𝐏𝐑𝐎𝐉𝐄𝐓𝐂 𝐀 ˍ 𝐁𝐢𝐨𝐡𝐚𝐳𝐚𝐫𝐝。ᴛᴏᴍᴇ 2

Ｐｒｏｌｏｇｕｅ

ᴀᴜx ᴘᴏʀᴛᴇꜱ ᴅᴇ ʟ'ᴇɴꜰᴇʀ

Les premières heures étaient encore confuses. Les appels incessants venaient de tous les coins de la ville, mais la plupart étaient incompréhensibles, désordonnés. Des voix tremblantes, des pleurs, des cris, des messages incohérents. Le commissariat était submergé, les policiers jonglaient entre les lignes téléphoniques, tentant de distinguer un appel d'urgence d'un canular, mais l'intensité de la situation commençait à s'imposer d'elle-même.

Les policiers se regardaient, incertains. Les rumeurs avaient commencé à circuler dans les rues. Des rumeurs sur des attaques, des violences inexplicables. Mais tout ça semblait tellement irréel, presque ridicule. Pourtant, les faits étaient là. De plus en plus de témoins affirmaient avoir vu des gens... différents. Des gens qui se comportaient bizarrement, comme s'ils étaient possédés par une rage incontrôlable. Ils attaquaient sans raison, mordaient, tuaient, comme des animaux déchaînés. Mais c'était trop pour y croire, trop pour être vrai.

Les premières sirènes des véhicules de police retentirent, mais ce ne fut qu'un début. Ils étaient trop peu nombreux. Le commissariat était devenu un champ de bataille. Les appels augmentaient en fréquence et en intensité. L'angoisse se propageait comme une épidémie. Personne n'avait prévu que la situation deviendrait aussi grave, aussi rapide. Le chaos s'était abattu sur la ville sans crier gare, et les forces de l'ordre, débordées, commençaient à comprendre que ce n'était pas une simple bagarre de rue ni une rixe de quartier. Ce n'était pas un simple groupe de jeunes en quête de sens, ni un incident isolé. C'était bien plus.

Le premier policier à sortir en courant du commissariat, armes à la main, se fit attaquer avant même d'atteindre la rue. Un cri perça la nuit. Un cri qui résonna comme un signal. La panique s'était déjà emparée de la ville. Plus personne ne savait quoi faire.

Les appels continuaient de sonner. Le commissariat était en proie au chaos. Les téléphones, tout comme les policiers, n'étaient plus que des instruments d'une folie grandissante. Aucun contrôle. Rien qu'une débandade totale. L'incompréhension s'était changée en terreur pure, tandis que la ville sombrait dans la violence et la peur. La panique ne faisait que commencer.

Ce n'était plus un petit groupe de gens violents. Non, c'était bien plus. Une vague déferlante, implacable, irréversible. La ville était perdue.