Chapitre 42 : première partie

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(Papa) - Bon, j'y vais. Sois sage, tu peux inviter des amis si tu veux. Mais pas de bêtise.

(Moi) - Oui t'inquiète pas. À ce soir.

Il m'embrassa le front et quitta la maison, son Thermos à la main. On était samedi, je trouvais étrange que mon père parte travailler un samedi, mais si ça me laissait libre toute la journée je n'allais pas me plaindre.

J'attrapais le téléphone fixe de la cuisine et composais le numéro de Ross, qui mît du temps à répondre.

(Ross) - Bonjour... ?

Sa voix était endormie, je regardais l'heure à l'horloge et m'aperçus qu'il n'était que neuf heures.

(Moi) - Je te réveille ?

Je pouvais entendre sa respiration encore endormie à travers le téléphone. Comme les bébés.

(Ross) - Oui... Pourquoi tu m'appelles à cette heure-ci ?

Il avait du mal à parler, je m'en voulais instantanément de ne pas avoir regarder l'heure plus tôt.

(Moi) - Je suis désolée... Bonjour alors. Je voulais te dire que mon père venait de partir et que tu pouvais passer quand tu voulais. Désolée encore de t'avoir réveillé.

(Ross) - Okay. Je dors jusqu'à onze heures après j'arrive. C'est cruel de me réveiller aussi tôt. Tu le sais ça ?

(Moi) - Oui mais tu m'aimes trop pour me le faire payer.

(Ross) - On verra ça plus tard. Je dors. À tout à l'heure Boo... Oh et, fais semblant de dormir, tu me fais peur à te lever à une heure pareil...

(Moi) - C'est ça. À tout à l'heure, marmotte.

Je raccrochais avec le sourire après qu'il m'ai salué.

Je remontais dans ma chambre et mettais de la musique avec mon enceinte Bluetooth. Ma "morning playlist" comme j'aimais l'appeler. Des chansons qui bougent pour démarrer la journée en beauté, j'adore.

Je devais ranger, nettoyer ma chambre, et me préparer avant que Ross n'arrive, j'ai normalement tout le temps qu'il me faut.

Je chantais et dansais en même temps que les premiers titres de ma playlist tout en rangeant.

Tout en faisant mon show, je pensais à ma mère, elle aurait ri en me voyant me dandiner comme un teckel et chanter comme si j'étais Beyoncé ou Ariana Grande.

J'évitais de penser à elle habituellement, ça me rendait nostalgique, mais j'avais l'impression qu'à ce moment précis, elle pensait à moi, et ça me rendait plus heureuse que je ne l'étais déjà. Ça m'arrivait de temps en temps, ce soudain sentiment que ma mère pensait à moi.

C'est ce qui me persuadait de la croire toujours vivante, elle et moi avons toujours eu cette connexion mère-fille très forte, peu importe la distance, le temps, ou la manière dont nous avons été séparées. Ce lien a toujours été là, et il ne disparaîtra que lorsque nous mourrons.

Quand je quitterai la maison, quand j'aurai fini mes études, quand je serai assez préparée mentalement, je partirai à sa recherche. Elle n'est pas morte, et elle ne le sera pas.

Elle aurait été là avec nous, elle aurait été la première à savoir pour Ross et moi. Elle aurait presque réagi comme Rydel, elle aurait sauté partout en répétant qu'elle avait eu raison depuis le début.

C'était une grande enfant.

Je me promets qu'un jour je la retrouverai.

Ma musique se coupait pour laisser place à ma sonnerie de SMS puis reprit.

InséparablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant