois un peu trop bruyant. Aujourd'hui, elle semblait plus enthousiaste que jamais, comme si elle attendait quelque chose d'important.

- Tu es prête pour aujourd'hui ? me demanda-t-elle, un sourire en coin, comme si elle savait déjà ce que je ressentais.

- Oui, je crois, répondis-je en riant. Mais au fond de moi, une part de doute s'immisçait.

Une part qui me disait que ce que j'avais ressenti la veille n'était pas juste une simple rencontre.

Noâm, ce garçon silencieux mais profondément présent, m'habitait de plus en plus. La connexion qui se tissait entre nous était différente de tout ce que j'avais connu.

Mais je n'étais pas sûre de ce que cela signifiait encore.

Anayah et moi avons pris notre petit-déjeuner ensemble, et malgré les discussions légères et les éclats de rire qui ponctuaient nos échanges, je n'arrêtais pas de penser à la dernière fois que j'avais vu Noâm.

Cette douceur dans ses yeux, ce regard intense et calme qui semblait me dire tant de choses sans un mot.

Et ce sourire...

Celui qu'il m'avait offert avant que je parte hier soir, comme si, à cet instant précis, il m'avait dit tout ce qu'il pensait sans prononcer une seule syllabe.

L'après-midi arriva et nous nous sommes rendues à l'église.

C'était un dimanche calme, et la foule semblait moins dense que d'habitude. Le service était toujours aussi vivant, mais aujourd'hui, il y avait quelque chose de différent dans l'air. Une énergie qui me semblait presque palpable.

Les chants, les prières... tout était plus puissant. Et pourtant, mon esprit était ailleurs. Je cherchais Noâm du regard, et je le trouvai rapidement, comme si une force invisible me guidait.

Il était là, en retrait, comme toujours, mais cette fois, quelque chose était différent dans sa posture. Il semblait à la fois détendu et attentif, un regard rêveur dans les yeux.