Approche, étranger, et contemple ce théâtre de l'apocalypse où se jouent les derniers actes de l'humanité. Les rues autrefois vives ne sont plus que décors en ruine, des ombres figées sous une lune spectrale. Regarde... les corps errants déambulent, macabres pantins que la mort elle-même a abandonnés. Mais les morts ne sont que des spectateurs, leurs yeux vides fixant un spectacle encore plus sombre.
Ce sont les vivants qui t'effraieront ici, car ce monde a fait d'eux des monstres aux visages humains. Ils avancent masqués de sourires trompeurs, les mains prêtes à se tendre comme des alliés pour mieux se refermer en griffes cruelles. Ils chuchotent des promesses de sécurité, d'alliance... mais tout n'est que poison, un jeu où la trahison est reine et la loyauté un luxe oublié.
Imagine ces âmes tourmentées, marionnettes aux fils brisés par le désespoir, prêtes à tout pour survivre une nuit de plus. Ils te flairent, mesurent ton utilité comme un vautour jauge sa proie. Pour une gorgée d'eau, un bout de pain, ils seraient prêts à t'égorger, à échanger ton dernier souffle contre une seconde de répit.
Entends-tu leurs pas dans l'ombre ? Le murmure de leurs voix, douce séduction dans les ruelles sombres ? C'est une danse macabre, un carnaval cruel où chaque sourire dissimule une lame, chaque alliance un piège. Ici, étranger, la seule règle est la méfiance, car les véritables prédateurs portent encore le masque de l'humanité.
Alors avance, mais garde tes pas légers et ton cœur dur comme la pierre. Car dans ce monde mort, même les vivants ne sont plus que des fantômes avides, prêts à tout pour survivre encore un jour.