Skyzophrénie || Courte fiction

6 jours avant

... : Teddy ! Hé, reviens !

Elle pouvait toujours crier, je ne ne reviendrais pas. Les larmes ruisselantes sur ma joue, je courais. Les branches et les feuillages écorchaient ma peau, mais j'en avais rien à faire. Au bout de plusieurs dizaines de minutes, je m'effondrais par terre, en larmes.

Lui : Qu'est ce que tu comptes faire, maintenant ?

Je ne répondis pas.

Lui : M'ignorer ne changera rien, Teddy. Tu ne pourras pas m'ignorer indéfiniment.

Je me relevai, puis trébucha à nouveau.

Lui : Qu'est ce que tu crois, hein ? Que je vais disparaître ? Fuir ? Comme ton père ?

Teddy : TA GUEULE !

Mes paroles retentirent comme un cri de désespoir.

Lui : Tu ne dois pas aller dans cet endroit, où ils veulent t'emmener.

Teddy : Je sais. Mais ils pensent que je suis folle, lui.

Lui : Et tu rejettes la faute sur moi.

Teddy : Comprends moi ! Tu es une voix dans ma tête ! Personne ne t'entends à part moi...

Lui : C'est toi qui m'as créé, Teddy. Simplement toi. Juste toi.

Teddy : Jamais je n'ai voulu te créer! Jamais ! Disparaît !

Lui : Je ne veux pas disparaître. Toi et moi on pourrais concquérir le monde, Teddy. Je suis très intelligent. Je pourrais te guider vers le pouvoir. Laisse-moi te contrôler.

Teddy *crachant* : NON ! La derrière fois que je t'ai laissé, tu m'as fait faire des choses... terribles.

Lui : Je sais. C'était une erreur. Ça ne se reproduira plus.

Teddy : Arrête d'essayer de me contrôler, tu me donnes mal à la tête.

Lui : Juste une fois. Une seule...

Teddy : LUI ! J'AI DIT NON !

Lui : Arrête de m'appeler 'lui'. C'est blessant.

Teddy : Tu n'as pas de nom. Ni de cœur, d'ailleurs. Tu n'es même pas vivant. Qui es-tu, au juste ? Un esprit ? Le diable ?

Lui : Pire que ça, Teddy, je suis toi.

C'est comme si je me prenais une grande gifle invisible.

Lui : Reviens à la réalité. Tu es folle. Tu te parles à toi-même. Et le pire c'est que tu refuses de l'accepter.

Teddy : ARRÊTE. C'EST TOI ! C'EST TOI QUI ME RENDS FOLLE !

PDV : OMNISCIENT

Teddy : ARRÊTE. C'EST TOI ! C'EST TOI QUI ME RENDS FOLLE !

La jeune fille hurlait. Elle s'afaissa sur le sol, genoux à terre. Sa respiration saccadée étouffait ses sanglots. Une feuille morte s'écrasa sur son dos, ce qui la fit sursauter. Elle se releva, chancelante, et marcha tout en répliquant méchamment. Elle était seule. Et pourtant, elle parlait.
Teddy, se retrouvant seule, n'eu pas d'autre choix que de rentrer chez elle. Ce ne fut pas sa mère qui l'acceuilla sur le palier, mais des hommes portant une blouse blanche. Ils la questionnèrent avant de l'embarquer. Elle se débattit comme une lionne, enragée, mais elle fut attachée, et ne pu se défendre.
Son coeur se brisa lorsqu'elle aperçu, derrière la fenêtre à l'étage, la tête de sa mère qui la regardait partir, tristement. Puis sa tête s'alourdit, et elle compris que la boisson qu'on lui avait donné ne contenait pas uniquement du jus d'orange, mais aussi des comprimés. Des somnifères.