Regarde ce que tu as fait!
C'est le bordel, tous tes sens sans dessus dessous, on n'y voit plus rien: la catastrophe ambulante, le fouillis total. C'est la guerre 14-18 qui s'est emparée de moi, de mon être si naïf.
Il est déchiré, abattu. Je te parle de mon cœur là ! Je te parle de ce qui me permet de vivre, ce qui me fait respirer, je ne te parle pas d'un jouet que l'on balance après l'avoir trop utilisé. Je te l'ai offert en fermant les yeux sur le danger. J'ai sauté la tête la première sans me rendre compte qu'il n'y avait plus d'eau dans le conteneur.
Tu possédais mon cœur. Je te l'ai offert en te disant : « Tiens je te le donne, tu peux en faire ce que tu veux » - « En faire ce que tu veux », quelle erreur...
Sale con. Tu n'as pensé qu'à toi, tu es égoïste, désagréable, médiocre. Je te hais alors que Je t'aime. Je t'aimerai jusqu'à la mort.
Je le vaux sûrement puisque je ne fais rien. Je tiens un certain temps: je ne discute pas avec toi, ne te lance aucun regard affable. Cela dure pendant une courte période jusqu'au jour ou tu regagnes mes yeux, je ressens l'envie de te parler et retombe dans ce leurre, dans ce jeu méprisant qui m'agace. Je n'arrive pas à dépasser mon amour pour toi. Il est bien trop puissant.J'attends, je t'attends. Ce « Nous » me manque. J'aimerais avancer les yeux fermés puis les ouvrir en m'apercevant que ça y est, tu es là, à tout jamais.
Regarde-moi ! Merde. Dans les yeux, regarde-moi bien et tu y verras ton reflet. Ce n'est qu'un reflet c'est ça ? Tu te trompes c'est juste l'image de toi qui est imprimée dedans.