Au-delà des Étoiles et du Destin

Chapitre 3 : Certains souvenirs ne sont pas les meilleurs.

      Flashback, 3 mois en arrière,

Ce soir-là mon père est rentré plus tôt que prévu et surtout avant que j'ai pu la calmer et ranger tout ce qu'elle avait foutu en l'air. En entrant dans le salon, il nous a vu toutes les deux dans des coins opposés de la pièce : elle est en train de pleurer et de se griffer les bras jusqu'au sang et moi, je suis dans un état post-traumatique, des marques ensanglantées un peu partout sur le corps, elle m'avait arrachées mes vêtements en me disant à quelle point j'étais l'aide et que jamais personne sur cette terre ne voudrait de moi un jour, et que même pour elle il était dur de me regarder dans les yeux et de se dire que j'étais sa fille.
Mon père resta statique quelques minutes, sûrement le temps d'assimiler ce qu'il venait de se passer sous son toit. Il vint vers moi et me prit dans ses bras, il voulut me porter mais je poussais un gémissement de douleur.

- Désolé ma chérie, je suis vraiment désolé, dit-il en pleurant. Je n'aurais jamais dû te laisser avec elle alors qu'elle était dans cet état...

- Papa .. J'ai m-mal.

- Je sais, je sais ma chérie, écoute je vais te porter et on va aller a l'hôpital, ils vont prendre soin de toi ne t'en fait pas.

Je suis fatiguée, je sens que mes paupières sont extrêmement lourdes. J'arrive tant bien que mal à distinguer mon père en train de me porter vers la sortie, dans notre course, je vois ma mère dans son coin, elle murmure des choses incompréhensibles mais je n'y prête pas plus d'attention.

Quand nous sommes arrivés à l'hôpital, je suis directement prise en charge car mon père avait eu le temps de les appeler, eux, et la police pour ma mère pendant notre trajet en voiture qui m'a paru durer des heures entières.

Certainement plusieurs heures plus tard, je me reveille dans une chambre d'hôpital, il fait a present jour et lorsque je tourne la tete, je vois mon pere qui a dû s'assoupir en attendant que je me reveille, sur le fauteuil qui trône dans chaque chambre, il n'a pas l'air d'être trec confortable au vu de la position qu'il a adopté. Je rigole en le voyant avant une jambe au-dessus de l'accoudoir et l'autre près de son corps. En m'entendant rire, il sursaute et regarde autour de lui en me cherchant du regard.

- Bonjour papa, lui dis-je pendant qu'il sort de son sommeil et qu'il se lève pour me saluer.

- Salut ma chérie, comment tu te sens ?

- J'ai encore un peu mal mais ça va déjà mieux qu'hier, où est maman ?

- Même dans un lit d'hôpital tu te préoccupe d'abord des autres avant toi, en même temps qu'il me dit cela, il replace une meche de mes cheveux derriere mon oreille. La police est venue la chercher à la maison hier soir, ils l'ont interrogé et lui ont administrer des soins. Pour l'instant elle est dans une chambre spéciale pour les personnes qui représentent un potentiel danger. Elle ressortira dans quelques jours.

Après ça, il partit chercher quelque chose a la cafeteria de l'hôpital pour qu'on puisse grignoter quelque chose de partiellement bon parce que la bouffe de l'hôpital laisse a desiré. Lorsqu'on eut fini notre délicieux repas, les infirmières sont venues pour régler les derniers détails avant que je puisse partir d'ici.

En revenant a la maison, le chaos d'hier soir était toujours là, comme si je m'imaginais qu'elle avait pu ranger avant de se faire embarquer, faut croire en ses rêves comme on dit, mais certains ne deviennent jamais une réalité et ça, il faudra le vivre pour le comprendre.

Après quelques heures, nous avons fini de tout ranger avec mon père, nous étions désormais dans notre canapé, à siroter nos boissons devant la télé.

Ce moment, c'était le calme avant la tempête ...