Alice regarde le corps de Noah, les yeux remplis de larmes. Elle est sous le choc. Elle tourne la tête, aperçoit Marquand dans le même état. Léa est là, à côté de lui. Marquand ne quitte pas Noah des yeux jusqu'au moment où il sent un regard posé sur lui. Il croise le regard d'Alice. Il est partagé entre colère et tristesse. Léa brise alors le silence.
Léa : Les secours sont là.
En effet, les secours arrivaient, ils prirent le corps de Noah en charge et demandèrent aux personnes présentes de bien vouloir sortir. Les experts de la police scientifique arrivaient. Léa sortit la première, suivit de Marquand. Voyant qu'Alice ne bougeait pas, il fit demi-tour, s'approcha d'elle. Elle était de dos. Il posa sa main sur son épaule. Elle ferma les yeux, attrapa sa main et se retourna. Ils se regardaient dans les yeux. Alice serrait sa main dans la sienne. Ne tenant plus, elle craqua et se jeta dans ses bras. Marquand fut d'abord surpris par son geste mais la serra fort contre lui.
Une fois sortie, Léa fut emmenée à la brigade. Marquand voulait l'interroger.
Marquand (d'un ton agressif) : Comment tu savais pour Noah ? Pourquoi c'est toi qui a trouvé son corps ? Ne me dis pas que t'y es pour quelque chose ?
Léa : Oh ! Fred on se calme. Je vais tout t'expliquer.
Marquand : Ouais y'a intérêt !
Léa : Comme je te l'ai dit, j'ai beaucoup de contact. On m'a prévenu d'un trafic impliquant Noah...
Marquand (la coupant) : Pardon ? Quel trafic ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenu plus tôt ?
Léa : Fred, laisse moi finir. Hier on m'a appelé pour me dire qu'un certain Noah Diacouné avait des ennuis, qu'il était impliqué dans un truc pas net. Je l'ai alors appelé pour lui demander ce qu'il trafiquait. Il m'a donné rendez vous dans un café non loin de chez lui. Il m'a dit que sa sœur avait des ennuis et qu'il fallait l'aider. Il ne m'a pas donné plus de détails. J'ai fais mettre sa sœur sous surveillance policière et ensuite je suis partie ; il avait rendez vous avec un type pour essayer d'arranger les choses. Ça ne s'est pas passé comme prévu et ça a mal tourné. Il a eu le temps de m'appeler juste avant de se faire tuer. J'ai donc fais géo-localisé son portable. Quand je suis arrivée il était déjà trop tard.
Marquand avait du mal à tout encaisser. Il se posait tout un tas de questions. Et si Léa était responsable de tout cela ?
Il préféra quitter la pièce, laissant Léa avec un de ses collègues.
Il fut convoqué dans le bureau du Divisionnaire. Celui-ci lui retira l'enquête sur Noah et lui donna une semaine de congés. Marquand rentra chez lui mais ne comptait pas laisser tomber. Il voulait savoir qui avait tué son lieutenant. Le pas de la porte franchi, il s'écroula sur le canapé, en larmes.
Alice rentra chez elle. Elle fut surprise de voir Chahine qui l'attendait sur le canapé. Elle n'y prêta pas attention et alla directement dans sa chambre. Chahine ne comprenant rien à la situation, il se leva et se dirigea vers la chambre.
Chahine : Hé ! Alice qu'est ce qu'il se passe ?
Alice n'avait pas la force de répondre, elle éclata en sanglot. Chahine ne comprenait décidément pas son comportement et la prit dans ses bras. Au bout d'un moment elle se calma et se décida à lui parler.
Alice (sanglotant) : C'est.. C'est Noah.. Il est.. mort.
Chahine : Noah ? Le lieutenant avec lequel tu travailles ? Mais que s'est-il passé ?
Alice (s'énervant): Je sais pas, je l'ai juste vu, lui, inconscient sur le sol, sans vie. Pourquoi ? Mais pourquoi lui ?
Chahine : Chuuut.. ça va aller !
Alice : Non ça ne va pas aller non. Pars s'il te plait, j'ai besoin d'être seule.
Le médecin, vexé, quitta l'appartement sans un mot de plus.
Une fois sorti, Alice souffla. Elle avait besoin de se retrouver seule. Enfin pas totalement, là en ce moment elle n'avait qu'une envie : être avec Marquand. Lui au moins la comprendrait, la soutiendrait. Elle voulut l'appeler mais ne trouvait pas la force de l'affronter. Elle lui en voulait encore pour Léa. Elle commençait à s'endormir quand elle sentit son portable vibrer.
