𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈𝐗

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Lundi 12 décembre, 18 heures.

En plein TD de droit constitutionnel, la seule chose à laquelle je pense est Liam, j'appréhende de le revoir et de lui parler mais le plus stressant est de voir comment il va réagir quand je lui dirais que je connais la vérité à son sujet. J'ai tellement de choses à lui demander mais la première est, pourquoi? Depuis petite, j'ai toujours ce besoin de savoir pourquoi telle chose arrive et les conditions qui ont mené à cette décision.

Heureusement le cours se termine bien assez tôt, j'ai tout juste le temps d'aller déposer mes affaires chez moi et de partir au lieu de rendez-vous. Je prends la route, celle-ci est déjà pratiquement plongée dans la pénombre, il faut avouer que se promener dans Boston à cette heure-ci me fait un peu mais vraiment un tout petit peu peur sachant ce qu'il s'est passé dernièrement.

Je suis face à la devanture du Weld Boat House, là où tout a commencé finalement, plusieurs élèves sortent de l'établissement, il devait sûrement avoir cours ce soir, sur le moment je me dis que je n'aurais peut être pas dû donner rendez vous à Liam à cette heure ci car si il m'arrive quelque chose, il n'y a que moi et personne d'autres mais bon Liam ne devrait rien me faire, j'espère.

Je lui envoie un message dans l'espoir qu'il ne m'ait pas mis un faux plan, ça serait le comble, toutefois une voiture fait son apparition, à l'évidence ça ne peut qu'être Liam. Je m'avance jusqu'à l'habitacle mais quand la personne décide de montrer le bout de son nez, je me rends que ce n'est pas Liam, mais son père.

Alvaro Garcia.

Je ne sais pas quoi dire, je ne m'attendais pas à ce que se soit lui, merde qu'est ce que je vais bien pouvoir faire. Je dois être courageuse et ne laisser passer aucune émotion sur mon visage.

- Que.. que faites vous là?

- J'ai malencontreusement vu le message que vous avez laissé à mon fils et je n'ai pas pu résister à la tentation de vous répondre.

- Liam sait que vous êtes ici, l'interroge-je curieuse.

- Ca ne le concerne point après tout c'est bien de moi que vous alliez discuter si je ne m'abuse.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, mens-je.

Menteuse.

Menteuse.

Menteuse.

- Enfin Amalya, je peux vous appeler comme ça, je me demande pourquoi ce n'est pas à moi que vous avez envoyé un message surtout que vous avez mon numéro.

- C'est plutôt vous qui avez mon numéro et aussi mon adresse.

Il sait que je sais.

- C'est vrai mais bon ça a été facile d'obtenir ces informations, explique t-il.

- C'est sûr, quand on abuse de son statut au sein de la fac, obtenir ce genre d'information est relativement simple, lance-ce.

Être principal adjoint ça rapporte quelques avantages. Enfoiré.

- Amalya nous n'allons pas tourner autour du pot, que vouliez vous dire à mon fils.

- Vous le savez alors pourquoi me le demander?

- Amalya, Amalya.. Amalya.. que voulez-vous.

- Je veux la justice pour mes amies.

Il rigole comme si je venais de faire la blague du siècle, j'ai l'air de rigoles là?

- Vous savez que ce n'est pas possible, je ne peux pas vous laisser faire ça, dit-il.

- Et pourquoi pas, vous êtes le directeur adjoint de la fac de droit, la plus prestigieuse du pays, mais vous voudriez que je mente pour vous alors que c'est contre le but de mes études.

𝐔𝐧𝐝𝐞𝐫 𝐓𝐫𝐞𝐚𝐬𝐨𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant